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A Uzerche, La Corrèze en Mobylette surfe sur la vague du tourisme vintage

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Jusqu’à l’an dernier, Rosine Robinet pilotait en rallye, passionnée d’automobiles depuis l’adolescence comme son mari Fred.

Depuis le printemps, c’est au guidon d’une nouvelle activité qu’elle s’est lancée : La Corrèze en mobylette, au bord de la D920, à la sortie d’Uzerche, dans l’ancien atelier automobile de son grand-père et de son père.

« On a grandi tous les deux dans le sport auto ; tout ce qui a un moteur nous plaît. On assistait en spectateurs, à Masseret, aux 24 heures de la mobylette. Une fois même, en 2022, on y a participé, avec la « Rémy », se souvient-elle avec enthousiasme. L’an dernier, on a acheté la « Sylvette » pour les 24 heures ; avec des copains, on était la team Les Orange mécaniques. »Sur leur parcours, Manon et Charlie rendront visite à trois producteurs locaux et découvriront des sites et bâtis remarquables.

Elle rigole. La « Rémy », la « Sylvette » ? Deux Motobécane d’époque que son mari entretient et qu’elle loue aux vacanciers et amateurs. « Chaque fois qu’on part se balader, les gens se retournent, ils nous saluent en levant le pouce, ils ont le sourire, apprécie Rosine. Du coup, on s’est demandé comment partager notre joie au guidon de nos mobylettes ? »

À mobylette, on a le temps de regarder et de flâner.

50 V, 51, AV 42 et 48, MBK hardrock, Cady… Rosine et Fred disposent d’une douzaine de deux-roues, des années 1960 à 1991 ; six qui roulent, trois en attente de carte grise, deux à finir de restaurer, plus « une ou deux qu’on garde sous le coude pour dépanner les autres ».

Une flotte de Motobécane des années 60 à 90

Rien que des Motobécane donc, certaines avec des options originales, feu stop, clignotants ou compteur kilométrique. Toutes récupérées chez des particuliers ou dans des vide-greniers. « L’intérêt, c’est aussi de pouvoir raconter des histoires. Comme la « Sylvette » qui avait été offerte à la propriétaire par son père pour fêter l’obtention de son brevet à 14 ans. Je garde un bon souvenir de la découverte de celle-là », sourit-elle.Rosine Robinet détaille le circuit téléchargé sur son portable par Manon.

« L’objectif, reprend-elle, c’est d’en avoir une dizaine à louer. » Fournies avec tout ce qui va bien, casques, gants, batterie externe, antivol ; reste aux pilotes à télécharger l’appli sur laquelle apparaît l’un des circuits concoctés par Rosine.À 40 km/h de moyenne, pétaradantes et marrantes, les mobylettes de Rosine surfent sur la vague du vintage et d’un tourisme qui entend sortir des sentiers battus.

Des sacoches bien remplies

« L’idée, c’est aussi de faire découvrir et promouvoir notre territoire. On peut voir des endroits sympas et en mobylette, on a vraiment le temps de regarder et de flâner, c’est un autre rythme. Et certains reviennent les sacoches bien remplies de produits locaux. » Les circuits, de 2 heures à la journée, de 40 km à 70 km au départ d’Uzerche, parcourent les panoramas des Monédières et de l’Auvézère, à la rencontre de producteurs locaux, de châteaux ou de sites naturels originaux.

La mobylette, c'est la liberté.

« Ça sent bon le deux-temps », apprécient Manon et Charlie, deux vacanciers nantais, à l’heure de s’élancer sur le circuit « L’Épicurienne ». « La mobylette, c’est la liberté. »Fred assure l'entretien des Motobécane.

Depuis le lancement de son activité, en mai, « le bouche-à-oreille fonctionne bien, note Rosine. On voit des locaux, des tout jeunes qui veulent connaître autre chose que leurs 50 à boîte, et des jeunes retraités, qui se rappellent ce qu’ils ont connu dans leur jeunesse. Certains reviennent et d’autres n’avaient jamais fait de mobylette. Même sous la pluie, ça ne les dérange pas. »

« En général, glisse Fred, quand ils rentrent, ils demandent juste “quand est-ce qu’on en refait ?” ». 

(*) Renseignements et réservations sur www.correze-mobylette.com.

Blandine Hutin-Mercier

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