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Le Riomois Nicolas Chades (NaSaTri) a réalisé une performance hors du commun lors d'un triathlon XXL dans les Pyrénées

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Le Riomois Nicolas Chades (NaSaTri) a réalisé une performance hors du commun lors d'un triathlon XXL dans les Pyrénées

De base, les caractéristiques physiques d’un rugbyman de haut niveau sont loin d’être idéalement adaptées à la pratique du triathlon. Pourtant, Nicolas Chades, ancien joueur du groupe Espoirs de l’ASM, a parfaitement réussi sa reconversion sportive.

« J’ai dû arrêter le rugby en 2013 après un accident de voiture et je travaillais déjà à l’ASM omnisports en tant que préparateur physique et coach sportif, raconte-t-il. En fait, j’ai suivi Manon, ma compagne, qui faisait déjà du triathlon. Tout simplement parce que je trouvais cool le fait de pouvoir passer d’un sport à l’autre de façon assez ludique. Même si quand j’ai commencé en 2016, il a d’abord fallu que j’apprenne à nager ! »

Un passé de rugbyman qui s’est avéré très utile

Si sa morphologie de rugbyman n’était pas forcément un avantage à ce moment-là, son passé n’a pour autant pas été un inconvénient pour Nicolas Chades. « La dimension de préparation athlétique intensive n’était pas un problème pour moi parce que j’avais déjà connu ça à l’ASM, souligne-t-il. Mais ce qui a été le plus important, c’est la notion de dépassement de soi. C’est primordial au triathlon. Et grâce au rugby, c’est quelque chose qui était déjà en moi. Après, il y a aussi le côté convivial qui m’a plu. Le triathlon, c’est un sport individuel mais on s’entraîne souvent collectivement. »

Mais lors du Bearman Xtreme triathlon, dans les Pyrénées, c’est une notion qui n’a pas voix au chapitre. « C’est une course en autosuffisance, raconte le pensionnaire du NaSaTri Triathlon. Ça veut dire qu’il n’y a ni assistance, ni ravitaillement. Tu pars avec un sac de deux kilos sur le dos dans lequel il y a ton matériel et ta nourriture. »

Une épreuve de titan

Une épreuve de titan qui n’a pas effrayé Nicolas Chades. Malgré le fait qu’il n’ait jamais auparavant participé à une telle épreuve. « C’est en préparant Christophe Masson, un autre licencié du club, pour les deux précédentes éditions (il a aussi pris le départ cette année mais a dû abandonner, ndlr) que je me suis dit que j’aimerais le faire, explique-t-il. C’était mon premier XXL (3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied, ndlr) et avant ça, je n’avais jamais fait plus qu’un half Ironman (1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21 km de course à pied, ndlr). Et c’est le deuxième triathlon XXL le plus dur d’Europe. C’était vraiment une expérience incroyable. Quand tu es finisher sur le Bearman, tu intègres un groupe très fermé. C’est tellement dur que certains trichent même pour finir… »

Une préparation mentale optimale et payante

Pour réussir cette performance hors du commun, Nicolas Chades s’était parfaitement préparé. « Bon, il a fallu faire une préparation accélérée parce que je n’ai pu la commencer qu’après le déconfinement (soit seulement seize semaines avant le départ, ndlr), sourit-il. J’ai choisi mes terrains d’entraînement dans le coin en fonction des difficultés que j’allais devoir surmonter lors de la course. En fait, j’ai tout mentalisé. »

Un travail qui a porté ses fruits vu que le pensionnaire du NaSaTri Triathlon a terminé à une très belle 55e place. « Je suis très content d’y être parvenu mais je suis aussi un peu frustré, nuance-t-il. Si je connais désormais parfaitement mes limites au niveau mental, ce n’est pas le cas au niveau physique. La tête a tellement pris le pas sur le corps que je suis arrivé sans la moindre douleur. Enfin, presque. Parce qu’en enlevant mes chaussures à l’arrivée, j’ai découvert que je m’étais entaillé le pied sur deux centimètres dans l’eau. Je pensais que c’était une ampoule. » C’était 16 heures plus tôt et avant de faire 180 km de vélo et 42 de course à pied.

NaSaTri déménage de Châtel-Guyon à Riom

Créé en 2014, le NaSaTri Triathlon a choisi de quitter Châtel-Guyon au cours de l’été pour venir s’installer à Riom. Notamment pour bénéficier de conditions d’entraînement plus simples.

Quand Marie-Hélène Beauvivre, la présidente, Manon Drigeard, la coache, et Nicolas Chades, le manager et entraîneur, ont décidé de venir installer le NaSaTri Triathlon à Riom, ils ont été suivis par toutes leurs ouailles. En effet, les 82 licenciés du club n’ont pas hésité à faire les quelques kilomètres pour profiter de conditions d’entraînements plus simples.

« Le triathlon est une pratique qui est très à la mode en France, ce qui nous a permis de doubler nos effectifs l’année dernière avec notamment 40 % de débutants, souligne Nicolas Chades. C’est une bonne chose mais ça nous oblige aussi à avoir des créneaux et des installations en adéquation avec le nombre de licenciés. »

Les lundis, mercredis et vendredis, les membres de NaSaTri font désormais leurs séances de course à pied au Cerey. Les mardis, samedis et dimanches, ils ont leurs entraînements de natation à la piscine Béatrice-Hess. Et les mercredis, samedis et dimanches, ils sont sur leur vélo à arpenter les routes du coin.

L’objectif étant de continuer à porter haut les couleurs du club (qui passent du orange et noir au jaune et bleu) aux quatre coins du pays, à l’occasion des nombreuses compétitions auxquelles les athlètes participent.

Nourredine Regaieg

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