Flandriennes, Ardennaises, Tour et... future paternité : Julian Alaphilippe se confie
Son début de saison
Une seule victoire et pas de podium à Milan-San-Remo (16e). « Je suis assez content de mon début de saison et d'avoir pu gagner une étape de Tirreno-Adriatico, parce que cela a été une semaine difficile. Ensuite, j'ai tenté le tout pour le tout sur Milan-San-Remo (en attaquant dans le Poggio, ndlr). Il n'y a pas eu la victoire au bout mais j'ai fait le maximum. »
Le Tour des FlandresIl a été plus en retrait qu'à sa première participation, en octobre 2020. « J'ai toujours été attiré par le Tour des Flandres, que j'ai découvert seulement l'an dernier et durant lequel j'avais pris beaucoup de plaisir, avant de tomber dans le final. Cette année, je n'ai pas joué les premiers rôles pour la victoire (il a fini 42e, ndlr), mais on a fait une course d'équipe parfaite. Mon coéquipier Kasper Asgreen a remporté une grande victoire. C'était aussi un leader de notre équipe. On savait qu'il prendrait le départ pour gagner et il a prouvé qu'il était tout simplement le plus fort.»Comme à son habitude, Julian Alaphilippe a accéléré dans la montée du Poggio. Mais il n'a pas réussi à faire la différence et n'a terminé que 16e sur la Via Roma, à San Remo. Photo Team Deceuninck/Luca Bettini
Les prochaines ArdennaisesSon grand rendez-vous du printemps (du 18 au 25 avril), honoré deux fois avec succès sur la Flèche Wallonne (2018 et 2019). « Ce sont des courses qui m'ont toujours plu, sur lesquelles j'ai fait de bons résultats dès ma première participation (2e de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastagne-Liège en 2015, ndlr). J'essaie de gérer au mieux pour être en forme à cette période là, que ce soit sur l'Amstel (Gold Race), la Flèche ou "Liège" pour laquelle j'ai une petite préférence. C'est un bloc de courses qui est très important pour l'équipe (Deceuninck) et pour moi. Là, je suis vraiment concentré sur ces trois courses qui vont arriver et je mise beaucoup dessus. »
Photo Team Deceuninck/Luc Claessen « Mon principal objectif (sur le Tour de France), ce sera de me faire plaisir et de faire honneur à mon maillot (de champion du monde). Ce serait quelque chose de fort de pouvoir gagner une étape avec le maillot arc-en-ciel sur les épaules. »
L'après-classiquesIl fera une pause après les Ardennaises, puis débutera sa préparation pour le Tour de France. « Après "Liège", c'est une période avec plus de repos. Je vais rester quelques jours sans faire de vélo, normalement une semaine. Ensuite, il y aura certainement des reconnaissances de certaines étapes du Tour (de France) et un stage en altitude de quinze jours à trois semaines. Après, je reprendrai (la compétition) au Critérium du Dauphiné (30 mai-6 juin).»
Ses objectifs sur le Tour de FrancePriorité aux victoires d'étape, plutôt qu'au classement général. « Mon principal objectif, ce sera de me faire plaisir et de faire honneur à mon maillot (de champion du monde). Ce serait quelque chose de fort de pouvoir gagner une étape avec le maillot arc-en-ciel sur les épaules. Je vais donner le maximum, en faisant la course au jour le jour. Ce n'est pas dans notre état d'esprit (chez Deceuninck-Quick-Step, ndlr) de courir pour le classement général. J'aurai à cœur d'être au top de ma forme, mais on verra bien comment ça se déroulera et quels seront alors les objectifs que je pourrais cibler.»Le Montluçonnais n'a pas évolué à son meilleur niveau sur les récentes classiques flandriennes. Photo Team Deceuninck/Tim de Waele
Son maillot arc-en-cielIl le porte depuis sa victoire aux championnats du monde sur route, le 27 septembre dernier à Imola. « C'est un honneur (de courir avec). Je le dis souvent, mais c'est une réalité. Cela apporte un peu de stress, aussi, parce qu'on a toujours envie de bien faire. C'est quand même un peu plus de pression, parce que les gens veulent vous voir briller avec et qu'on a forcément envie de gagner des courses quand on le porte, mais j'arrive à m'en détacher. Participer au Tour (de France) avec ce maillot-là, cela va me faire des souvenirs pour la vie. Ca va être de grands moments.»
Sa future paternitéSa compagne, Marion Rousse, attend un heureux évènement, prévu en juin. « Je vais prendre le temps d'en profiter et je ferai le maximum pour être un bon papa. Il faut profiter de ces moments-là dans le vie. Mais le métier de coureur cycliste est un peu à part, il n'y a pas de congé de paternité pour nous. Heureusement, cela tombe bien, (la naissance est prévue) juste après le Dauphiné et avant le Tour de France. J'espère donc pouvoir être présent.»
Raphaël Rochette