Para-triathlon : le Montluçonnais Yannick Bourseaux vise les Jeux de Tokyo 2020 avant d'arrêter sa carrière

Qu’il nage, qu’il roule, qu’il court… Yannick Bourseaux n’est de toute façon jamais loin de la victoire. Le para-triathlète (paralysé au bras droit), licencié au Triathlon Académie Montluçon (TAM), revient sur son année 2019.

Un millésime à nouveau goûteux, acidulé de succès mais aussi d’un soupçon de déception... Quoi qu’il en soit, délectons­-nous de ces vendanges tardives, car le Bourbonnais de 44 ans l’a assuré fin novembre : « La saison 2020 sera ma dernière en compétition ». Après plus de trente ans d’efforts, à triple dose, il nous explique pourquoi.

Revenons déjà sur 2019. Quel bilan tirez-vous ?

« Ça a été difficile au début. Je me suis blessé trois mois, puis il y a eu cette contre-performance sur les Mondiaux en Suisse (9e ), due à une accumulation de fatigue. J’étais très déçu, mais j’ai su faire mieux ensuite aux championnats d’Europe en Espagne (4e ) et encore mieux en fin de saison avec une victoire en Turquie. Ça a fait du bien dans la tête et c’était très important pour la qualification aux Jeux de Tokyo (du 25 août au 6 septembre 2020). »

Justement où en êtes-vous par rapport à ces Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo (Japon) ?

« Ce sera mon objectif principal en 2020. Les derniers pour moi, si j’y participe. Il faut encore que je marque des points afin de me qualifier. Pour l’instant je suis septième au ranking (classement). Il s’arrêtera en juin, les neuf premiers auront un dossard pour Tokyo, mais ensuite c’est à la Fédération de me sélectionner. »

« Après ma cinquième place aux Jeux de Rio (Brésil), en 2016, j’aimerais faire pareil voire mieux à Tokyo en 2020 ! Quand on est dans le top 5, le podium n’est pas loin… Tout est possible sur une course d’un jour et le parcours au Japon peut me convenir. »

Et ensuite ?

« J’arrête ! 2020 sera ma dernière saison au haut niveau, ma trente et unième licence dans un club montluçonnais. C’est pour cela que les Jeux sont mon objectif ultime. L’occasion de clore ma longue carrière du mieux possible. Du moins en compétition, car je continuerai le sport. Je prends encore beaucoup de plaisir ! »

Luc Barre