Para-cross adapté : quatre médailles pour Gaël Geffroy, de Montluçon Athlétisme (Allier), lors des Mondiaux aux États-Unis

Retour à l'âge de bronze... Ces samedi 19 et dimanche 20 novembre, Gaël Geffroy (23 ans) a pris part aux championnats du monde 2022 de para-cross adapté Virtus, à San Diego (États-Unis), réservés aux sportifs porteurs de déficiences intellectuelles. Et le pensionnaire du club Montluçon Athlétisme (Allier), atteint d’autisme léger, en est revenu avec pas moins de quatre médailles de bronze.

Deux lors du cross court (4 km), en individuel et par équipe avec la France. Puis deux lors du cross long (8 km), sur le même principe. Pari réussi pour celui qui est actuellement double champion de France en titre de la discipline.

Le cross court

« Sur le cross court, je termine troisième derrière deux Américains », raconte Gaël. « Pendant un tour j’étais à la lutte avec eux, mais après avec mon manque de rythme suite à ma blessure de ces dernières semaines [à un genou] m’a fait lever le pied pour assurer la troisième place devant un Espagnol. »

Et donc troisième place aussi en équipe, grâce aux chronos cumulés du Bourbonnais et de ses trois partenaires. Les Bleus finissant derrière les Espagnols et les Américains. Ça c’était samedi, à 9 heures du matin en Californie, mais 18 heures en France.

Le cross long

Rebelote le dimanche, au même horaire. « Pour mon cross long aucune pression, je voulais prendre des risques, mettre le feu, montrer le maillot et emballer l’épreuve ». Ce qu’il a fait.

« Dès le départ je me suis positionné devant, les deux Américains sont revenus sur moi et j’ai lâché, mais j’ai pu franchir la ligne en étant plus proche d’eux que la veille ». Et avec à nouveau deux breloques bronzées, puisque les Tricolores remettaient ça aussi en équipe, encore derrière les Ibères et les Étasuniens.

« Bilan plus que positif, la fédération me demandait au moins un podium en individuel et j’en ai fait deux. »

Gaël Geffroy

Le jeune champion conclut : « J’ai eu un état d’esprit combatif malgré mes doutes avec mon genou et j’ai pris mes responsabilités »… À la puissance quatre.

Texte : Luc BarrePhotos : archives personnelles Gaël Geffroy