Longtemps basketteur, le Riomois Maxence Collot s'est reconverti dans le sport individuel et le triathlon

S’il y a bien un sport qui est physiquement exigeant, c’est le triathlon. La discipline n’a pourtant pas fait peur à Maxence Collot, qui a délaissé un sport collectif pour se consacrer à un effort solitaire qui demande de grandes ressources mentales quand les jambes passent le relais à la tête pour aller au bout de l’épreuve. Depuis trois ans, l’ex-Maréchatois de 32 ans est devenu triathlète.

Le basket était devenu une contrainte. J’avais débuté à 17 ans en senior et l’envie d’aller m’entraîner et de jouer les matchs se faisait de plus en plus rare.

Un an avant d’arrêter définitivement le basket, Maxence avait déjà repris le vélo et la course à pied, et s’était testé sur le trail de Tournoël, un parcours long de 13 km qu’il a bouclé en une heure trente.

À force de persévérance

"J’ai alors totalement délaissé le basket, mais une blessure due à une mauvaise position de course m’a stoppé. J’ai profité de l’occasion pour me jeter à l’eau afin de perfectionner ma nage. Les débuts ont été laborieux car je nageais la brasse avec la tête au-dessus de l’eau."

À force de persévérance, Maxence a progressé et s’est aligné sur un premier triathlon à Aydat avec 750 mètres à parcourir dans le lac.

"Moi qui étais habitué à l’eau translucide et au carrelage blanc de la piscine, là je me suis retrouvé dans de l’eau verte au milieu de 200 nageurs. Je ne voyais absolument rien, juste des gens qui s’agitaient autour de moi. J’ai pris des coups de tous les côtés. En sortant de l’eau, il a fallu courir jusqu’au parc à vélo avec les lunettes de natation adaptées à ma vue pleines de buée. Ensuite sont arrivées les crampes sur le vélo (20 km) puis la course à pied (5 km) qui a terminé le travail. Un vrai bonheur ! J’ai fini en 1 h 45. Il y avait quelques concurrents derrière moi et beaucoup plus devant."

Rapidement pris au jeu

Satisfait d’avoir été au bout de cette première course, Maxence s’est pris au jeu et a enchaîné les séances d’entraînement. "J’en ai vraiment bavé, d’autant plus que j’étais fumeur. Il a fallu faire le choix entre la clope et le sport." Une semaine type se compose de deux courses à pied, d’une séance de piscine et d’une de vélo.

"C’est beaucoup plus exigeant que le basket en termes de préparation. La grande différence vient du fait que si je ne suis pas scrupuleusement le programme, je suis le seul à en payer les conséquences en course."

L’objectif de réaliser un Ironman en tête En 2018, Maxence est passé sur un effort plus long, le triathlon catégorie M, avec 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied. Il enchaîne alors les triathlons d’Aydat, du lac Chambon et du lac du Bouchet. Il s’inscrit en parallèle aux semi-marathons de Vichy et de Clermont puis s’aligne sur son premier marathon à Saumur en 2019.

Meilleur souvenir sportif

"Avant la course, je n’ai quasiment pas dormi la nuit à cause d’une allergie aux acariens. J’ai fait une crise d’asthme en pleine course, et au trentième kilomètre, je me suis assis sur le trottoir en pleurs. Comme je devais attendre la voiture-balai pour rejoindre la ligne d’arrivée, je suis reparti, question d’égo, et j’ai terminé en 4 h 45. Ça s’est mieux passé au marathon de La Rochelle avec un temps de 3 h 55. C’est mon meilleur souvenir de sportif."

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L’objectif en 2020 était de passer sur des triathlons de catégorie 70.3 (1,9 km de natation, 90 km de vélo, 20 km de course à pied). Mais la saison a été largement perturbée au niveau de l’organisation d’épreuves de masse. "Cette année, je vais me préparer pour le Bearman, un 70.3 en autosuffisance, qui se court dans les Pyrénées orientales." Avec le triathlon, Maxence a trouvé des défis à relever et son rêve est de participer un jour à un Ironman.