Gilles Moretton : « J'ai une vision différente de celle de la politique fédérale »

Que penser de la dématérialisation de votre AG élective ?

Elle présentait trois intérêts. D’abord, elle assurait la sécurité sanitaire. Ensuite, sur l’aspect financier, elle coûte deux fois moins cher qu’une assemblée en présentiel. Enfin, elle a permis à un grand nombre de clubs, qui parfois ne peuvent pas se déplacer, de participer.

« Une équipe renouvelée, à hauteur de 30% »

Pourquoi vous êtes-vous représenté ?

Parce que j’ai été élu à la naissance de la ligue Auvergne-Rhône-Alpes et j’ai pris beaucoup de plaisir à la présider. On a mis en place un grand nombre de choses, à la fois appréciées par la FFT et mes clubs, qui m’ont donné leur aval. A ma première élection, j’ai obtenu 52,6 % des votes, puis à la délégation 74 %, 84 % l’année suivante et là à nouveau 84,17 %, ce qui montre leur satisfaction.

Et votre équipe ?

Elle a été renouvelée à hauteur de 30 % ; des gens nouveaux nous ont rejoints. Mais elle est assez fidèle pour ce qui est de son ossature de base.

J’ai un autre profil et une vision différente de celle de la politique fédérale.

Que signifie l’intitulé de votre liste « Ensemble pour un autre tennis » ?

Avec ”Ensemble”, on est dans la notion d’un collectif, avec un programme qui émane des clubs. ”Pour un autre tennis”, c’est pour dire que j’ai un autre profil et une vision différente de celle de la politique fédérale.

Quel est votre bilan de la première mandature ?

Il est vaste, plutôt positif. On a fait plein de choses, on a été transparents, on a joué la proximité, aidé tous les clubs quelles que soient leur taille et leur position. Mais le bilan, c’est le jugement des clubs.

« Depuis 10 ans, les effectifs sont en baisse à la Fédération »

Relevez-vous un fort impact Covid sur l’Aura ?

Il a été impactant pour l’ensemble de la population et ses activités. La chance du tennis a été de pouvoir reprendre assez rapidement après le premier confinement. Parce que c’est un sport d’extérieur, qu’il y a la distanciation. Des avantages qui font qu’on n’est pas les moins malheureux des disciplines sportives, mais pas loin. Le deuxième point, c’est la chance d’avoir des présidents de clubs très réactifs qui ont su s’adapter à la situation et mettre en place des mesures pour les pratiquants.

Et au niveau des licences ?

Depuis dix ans, les effectifs sont en baisse à la Fédération et l’impact du Covid n’est pas significatif pour l’instant.

Aujourd’hui, le plus gros projet de la ligue est en Auvergne, à Vichy, avec le club du Sporting

Quelle place donnez-vous à l’Auvergne au sein de l’Aura ?

Ma vision est liée à la spécificité des territoires. Aujourd’hui, le plus gros projet de la ligue est en Auvergne, à Vichy, avec le club du Sporting. Il faut équilibrer les infrastructures et Vichy va se retrouver dotée d’un très bel équipement d’ici très peu de temps. On va avoir un club et un centre de ligue remarquables. L’Auvergne sera plutôt bien lotie.

Obtenir tous les délégués (8), c’était important ?

Oui, car c’est une reconnaissance. Les gens ont adhéré à un discours, ont constaté ce qu’on a fait. Cela nous donne complètement les mains libres pour faire avancer notre ligue comme on le souhaite.

« Surtout pas un abandon de la ligue Aura »

Important dans la course pour l’élection à la présidence de la FFT ?

Aujourd’hui, suite aux nombreuses élections en France, le mouvement “Ensemble pour un autre tennis” a 74 % des voix en sa faveur.

Si vous êtes élu, vous ne serez plus président de l’Aura... 

Il y a un numéro 2 sur ma liste qui prendra ma place. Je l’ai déjà annoncé ; il s’agit de Florent Dousset (Marcy-l’Etoile, Rhône, ndlr). Mais si j’ai la chance d’être élu, je n’abandonnerai pas la région pour autant ; je veux rester domicilié en Auvergne-Rhône-Alpes et continuer à m’occuper des projets initiés en cours. Ce ne sera pas un abandon de la ligue Aura, surtout pas.

Les élus Auvergnats Au comité de direction (avec leur place sur la liste).?3. Joëlle Delteil (63), 4. Jean-Luc Framont (03), 8. Jean-François Rodier (15), 19. Olivier Douvizy (63), 20. Pierre-Olivier Vignal (43), 21. Jacqueline Carlot (03), 23. Pierre Fusade (03), 35. Corinne Bertin (03), 46. Gérard Douvégheant (63). Suppléants?: 51. Chantal Nourrissat (03), 62. Stéphanie Roca (15). A la délégation à l’AG de la FFT.?7. Olivier Douvizy (63). Suppléants?: 11. Jacqueline Carlot (03), 12. Pierre Fusade (03).

 

 

Francis Laporte