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Mondiaux de biathlon: les Bleus restent placés, la Norvège et Laegreid au sommet

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A un an des Jeux olympiques d'hiver à Pékin, l'équipe de France de biathlon repart des Mondiaux de Pokljuka sur un bilan plutôt satisfaisant malgré de grosses carences chez les dames et la nette domination de la Norvège, portée par sa nouvelle pépite Sturla Holm Laegreid.

. Sans Fourcade, les Bleus tiennent leur rang

Pour ses premiers Championnats du monde sans Martin Fourcade, la France a confirmé sa place de grande nation du biathlon derrière la Norvège. Avec sept médailles dont deux en or (Emilien Jacquelin en poursuite, Julia Simon-Antonin Guigonnat en relais mixte simple), les Bleus n'ont pas à rougir de leur quinzaine. L'an dernier, ils avaient fait à peine mieux à Anterselva avec 8 podiums dont deux en solo pour Fourcade (or de l'Individuel et bronze du sprint).

Si les Français n'ont plus de leader attitré depuis la retraite du quintuple champion olympique et la défaillance de Quentin Fillon-Maillet, incapable d'assumer un rôle de patron, ils peuvent toujours compter sur leur formidable densité pour tenir leur rang.

"Ce sont globalement de très, très bons Mondiaux, a estimé Vincent Vittoz, l'entraîneur des Bleus. On a quatre garçons médaillés sur 5. Ils ont eu chacun leur moment de gloire, on a eu aussi des places d'honneur, on voit que l'on n'est pas loin."

Chez les dames, le tableau est plus contrasté. Le zéro pointé de l'an dernier à Anterselva est effacé mais les deux breloques individuelles d'Anaïs Chevalier-Bouchet (l'argent du sprint et le bronze de la poursuite) cachent les insuffisances globales du groupe.

"Il y a des éclaircies dans le brouillard et Anaïs a masqué les faiblesses de l'équipe", selon Stéphane Bouthiaux, le patron du biathlon français.

Avant d'entamer une saison olympique, il devient urgent de régler les gros soucis à la carabine, devenus récurrents cet hiver. Avec seulement deux sans-faute depuis le démarrage de l'exercice 2020-2021, le constat est sans appel. Le manque de stabilité, avec quatre coaches de tir en quatre ans, est sans doute l'une des raisons de l'échec collectif de l'équipe de France dans cet exercice crucial.

. Lucky Luke Jacquelin a encore frappé

La performance d'Emilien Jacquelin lors de la poursuite restera comme l'un des grands moments de la compétition. Grâce à des tirs debout supersoniques, le natif de Grenoble (25 ans) a écœuré la concurrence, dont le N.1 mondial Johannes Boe, pour conserver son titre, imitant son modèle Martin Fourcade, seul Français à avoir réussi cette prouesse par le passé (2011-2012, 2016-2017).

L'Isérois, adepte des épreuves à confrontation directe, avait fait de cette course son objectif principal et il a été exact au rendez-vous avec ce panache et ce goût du risque qui le caractérisent. Il lui reste désormais à acquérir plus de consistance et de régularité pour pouvoir également briller tout au long de la saison et briguer un jour le gros globe de cristal.

"Pour reproduire ces exploits, il faudra qu'il étoffe son jeu. Sinon il sera toute sa carrière un athlète de coups", a ainsi expliqué Martin Fourcade, interrogé par l'AFP.

Le septuple vainqueur de la Coupe du monde a mis le doigt là où ça fait mal puisque Jacquelin est rapidement retombé dans ses travers en explosant lors de la mass start, bouclée en dernière position après un effondrement total sur son 2e tir couché (5 erreurs).

. La Norvège toute-puissante

Sept titres en 12 courses: la Norvège a de nouveau régné en maître aux Mondiaux pour survoler le classement des médailles pour la 3e édition consécutive. Les Scandinaves ont notamment pu compter sur une grande Tiril Eckhoff, qui repart avec quatre sacres (relais mixte, sprint, poursuite, relais) et se dirige inexorablement vers le gain de son premier gros globe de cristal.

Chez les hommes, si Johannes Boe est finalement resté bredouille en solo, Sturla Holm Laegreid a lui pris date pour l'avenir. A 24 ans, la révélation de la saison a une nouvelle fois étalé ses immenses talents de tireur en remportant l'Individuel et la mass start pour son baptême du feu aux Championnats du monde. Il s'annonce comme le futur crack du circuit.

"C'est un athlète très mûr pour son âge, affirme Martin Fourcade. Je trouve pas mal de similitudes entre lui et moi dans son attitude au niveau du tir. Il n'est vraiment pas stéréotypé. Au tir, il est à un niveau qui pourrait lui permettre de dominer pendant quelques années. Il a déjà cette maturité que j'avais à plus de 30 ans avec dix ans d'expérience de Coupe du monde".

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