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JO Paris 2024 : le triathlon pour les Français, c'était beau, c'était grand, c'était Beaugrand !

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JO Paris 2024 : le triathlon pour les Français, c'était beau, c'était grand, c'était Beaugrand !

L’information est tombée dans la nuit. À 4 heures du matin. « Les résultats des dernières analyses d’eau, reçus à 3 h 20, ont été jugés conformes : les épreuves du triathlon féminin et masculin se dérouleront comme prévu », a annoncé, mercredi matin, le comité d’organisation. 

La fin d’une interminable attente, de nombreuses polémiques et de scénarios inenvisageables pour les principaux acteurs. « On me parlait de duathlon (course à pied et cyclisme) mais ce n’est pas notre sport, tonnait Cassandre Beaugrand à l’arrivée. Cela aurait été une honte pour notre discipline ».

Finalement, ils ont tous plongé dans la Seine. Et aucun compétiteur n’est ressorti avec la bosse de Quasimodo, la couleur de Shrek ou les balafres de Scar. Du moins, ce n’était pas flagrant… Et ce n’est pas ce qui a retenu notre attention. Dès la sortie du métro, les rues étaient noires de monde. Et la ferveur populaire, celle qui résonne si fort au Grand Palais, pour l’escrime, ou à l’Arena du Champ-de-Mars, pour le judo, était tout aussi belle sur les Champs-Élysées. 

« C’était incroyable et inégalable, savoure le Français Pierre Le Corre, au pied du podium mais ravi du bain de foule. Il y avait six à sept rangées de spectateurs. On ne s’entendait pas courir, on ne pouvait pas parler. C’était ouf ».

Elle a gagné parce qu’elle s’est habituée à la pluie en Angleterre…

Comme dans les salles, la Marseillaise a retenti à plusieurs reprises. Parmi les chanteurs amateurs, il y avait des novices. Des fans de triathlon avec les maillots de leur club sur le dos. Et, surtout, des Français qui voulaient voir, entendre, toucher, respirer – gratuitement – ces Jeux à la maison. Venus tôt, voire très tôt - certains sont arrivés à 4 h 30 après la confirmation de la tenue des épreuves - ils n’ont pas été déçus.

Au pont Alexandre III, ils ont assisté à l’avènement de Cassandre Beaugrand, 27 ans. Brillante chez les jeunes (vice-championne du monde juniors), la Francilienne a mis une décennie avant d’obtenir la plus belle des couronnes. 

« C’est une revanche sur le passé, savourait-elle quelques minutes après son titre. Si mon mental a souvent été ma faiblesse, il a été ma force aujourd’hui ». Celle qui a posé une attaque décisive dans le dernier 1.500 m (un souvenir de son passé d’athlète) insiste : « Ce n’est pas que ma médaille. C’est la médaille de tous ceux qui ont cru en moi, de ceux qui m’ont poussé et relevé lorsque j’étais au plus bas ».

Pour réaliser « le rêve d’une vie », Cassandre Beaugrand, licenciée à l’AS Monaco, a fait le choix de s’exiler en Angleterre. Elle en rigole : « Il y a quelques années, à vélo, je me serais laissée décrocher parce que j’étais paniquée sur les routes mouillées. Avec la chaussée détrempée, il y a eu des chutes à côté de moi. Le but était de rester sur mon vélo. Au final, partir en Angleterre et rouler pendant deux ans sous la pluie m’a habituée à ces conditions ». 

Le bronze pour Léo Bergère

Le DTN Benjamin Mazé sourit : « On l’a longtemps annoncée comme la pépite du triathlon. Aujourd’hui, c’est la plus grande ». Deux heures plus tard, le dirigeant repasse en zone mixte après la médaille de bronze de Léo Bergère : « Nous récoltons les deux premières médailles olympiques du triathlon français. Cela valait le coup d’attendre ». C’était beau, c’était grand. C’était Beaugrand. 

Kevin Cao Kevin.cao@centrefrance.com

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