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Compte-rendu de course : Le Semi de Paris, par Luis (triathlète handi-sport)

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Pour cette édition c’est l’été indien à Paris, jusqu’à 30°C attendu dans la Capitale, et il y a un truc qui traine depuis fin 2019 connu sous le nom de Despé, heu non c’est pas celle-là je la confonds avec l’autre, c’est Corona fraicheur virus …

Sandra sera ma guide sur cette course et ma première supportrice, Mattieu sera au départ avec nous et fera sa course.

Je ne serai pas au top de ma forme physique, je suis blessé à la jambe droite côté fessier et ischio, aucun entrainement cap depuis 04.08, je vais la faire aux sensations on verra bien …

KM 0 :

C’est le top départ et la sentence est irrévocable …

Mon objectif de début de course faire les 5 premiers km en 35’, et avec ce soleil je me sens bien (j’suis bien chaud làààààààà), je me mets tout de suite dans l’allure d’un 10000m je verrai bien, Sandra me donnera mes temps tous les kilomètres, adieu les 5km en 35’ !!!!

KM 0.950 :

Portion pavé parisien ça me casse les jambes à lever les genoux assez haut (pour ne pas dire trop haut) dans ma foulé, la réception des pas sur le pavé c’est ‘’t’es cassé mec’’ .

KM 2.5 et 3.0 :

Passage rails de tramway, je lève les genoux pour éviter de me coincer les chevilles dans le vide entre la route et les rails, puis une côte, j’ai une bonne allure et de bonnes sensations malgré le manque d’entrainement je continue sur ce rythme.

KM 5.00 à 6.00 :

Le tracé nous fait quitter la route pour un trottoir, il est défoncé avec des ornières, la partie ‘’trail ‘’ de ce semi pour moi c’est ce que je déteste le plus, en levant mes genoux je sens une douleur venir aux adducteurs de la jambe gauche à la réception des pas sur cette surface, les autres blessures sont ok elles se font oublier, puis au 6e km c’est ravito

Km 7.00 :

Ceux qui sont partis dans mon sas, certains commencent déjà à marcher, la journée sera longue pour eux, le soleil tout doucement chauffe l’atmosphère il n’y a pas de vent, j’indique à Sandra de rester dans le tracé même au soleil, car beaucoup zig-zag pour rechercher de l’ombre ; il faut éviter les accrochages et autre percutions.

Je continue dans mon allure

KM 10.00 :

J’ai atteint mon objectif du 10000m je me suis donné à 90%, la douleur aux adducteurs se fait ressentir, je sais que dans pas longtemps se sera le début d’une autre histoire que les sportive, bien connue sous le nom de ‘’ une vraie galère’’, là ce ne sera plus du courage mais de l’inconscience, tenir 11.1 km, je peux le dire j’suis pas dans la merde maintenant avec mes conneries. Sandra s’en apercevra très vite ; et c’est le 2e ravito=banane et je m’asperge la tête et le visage d’eau fraiche waou le glouglou qui fait glagla au corps !!!!

KM 11.00-12.00 :

Et voilà c’est une longue vraie galère qui commence, j’ai pas la distance du semi dans les pattes, même si au chrono ça ne se ressent pas de suite, je sens les adducteurs qui m’emmerdent grave, et mes pieds qui commencent à s’illuminer façon 1000W avec des ampoules, pour la ville des Lumières qu’est Paris ça tombe bien !!!! la galère commence à prendre la proportion d’un paquebot !!!!

Je le dis à Sandra qui me répond pense à des choses positives !!! je les gère mes ampoules tant que j’en ai pas d’autres sur les 1eres comme sur le 100 km de Millau ça me va.

KM 14.00 et 15.00 :

Nous sommes du côté de Saint Mandé et il y a une côte que je trouve assez longue et régulière qui aura comme effet d’accentuer la douleur aux adducteurs, c’est la galère, il me manque que les rames pour continuer à avancer, de toute manière depuis le km 7 Sandra m’a prévenu je n’ai pas le droit de marcher, et comme un con j’ai dit OK

Bon entre nous j’ai rien de Mandé !!!  alors pourquoi y aller !!! j’aurai préféré un …ah le petit vin blanc, qu’on boit sous les tonnelles, ah que les filles sont belles, du côté de Nogent !! c’est ça que j’ai demandé !!! lol

Bon soyons sérieux, là va falloir y aller au forceps et au mental à défaut de vin blanc, bref j’adore quand un plan se déroule sans accroc

KM 17.00 et 18.00 :

Nous rentrons dans Lutèce, aucun Romain en vu, je pense qu’Obélix a du faire le ménage et distribuer quelques bourre-pifs par-ci par-là, que des Lutéciens et Lutéciennes qui mettent de l’ambiance au passage de chaque gladiateur coureur de la route, je me serai bien enfilé une petite cervoise bien fraiche mais au lieu de ça c’est les quais de Seine et des putains de raidillons qui finissent par me fracasser les adducteurs , je ne vous ai pas dit mais beaucoup de concurrents font des malaises et les ambulances tournent, j’ai une ’’idéfix’’ rejoindre la ligne d’arrivée quitte à y aller à 4 pattes !!!

Une concurrente qui marche est en pleure au bout du rouleau psychique déçue de sa prestation, Sandra l’encourage la booste et la fait repartir en cap pour rejoindre l’arrivée, un moment de partage et d’entraide dans la galère.

Sandra depuis le départ m’encourage aussi énormément elle est un public à elle toute seule !!!!

KM 20.00 :

C’est encore loin l’arrivée ?  MAIS non mon petit Luis, tu arrives bientôt, mais ferme ta gueule et cours ça te fera les jambes !!!, tu ressens la douleur intense aux adducteurs ?

Oui je la sens d’ailleurs je trottine j’en peu plus mais j’ai toujours mon idéfix …

KM 21.00 ;

Non ça n’est pas encore l’arrivée, il manque 400 m, les plus long de ma vie, j’ai mis 8 minutes à les faire, j’ai fini par boiter en trottinant, à 200m de l’arrivée j’ai lâché le fil d’Ariane , idéfix prend le relai,  je me suis appuyé à l’épaule droite de Sandra pour continuer à faire de la pseudo cap, ça ressemble à rien !!!

KM 21.350 :

J’essaie de faire un sprint désespéré de boiteux entre les ampoules incandescentes des vraies braises et les adducteurs, j’ai foiré ma 2e partie de course, ces deux éléments n’étaient pas prévus au programme.

Merci Sandra

 

Mais l’essentiel est là, je suis arrivé et j’ai eu ma médaille de finisher, j’avais comme objectif 2h23’.

J’ai fait 2h29’54’’

L’ambiance  les encouragements du public et de beaucoup de coureurs pour Sandra et moi m’ont fait oublié la bobologie pendant quelques secondes, je suis déçu de ma course.

Belle organisation malgré le covid, des départs différés d’une minute par paquet dans chaque sas pour éviter les bouchons, bref c’est du ASO..

Je reste dans ma déception, mais c’est une bonne préparation mentale pour attaquer sa grande sœur le 17.10, le marathon de Paris en sachant qu’avec les futurs entrainements mes blessures ne seront pas guéries d’ici là

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