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JO Paris 2024 : Mélina Robert-Michon, la grande dame de l'athlétisme français sous les vivas du Stade de France

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JO Paris 2024 : Mélina Robert-Michon, la grande dame de l'athlétisme français sous les vivas du Stade de France

La meilleure illustration de la longévité de la carrière de Mélina Robert-Michon ? Elle a participé à ses premiers Jeux olympiques deux ans avant la naissance de Léon Marchand, quatre ans avant celle de Victor Wembanyama et six ans avant que Félix Lebrun ne vienne au monde. Tous les trois ont eu suffisamment le temps de grandir pour devenir eux-mêmes des grands noms du sport français. Et Mélina Robert-Michon est toujours là.

Une athlète respectée et admirée

Inusable, à 45 ans, elle disputait hier soir la finale olympique du lancer de disque. La porte-drapeau française à Paris a eu une particularité : toujours progresser dans son parcours olympique entre 2000 et 2016, soit cinq olympiades, jusqu’à décrocher la médaille d’argent à Rio.

Pourtant son parcours ne fut pas simple. Les lancers sont un groupe de disciplines souvent peu valorisées, régulièrement mises à l’écart. Beaucoup de ses adversaires ont été convaincues de dopage. Et l’athlète originaire de l’Isère a fait le choix de mettre deux enfants au monde, revenant à chaque fois plus forte.

Pour toutes ces raisons et pour sa participation à sept Jeux olympiques, elle est respectée et admirée dans le milieu de l’athlétisme. D’ailleurs, en ouverture de la soirée olympique d’hier soir, un hommage lui est rendu par les speakers du Stade de France. À son entrée dans la cage de lancer pour son probable dernier échauffement olympique, un bruissement parcourt la partie du stade côté concours.

Elle fait lever la foule

Sa présentation avant le début du concours est l’un des rares moments où le volume des décibels est monté dans le début de soirée au Stade de France. Un frémissement aussi puissant que la présentation de Noah Lyles, quelques minutes plus tôt pour les séries du 200 mètres, accompagnait son entrée dans la cage pour son premier lancer. Une tentative très modeste à 56,63 m.

Si sa qualification pour la finale, vendredi dernier, avec sa meilleure performance de la saison (63,77 m), est l’une des rares satisfactions d’un athlétisme français peu en verve, ce n’est pas le cas de son deuxième essai. Il est encore moins concluant. Son dernier essai se tient quelques secondes après ce qui aurait pu être la première satisfaction tricolore de la soirée : la qualification d’Hélène Parisot pour la finale du 200 m. Mais l’athlète à la progression fulgurante cette saison reste la première non-qualifiée.

Et la troisième tentative de la grande dame de l’athlétisme français ne fait pas lever les foules. Quand l’engin quitte sa main, elle crie un “allez”. Saute sur place. Se ravise et de lâche un “putain”. Sa sortie avec la discrétion qui la caractérise, sans flonflon, mais sans les honneurs que son parcours aurait mérités. Sa dernière tentative est légèrement meilleure, 57,03 m, mais insuffisante pour quitter la douzième et dernière place. « Je pense que je me suis trop protégée de l’ambiance, je n’ai pas suffisamment utilisé le public », regrette-t-elle.

Son concours s’arrête là, mais pas son immense carrière. « Je ne suis pas au bout de ce que je peux et veux faire », confiait-elle, indiquant viser les Mondiaux de Tokyo, l’an prochain. Le public, lui, aura fini par vibrer avec la cinquième place de Rénelle Lamote sur 800 m et les performances de Duplantis.

Ludovic Aurégan

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