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Au clair de la Lune

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Après plus de vingt jours de mer, la situation se décante alors que le cap de Bonne-Espérance devrait être franchi lundi par le leader, Charlie Dalin. L’Atlantique Sud n’a pas été très coopératif depuis plus de dix jours, mais la configuration de l’anticyclone de Sainte-Hélène permet désormais aux deux pelotons suiveurs de ne pas perdre de terrain tandis que la première dépression australe sévit au large de Cape Town…

Le cap de Bonne-Espérance pointe son « nez » à l’horizon, du moins pour les leaders qui se posent des questions quant à la manière de négocier ce promontoire qui n’est pas des plus bienveillants. Mais c’est tout de même le premier des trois caps de ce tour du monde avec Leeuwin (Sud-Ouest de l’Australie) et le Horn (Sud de l’Amérique du Sud) !

Après plus de trois semaines de mer pour contourner l’Afrique du Sud, le premier n’aura certainement pas explosé les compteurs puisque le meilleur temps entre Les Sables d’Olonne et le cap de Bonne-Espérance sera toujours détenu par Alex Thomson en 2016 (17j 22h 58’). Mais tout de même : quatre ans plus tôt en 2012, Armel Le Cléac’h avait mis près de 23 jours pour atteindre la pointe africaine…

Le lampadaire astral brille de tous ses feux

Mais avant que les portes de l’océan Indien ne s’ouvrent pour le leader (toujours Charlie Dalin avec plus de 250 milles de marge), quid des conditions de navigation dans l’Atlantique Sud ? Puisque Jérémie Beyou (Charal) est en passe de franchir l’équateur ce matin, il n’y aura plus aucun concurrent en course dans l’hémisphère Nord ce dimanche après-midi ! Une troisième semaine débute ce jour avec l’avantage, non négligeable au vu de la situation météo, de nuits plutôt courtes et fort bien éclairées.

La Lune, satellite de la Terre, offre en effet ses plus beaux atours tous les 29 jours et demi environ. Car la pleine lune éclaire aussi bien l’hémisphère Nord que le Sud, avec toujours ce décalage temporel avec l’astre suprême, Inti le dieu-soleil inca… Charles Trénet l’a chanté : la Lune se lève à l’Est et se couche à l’Ouest, miroir-lampadaire de la nuit. Et c’est un véritable bonheur en mer que de discerner ces ombres qui peuplent le monde marin, surtout quand le ciel s’illumine sans un seul nuage.

Du Brésil à l’Afrique du Sud, des conditions bien différentes !

Or c’est le cas pour les « Brésiliens » : le troisième peloton emmené par Alexia Barrier (TSE-4myplanet) sur le plus ancien des monocoques IMOCA, navigue au large de Salvador de Bahia dans des alizés qui (enfin) ont pris une composante plus Est : vent de travers, ce groupe où se retrouve Miranda Merron (Campagne de France) et Clément Giraud (Compagnie du Lit-Jiliti), mais aussi le Finlandais Ari Huusela (STARK) et Sébastien Destremau (merci) à une centaine de milles derrière, peut espérer atteindre les Quarantièmes d’ici le milieu de la semaine à venir.

Quant au groupe devant avec Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle), Didac Costa (One planet-One ocean), Manuel Cousin (Groupe SÉTIN) et Pip Hare (Medallia), il baigne dans le bonheur d’un Atlantique apaisé et d’une brise de secteur Nord-Est, plus stable mais légère, dans l’attente d’une nouvelle dépression formée au large de l’Uruguay. Un grand écart vis-à-vis du peloton de tête qui reste encore accroché à la première perturbation australe !

Le cap de Bonne-Espérance dès demain lundi pour le leader…

Les uns sont déjà derrière le front froid à l’image de Sam Davies (Initiatives Cœur) ou de Damien Seguin (Groupe APICIL), donc sur une mer plus agitée et dans un flux bien frais et musclé (25-30 nœuds) de secteur Sud-Ouest, imposant de glisser vers la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) située autour du 45° Sud. Les autres, les leaders, sont encore en avant du front froid et donne un coup de fouet pour y rester le plus longtemps possible tel Sébastien Simon (ARKEA-PAPREC) qui « allume » fort au point d’avoir débordé Boris Herrmann (Seaexplorer-YC de Monaco) et de prendre en ligne de mire, Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) et Kevin Escoffier (PRB) !

Jean Le Cam (Yes We Cam!) a quant à lui « perdu » sa troisième place et devrait rétrograder ces prochaines heures face à l’attaque des foilers de plus ou moins nouvelle génération, mais devant, ce sont toujours les deux plans Verdier qui donnent le rythme : malgré son foil bâbord tronqué, Thomas Ruyant (LinkedOut) tient le tempo des vingt nœuds de moyenne, tout comme Charlie Dalin (Apivia) qui contrôle toujours ses poursuivants avec une route très rectiligne en direction du cap de Bonne-Espérance. Désormais, ce sont les empannages à l’arrière de ce front froid qui vont définir le classement des heures d’après…

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