Le Puydômois Quentin Navarro, 17e des France élite : «J'ai manqué de puissance»

Racontez-vous votre course au championnat de France élite. Comment cela s'est passé pour vous?

« J'ai pris un bon départ et j'ai été 6e pendant les deux premiers tours, mais après ça m'a lâché un peu. Je ne suis pas arrivé à tenir les roues de mon groupe et je me suis retrouvé assez rapidement isolé. J'ai pris du vent en étant seul et j'ai encore perdu du temps. »

«Deux tours avec la tête de course»

Où étiez-vous en difficulté?

« Dans les montées, cela glissait beaucoup et j'avais moins de puissance que les autres. Les gars montaient au sprint et je n'arrivais pas à les suivre. Il me manquait de la puissance. »

Vous espériez mieux que votre 17e place?

« Après mon bon départ, oui. Faire les deux premiers tours avec la tête de course, c'était sympa, mais je suis un peu déçu. Sinon, techniquement, j'étais à l'aise. Mais il m'a manqué un peu de force et de rythme. C'est lié au fait que j'ai fait très peu de courses (la saison s'est pratiquement arrêtée à partir du 2e confinement, fin octobre, ndlr). »En raison de la crise sanitaire, Quentin Navarro a très peu couru cet hiver et il met déjà un terme à sa saison. Photo Clémence Ondet

Si on regarde de près le classement, on remarque que vous terminez juste derrière Steve Chainel, le champion de France 2018. Cela doit être un motif de satisfaction, non?

« Il est tombé au départ, je crois qu'il a eu un problème mécanique. Du coup, il est parti dans les derniers et il a dû faire une grosse remontée. A la fin, il est revenu sur moi et j'ai fait un tour et demi avec lui. Mais physiquement, il était plus costaud que moi et il est reparti. »

«Il ne fallait vraiment pas s'emballer»

Vous sortez des rangs espoirs et c'était votre premier championnat de France élite. Vos impressions? 

« J'ai trouvé la course longue. Pour moi, elle a duré 1h05' (un peu plus, en fait), alors qu'en espoirs et au niveau régional cela ne dépasse pas 50 minutes. Et comme le circuit était très physique, avec des montées courtes mais raides, il ne fallait vraiment pas s'emballer, mais en garder pour finir. »

Quelle suite allez-vous donner à votre saison?

« Il n'y en aura pas, là je suis en coupure. Je pensais continuer un peu sur les courses régionales, en Auvergne, mais il n'y a toujours rien au programme. Juste les championnats AuRA mais comme je suis licencié en Bourgogne-Franche-Comté (à l'EC Baume-les-Dames, ndlr), je n'ai pas le droit de les faire. Et puis, de toute manière, ce n'est qu'en février... Donc, je coupe maintenant. Puis, je reprendrai doucement l'entraînement en vue de la saison sur route. »

 

Le classement du championnat de France élite

 

 

Propos recueillis par Raphaël Rochette