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François Juillard, le coach clermontois, met fin à sa longue et riche carrière

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François Juillard, le coach clermontois, met fin à sa longue et riche carrière

Qu’est-ce qui vousapoussé à mettre un terme à votre carrière d’entraîneur ?

Pas mal de raisons. J’avais envisagé de le faire à la fin de la saison. Il n’y en a pas eu mais il y a eu le confinement, mon opération de la hanche et le décès de Joël Bailly. Pendant ce blanc de presque trois mois, j’ai réfléchi. Ça a tourné dans ma tête. Je vais avoir 70 ans, je ne peux pas éternellement entraîner.

Pourquoi même ne pas avoir arrêté avant ?

Je continuais parce que j’entraînais des personnes vraiment super : des adultes intelligents, des gentils, des gens qui font quelque chose de leur vie, qui ont des projets. Et puis leur jeunesse me faisait du bien. Je leur ai annoncé de vive voix. Ça s’est bien passé, je suis soulagé, et ils ont tous des solutions d’entraînement.

Combien j’ai entraîné d’athlètes ? Des centaines.

Entraîner, c’est vraiment prenant ?

Ce travail, soit je le fais à fond, soit je ne le fais pas. J’ai atteint mon maximum en 2016 lorsque je m’occupais de Valentin Lavillenie et Ulrick Bolosier. J’allais à l’entraînement 15 fois par semaine. La dernière année, j’avais 30 athlètes sur mon carnet ; c’était lourd. D’autant qu’il fallait préparer des ateliers en sprint, haies, marche, hauteur, décathlon...François Juillard et Myriam Sahnoune le 12/07/2019. ©Franck Boileau

Combien avez-vous entraîné d’athlètes ?

Des centaines. Certains plus marquants, comme Émilie Boulleret, quelqu’un de remarquable ; Emmanuel Calhoun et Jean­-Sébastien Dauch, des talents inachevés, et dernièrement, Meriem Sahnoune que je vois en finale du 400 m haies et Marjorie Veyssière, obtenir une sélection internationale.

« Surtout, il faut toujours avoir le souci de l’intégrité de l’athlète »

Qu’est-ce qu’un coach selon vous ?

D’abord un didacticien, un observateur qui voit comme une caméra qui décompose le mouvement. Et aussi, dans le meilleur des cas, un pédagogue, qui s’intéresse à l’individu dans sa globalité.

Quelle était la méthode Juillard ?

On devient entraîneur à travers de multiples influences, Daniel Laurent et Maurice Houvion m’ont énormément influencé. Surtout, il faut toujours avoir le souci de l’intégrité de l’athlète. J’ai essayé d’être rigoureux là-­dessus.« J’ai une forme de soulagement. » Photo Richard Brunel

Difficile d’extraire LE souvenir ?

Parmi tous, je me rappelle du jour où Philippe d’Encausse passe 5,70 m à Lille, le niveau pour aller à Séoul. Ce saut est d’une telle profondeur, avec un fly away qu’on ne voit plus, que je l’ai encore dans la tête. Un autre, c’est aux championnats de France de Nancy en 2006. A son 3e essai au javelot, lors de son record à l’heptathlon, Émilie Boulleret tape dedans, le place d’une manière extraordinaire, plus de 50 m, un jet parfait.

Comment voyez-vous l’avenir, dorénavant ?

J’ai une forme de soulagement. Ces déplacements, le car, l’hôtel, tous les week­ends, me pesaient. Je suis désormais dans le rythme que j’ai pris pendant le confinement, du sport tous les jours, du vélo principalement, le dictionnaire de l’athlétisme que j’écris, la Corse, la lecture.

 

Propos recueillis par Francis Laporte

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