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Avant le passage du Tour de France en Auvergne, la drôle d'année des cyclotouristes

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Avant le passage du Tour de France en Auvergne, la drôle d'année des cyclotouristes

Bien entendu qu’ils seront présents au bord de la route ce vendredi 11 septembre, pour le passage de la 13e étape du Tour de France.

« On montera à vélo, peut-être au col de Ceyssat », pressent Jean Maisonneuve. Un peu plus tôt, les coureurs professionnels, eux, se seront élancés de Châtel-Guyon direction le puy Mary, dans le Cantal.

En attendant, à 72 ans, le président du CCA, les Cyclos Cournon-d’Auvergne, continue de pédaler. Plusieurs fois par semaine même. Le plus souvent avec quelques-uns des 224 adhérents de son club, le plus fourni des 27 que compte le Puy-de-Dôme.

« Je roule environ 15.000 km par an depuis que je suis à la retraite », lance-t-il, sans en tirer gloriole. Cette année, le coronavirus a perturbé, à l’instar des coureurs professionnels, les sorties printanières.

Cyclotourisme : des licenciés en baisse

« Le Covid, cela nous a coupé. On ne se voyait plus. Certains ont pris d’autres habitudes en faisant du home traîner, d’autres ont tenté de sortir rouler et sont revenus avec une amende », rigole-t-il, satisfait d’avoir retrouvé le grand air et les sorties à travers le département depuis.

Tous n’ont cependant pas réintégré les clubs puydômois.

« Pour le moment, on en est à 911 licenciés », pointe Yvon Pouget, président du comité départemental de cyclotourisme 63. Des chiffres qui confirment la tendance à la baisse enclenchée ces dernières années.

On récupère normalement de nouveaux licenciés au printemps

Confinement oblige, et malgré les inscriptions du début d’été, les chiffres de 2015 (1.163) ne devraient pas être atteints.

Une individualisation de la pratique

Le vieillissement des adhérents explique naturellement ce constat. L’attrait aussi, pour les plus jeunes cyclistes, de la compétition avec les cyclosportives est une autre raison.

Là aussi, l’organisation des courses a été bousculée. Le retour à la compétition en Ufolep s’est fait le 1er août. C’était du côté de Pessat-Villeneuve. Et les coureurs ont répondu présents, se réjouit Pierre-Benoit Imberdis, chargé de mission Ufolep 63, qui constate cependant une érosion du côté de la section cyclotourisme.

« On voit des gens qui roulent à deux ou trois mais on ne voit plus de gros pelotons comme avant »

Yvon Pouget, 74 ans, continue : « Avec Internet, les gens dessinent leur propre parcours », explique-t-il. « Les gens deviennent individualistes alors qu’il y a une carte à jouer pour le Puy-de-Dôme autour du cyclotourisme. »

Le Tour en septembre : « Un rendez-vous manqué »

A ses yeux, si le passage du Tour est une bonne nouvelle, le changement de calendrier pour des raisons sanitaires conduit à un rendez-vous manqué.

« La Ville de Clermont-Ferrand voulait faire un gros événement autour du vélo, en couplant le Tour et le Critérium du Dauphiné (Clermont-Ferrand était ville-départ le 12 août, NDLR). Il y avait une volonté de promouvoir le cyclisme. »

Mais le coronavirus et ses gestes barrières sont passés par là.

Oui, les gens vont se déplacer pour venir voir les coureurs mais j’ai peu d’espoir que cela fidélise la pratique. Le Puy-de-Dôme n’est peut-être pas la plus grande terre de cyclisme mais on a une diversité de terrain dans cette région 

Et Jean Maisonneuve de rappeler : « Cela permet de garder une activité physique, de faire deux-trois casse-croûte, de voir les copains et boire un coup ».

Un peu comme ce qu’il se passera pour lui ce 11 septembre. 

Texte : Pierre Peyret Photos : Renauld Baldassin et Jérémie Fulleringer

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