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« Je n'ai jamais vécu de course comme ça » : le Clermontois Félix Duchampt raconte son triathlon des Jeux olympiques

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« Je n'ai jamais vécu de course comme ça » : le Clermontois Félix Duchampt raconte son triathlon des Jeux olympiques

Comment s’est déroulée votre épreuve ?

C'était fantastique, même si ce n'était pas la course que j'aurais aimé faire. Je n'ai pas très bien nagé mais j'étais quand même dans le coup en vélo. Malheureusement, il y a un athlète (le Marocain Jawad Abdelmoula, ndlr) qui est tombé devant moi. Je n'ai pas pu l'éviter et je me suis rapidement retrouvé isolé à l'arrière de la course. C'était donc difficile mentalement. Après, j'ai fait trois tours en essayant de m'accrocher un peu et le dernier tour je pense qu’il n’y a pas eu un mètre que j'ai passé sans taper dans des mains. C'était vraiment de la folie.

 

À quoi ressemblait cette ambiance vue de l’intérieur ?

Pour moi, c'était quelque chose d'indescriptible. Surtout pour moi qui ne représente plus la France au niveau international. Malgré ça, j'avais du monde tout le long du parcours, les gens m'encourageaient et je ne m’entendais pas respirer. C'était vraiment la folie.

 

 

Malgré votre maillot roumain, étiez-vous reconnu comme le Français que vous êtes ?

Oui, je pense qu'ils me reconnaissaient peut-être en tant qu'ancien athlète français. Je suis toujours Français, je suis chez moi. Je suis plutôt du genre à m'entendre bien avec tout le monde. J'ai pas mal de connaissances à travers les réseaux sociaux ou à Font-Romeu quand les gens viennent en stage ou même dans la vie de tous les jours. Donc voilà, je pense que les gens me l'ont un peu rendu durant la course. J'espère que j'aurai de belles photos pour m'en souvenir mais c'était fou de voir trois ou quatre rangées de spectateurs scander mon nom. Moi, je ne suis pas forcément venu pour jouer devant, mais j'avais quand même beaucoup de monde et ça, je ne l'ai retrouvé sur aucune course par le passé.

 

« Quelque chose qui restera gravé dans ma mémoire très longtemps »

 

Pour vous, il s’agissait de la deuxième expérience olympique après Tokyo...

Ce n'était pas l'objectif premier lorsque j'ai changé de nationalité, mais quand j'ai su que j'avais cette opportunité qui se présentait de faire Paris 2024, c'est devenu vraiment mon objectif de fin de carrière, on va dire. Je n'ai pas encore fini à 100 % mais voilà, c'était sûrement mes derniers Jeux olympiques et encore une fois c'est quelque chose qui restera gravé dans ma mémoire très longtemps. Je n'ai jamais vécu de course comme ça et je n'en revivrai jamais, je suppose.

 

Vous avez ralenti votre allure pour profiter de la foule ?

Oui, j'ai fait trois tours en essayant de me mettre un peu dedans même. C'était très compliqué parce que j'avais un tour de retard sur la tête et le dernier, je l’ai couru en peut-être 12 ou 13 km/h, mais il n’y a pas eu un mètre où je n'ai pas tapé dans une main. Tout le monde m'applaudissait, tout le monde me prenait en photo. C'était vraiment dingue.

 

 

Comment avez-vous vécu la journée de mardi avec le report tardif de la course ?

Ca, j'avoue, je n'ai pas trouvé ça fou. C'était même un manque de respect vis-à-vis des athlètes. Moi par exemple, je me suis levé à 4 heures du matin, je suis allé faire mon petit footing de réveil, j'ai déjeuné, j'ai bu mon café. Puis derrière j'ai pris mon téléphone et j'ai vu que la course est annulée donc forcément pour aller redormir derrière, c'était compliqué. La journée d'aujourd'hui (ce mercredi) était peut-être un peu compliquée par rapport à ça. Après, je ne me trouve pas d'excuse, c'était la même chose pour tout le monde.

 

Et cette eau de la Seine, vous l’avez trouvé comment ?

Honnêtement, je ne suis pas sûr que pour nager c'était pire hier par rapport à aujourd'hui. Après, en termes de natation, je ne m'attendais pas à autant de courant. Au début, quand on part, on sentait qu'il y avait du courant mais ce n'était pas si pire et d'un coup je suis arrivé dans la première bouée. Je me la suis prise un peu en pleine tête parce que je suis arrivé vite dessus. Derrière, quand on devait rebasculer vers les bords, c'était difficile. Franchement, c'était difficile de garder le cap. Et puis, quand on était le long du bord, ça n’avançait quand même pas très vite. Mais bon, encore une fois, c'était pareil pour tout le monde. Il fallait essayer de prendre les bons pieds, être stratégique et j'ai essayé de faire mon maximum.

 

Recueilli à Parispar Ludovic Aurégan

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