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Le baromètre des athlètes auvergnats aux championnats de France d'athlétisme

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Le baromètre des athlètes auvergnats aux championnats de France d'athlétisme

Yann Chaussinand : le grand favori

Marteau. Mimima olympiques à 78,21 m ; meilleure performance de la saison à 79,88 m. Hors athlètes « prioritaires » (figurant dans les 8 premiers des Mondiaux de Budapest 2023, ndlr), Yann Chaussinand est le premier Français devenu « sélectionnable » aux JO grâce à son jet à 78,21 m, soit 1 cm de plus que les minima olympiques, le 27 janvier à Saint-Denis (La Réunion). Être débarrassé de cette obligation, un véritable avantage pour sa préparation estivale.

Depuis, le protégé de David Chaussinand, son père et coach, a amélioré sa gestuelle, ses sensations et ses marques. En se présentant à Angers avec un record à 79,88 m et une 5e place aux Europe à Rome, le Clermontois est le grand favori à… sa propre succession. Un titre pris sans concurrence, l’an passé à Albi, avec 76,84 m. Dorénavant, le médaillable potentiel à Paris pilonne régulièrement deux mètres plus loin. Son unique adversaire, Quentin Bigot, absent en 2023 et de retour après son opération d’une hernie discale, pointe à 75,42 m. (photo Richard Brunel)

Sasha Zhoya : le favori

110 m haies. Minima olympiques à 13’’27 ; meilleure performance de la saison à 13’’45. Inclassable. Pas bien classé d’ailleurs. Avec une meilleure perf de l’année à Perth, en février, à 13’’45, 4e française, 68e mondiale. Et pas une compétition depuis le 2 mars à Canberra (13’’50). Mais quel talent ! « Il en est pétri, louange Pierre-Charles Peuf. Il peut faire moins de 13’’ à sa deuxième course. En termes de qualités athlétiques, rien n’égale Sasha. C’est de l’ordre d’Usain Bolt ».

L’élève de Ladji Doucouré bénéficie de fait du statut d’athlète prioritaire établi sur sa 6e place à Budapest après une demi-finale mondiale en 13’’15 (-0,2 m/s), son record personnel sur les haies seniors. « Il n’a pas la pression pour sa rentrée, courir, faire les Europe. Il fait ses choix. On le laisse se préparer tranquillement », expose le conseiller technique national. En lice à Angers avec les 3 Français auteurs des minima (13’’27), le Clermontois de 22 ans figure « un médaillable potentiel à Paris, voir un champion olympique ». (photo adidas et @nico – copin)

Renaud Lavillenie : l'attendu

Perche. Minima olympiques à 5,82 m ; meilleure performance à 5,72 m. La longue route de Renaud Lavillenie vers la sélection olympique prend fin ce dimanche. Sur un terminus ou avec le sésame pour Paris. Longue depuis son opération d’une rupture partielle du tendon de l’ischio-jambier gauche, le 14 septembre 2023. Courte également entre protocole de soins, phases de rééducation, réathlétisation, reprise de la course, de la perche. Patient retour vers la compétition pour décrocher les minima à 5,82 m en l’absence d’autres critères : ni finaliste aux championnats du monde, ni top 24 au ranking mondial, ni top 20 au bilan mondial. Par manque de participation justement.

Parti de zéro à Clermont le 22 mai, le perchiste de 37 ans réalisait un 5,72 m prometteur à Duszniki (Pologne), le 31 mai, avant de ressentir une nouvelle douleur à Pierre-Bénite, le 8 juin. Sur le sautoir angevin, où la première place semble promise à son camarade d’entraînement, le Grenoblois Thibaut Collet, il visera le meilleur. (photo Francis Campagnoni)

Marjorie Veyssière : l'outsider

400 m. Minima olympiques à 50’’95 ; meilleure performance de la saison à 52’’13. Son 400 m angevin ne la conduira pas sur le tour de piste parisien en individuels ; il faudrait pour cela à Marjorie Veyssière donner un improbable coup de rabot de 1’’18 à son record. Mais sur le relais 4 x 400 m qu’elle ambitionne, en revanche… En tant que 3e perf française, ses 52’’13, le 16 mai, à Montreuil, lui permettent de songer à une médaille. Et, dans l’optique des Jeux, d’aller plus loin encore dans l’exigence : un noble métal, les 2 premiers athlètes sélectionnables sur 400 m étant prioritaires à la sélection olympique.

Pour la Clermontoise engagée aux Relais Mondiaux et aux Europe, un autre résultat ne serait pas rédhibitoire. « La prestation individuelle va jouer dans la décision pour les places de 5 à 9. Il n’y a pas que le temps, la sélection est aussi liée à une technique, à un passage qui marche entre deux athlètes, explique le technicien Pierre-Charles Peuf. Et chaque fois qu’on lui donne sa chance, Marjorie fait le boulot ».  (photo Thierry Lindauer)

Anthony Ammirati : la surprise

Perche. Minima olympiques à 5,82 m ; meilleure performance de la saison à 5,72 m. Dans la perche française, il y a Thibaut Collet. Le Grenoblois qui ne cesse de monter. À 5,95 m, le 19 juin, à Montbonnot Saint-Martin ! Renaud Lavillenie qui, une fois réglé, peut s’envoler à 5,82 m et ne visera que ce Graal. Ensuite une fine escouade de perchistes capables de poser à tout moment les minima olympiques sur la table des visas pour Paris. Baptiste Thiery (5,75 m), Robin Emig (5,72 m) et, au premier chef, Anthony Ammirati, le plus jeune, pas encore 21 ans, rentré en trombe dans le monde de la gaule, champion d’Europe juniors en 2021, champion du Monde juniors en 2022.

« Il reste probablement l’un des perchistes les plus talentueux de sa génération », ne peut que relever le cadre de la cellule Haute performance de la FFA, Pierre-Charles Peuf. Retardé par une certaine fragilité (hernie discale, crampes) le natif de Grasse passé dans les rangs de l’Envol en novembre vient d’effacer 5,72 m à Toulouse, le 22 juin. (photo © Gagastrophe)

Alexis Phelut : la grosse cote

3.000 m steeple. Mimima olympiques à 8’15’’00 ; meilleure performance de la saison à 8’33’’36. Alexis Phelut a manqué de semaines. Comme beaucoup d’athlètes victimes de blessure, confrontant la longueur de leur programme à la brièveté du temps imparti. L’Envoliste, qui partage avec son président Renaud Lavillenie une place de finaliste aux Jeux de Tokyo, s’est remis progressivement de pubalgies et d’une mononucléose causant des blancs dans sa carrière et un retour devant les barrières le 26 mai dernier. À son actif : trois compétitions guère rassurantes et un top chrono à 8’33’’36, le 8 juin, à Pontoise. Soit à un peu plus de 18 secondes des minima olympiques (8’15’’00).

Onzième performeur français, inexistant au bilan et au ranking mondial, le protégé de Jean-François Pontier ne peut que rêver à une médaille angevine. Pour Paris, les minima World Athletics cumulés à l’or le feraient passer athlète prioritaire, et à un podium, sélectionnable. La grosse cote dans une discipline française dense. (photo Thierry Nicolas) Francis Laporte

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