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Nombre de bouteilles, domaines, médailles... Comment se prépare une foire aux vins dans un hypermarché du Puy-de-Dôme ?

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Nombre de bouteilles, domaines, médailles... Comment se prépare une foire aux vins dans un hypermarché du Puy-de-Dôme ?

La foire aux vins d’Auchan ne débutera qu’à la fin du mois de septembre. Mais ce n’est pas pour autant que les responsables de cet évènement ne sont pas dans les starting-blocks. Car ce rendez-vous, devenu incontournable pour les grandes surfaces, se prépare bien en amont, comme l’expliquent Marion Jallat, chef de marché cave à Auchan Aubière (Puy-de-Dôme), et Rémi Ranvier, caviste des lieux.

Qui choisit les bouteilles vendues à la foire aux vins ?

« Les chefs de rayon experts des magasins Auchan se retrouvent à Lille pour rencontrer les acheteurs des grands secteurs viticoles. Parmi une sélection, chaque chef de région – pour nous Auvergne-Rhône-Alpes – choisit ce qu’il souhaite. Et en mai, les achats sont effectués.

Toutefois, à Aubière, nous vendons beaucoup moins de côtes-du-rhône que les magasins lyonnais, et plus de vins du Languedoc, du sud-ouest et de la région bordelaise. Donc nous achetons aussi des produits en direct.

Nous aimons creuser sur certaines références plus difficilement accessibles en grande distribution. Nous allons vraiment chercher ce qui nous manque pour étayer l’offre. Et c’est chouette car nous arrivons à proposer de petits viticulteurs. »

Quelles régions viticoles sont représentées ?

« La région bordelaise sera toujours omniprésente. Cela représente 37 % des ventes, contre 27 % pour le Languedoc, 22 % pour le Rhône et 11 % pour la Bourgogne. »

Combien de références sont proposées ?

Pour 2021, nous avons acheté 44.000 bouteilles. Ce qui correspond à 500 références sur le catalogue : 60 % de rouge, 20 % de blanc, 15 % de champagne, puis les rosés

« Le volume que nous proposons a augmenté ces dernières années. En effet, durant longtemps, il y a eu une ferveur sur les grands crus bordelais. Le marché asiatique faisait que beaucoup de grossistes achetaient. Cela s’est complètement tassé. Le prix des bouteilles ayant diminué, nous pouvons donc en acheter plus. »

La présentation des bouteilles lors de la foire est réfléchie en amont ?

« Effectivement. Nous avons une personne au service déco qui a imaginé comment elle voulait représenter la foire aux vins 2021. Ensuite, nous indiquons ce que nous souhaitons mettre en avant. Cette année, ce sera dans l’esprit des boutiques, où chaque région aura son espace. Nous disposons ensuite les bouteilles dans l’ordre de présentation du catalogue, pour que le client s’y retrouve plus facilement. Et les crus que nous voulons faire ressortir, nous les mettons dans de petites niches. En attendant le jour J, nous avons déjà installé en réserve des gondoles vides, avec les caisses de vin. Il nous restera alors à remplir avec les bouteilles, la nuit précédant le lancement de la foire. »

Sur ces 44.000 bouteilles, combien sont vendues durant la foire ?

« L’objectif est de 80 %. L’année dernière, c’était 60 %. Ce qui est souvent la moyenne. Mais on se projette aussi sur les fêtes de fin d’année.

La période de Noël, c’est 30 % du chiffre d’affaires dans le vin. Donc on préfère faire une foire de qualité en septembre, proposer de multiples références aux clients, puisque nous avons cette soupape de la fin d’année. »

Quel est le prix moyen des bouteilles sur un tel événement? Vous fixez-vous des limites ?

« Le prix moyen est de 8 euros. Avec l’effet covid, lors de la dernière foire aux vins, nous avons vendu des champagnes grands crus, dans les 30-35 euros. Les gens avaient besoin de se faire plaisir. Les activités ayant repris cette année, le pouvoir d’achat sera sans doute moindre. Mais c’est un peu resté dans la culture. Nous sommes donc allés chercher plus de crus haut de gamme. Nous ne nous fixons pas de prix par bouteille, mais une enveloppe globale. Tel produit, on sait que certains clients vont l’apprécier, qu’il soit à 160 ou 300 euros. Après, on ne va pas s’amuser à avoir des bouteilles à 1.000 euros… »

Les clients sont-ils influencés par les médailles ou les références dans les guides ?

Ce qui marche, c’est la collerette sur la bouteille indiquant une sélection du guide Hachette et aussi de la Revue du vin de France. Les clients viennent acheter avec le magazine en main.

« Le bio attire aussi. Tout comme le design des étiquettes. Par exemple, le domaine Vellas, dans le Languedoc, mise beaucoup dessus. Et il a fait un carton l’année dernière. En revanche, le fait que le vin soit médaillé ne joue plus, car il y en a beaucoup désormais. » 

Texte : Marion Chavot Photos : Francis Campagnoni

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