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À Riom (Puy-de-Dôme), Julien Veysseyre est passé avec succès de l’enduro au triathlon malgré son handicap

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À Riom (Puy-de-Dôme), Julien Veysseyre est passé avec succès de l’enduro au triathlon malgré son handicap

Quand on perd une partie de sa jambe à 18 ans, il y a de quoi basculer du côté obscur de l’existence. "Au début, je me voyais avec une jambe de bois, à boiter toute ma vie. Mais j’avais gardé ma moto dans le garage, avec l’idée que je remonterai dessus un jour ou l’autre", raconte Julien Veysseyre.

Une dernière course d’enduro mi-octobre

Le jeune homme est alors passé par plusieurs étapes, comme apprendre à remarcher, accepter son handicap et le regard des autres. "Petit à petit, ma vie a repris son cours. Cela a tout de même nécessité plusieurs années. Aujourd’hui, je vis totalement avec ce handicap et j’ai repris l’enduro, où ça tabasse fort. Les courses sont exigeantes et elles peuvent durer jusqu’à huit heures." Adepte du crossfit pour se maintenir en forme, il va s’aligner mi-octobre dans la course des amateurs des Mondiaux d’enduro : "Je tirerai ma révérence à cette occasion?!"

C’est l’épisode pandémique qui a attiré Julien vers le triathlon.

"À moto, mon handicap n’était pas visible et j’étais un pilote parmi les autres, alors qu’il l’est totalement en triathlon."

Compétiteur de nature, Julien a surmonté ce grand changement et a pris le départ l’été dernier des épreuves du Chambon (43e sur 214) et d’Aydat (147e sur 349) au milieu des valides, "ce qui génère beaucoup d’encouragements de la part du public et des athlètes", avant de s’aligner en septembre dernier au championnat de France de Saint-Jean-de-Monts, dans la catégorie PTS5.

Prendre le départ d’un ironman

L’épreuve comportait 750 mètres de natation, 20 kilomètres de vélo et 5 kilomètres de course à pied. "C’est une course très explosive. Il y a quelques minutes d’intervalle entre le départ des différentes catégories, qui se distinguent par la couleur du bonnet afin que les organisateurs aillent aider à la sortie de l’eau ceux qui en ont besoin. La transition consiste alors pour moi à mettre la prothèse spéciale course pour parcourir quelques centaines de mètres jusqu’au parc à vélo où je mets une autre prothèse avant d’enfourcher le vélo."

Une opération à répéter au moment d’enchaîner sur les cinq kilomètres à pied restants.

"Je perds beaucoup de temps lors de ces changements de matériel. C’est un domaine dans lequel je dois trouver des solutions."

Paradoxalement, la natation est devenu un point fort, alors que Julien avait beaucoup de mal à faire une longueur de bassin quand il a commencé le triathlon. Sa progression passera maintenant par un matériel plus performant, qui a un certain coût, voire un coût certain et par un programme d’entraînement plus pointu, qui demandera plus de temps libre, tout en continuant à gagner sa vie. "Pour le moment, je m’aligne sur des courtes distances, mais je compte bien un jour prendre le départ d’un ironman."

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