Skateboard: le Japon continue sa razzia grâce à Coco Yoshizawa
Déjà première des qualifications, la skateuse de 14 ans originaire de Kanagawa a continué sa démonstration de force en finale, enchaînant les figures, les slides et les grinds dans un skatepark ensoleillé, en contrebas de l'Obélisque de Louxor.
Les olas du public brésilien, venu nombreux pour encourager leur chouchou Rayssa Leal, vice-championne olympique en 2021, n'ont pas suffi. Impassible, Yoshizawa a réalisé deux runs maitrisés, avant d'enfoncer le clou lors des "best tricks".
"J'étais nerveuse au début, mais une fois que j'ai commencé à skater, je me suis sentie beaucoup plus détendue et je me suis amusée. J'ai pu donner le meilleur de moi-même", s'est réjouie la nouvelle championne olympique.
Grâce à un total de 272,75 points, elle a devancé sa compatriote Liz Akama (265,95), 15 ans, et Rayssa Leal (253,37), 16 ans, lors d'une finale où toutes les participantes étaient mineures.
Enfants prodiges
La petite fée brésilienne du skateboard a fait le show sur les "best tricks", obtenant l'une des meilleures notes de la compétition (92,88) sur un saut impressionnant au dessus d'une barre, mais son meilleur run a été marqué par une grosse chute.
Lors d'une compétition au format olympique, les juges cumulent la note du meilleur run sur deux passages de 45 secondes et des deux meilleurs figures, lors de cinq tentatives, pour donner le classement final.
Yoshizawa, qui a découvert le skate par l'intermédiaire de son frère passionné, succède sur la plus haute marche du podium olympique à la Japonaise Momiji Nishiya, titrée en 2021 à 13 ans seulement, lors de la première apparition de la discipline aux Jeux.
Né dans les rues de Californie et rendu célèbre par des stars américaines comme Tony Hawk ou Rodney Mullen, le skateboard est l'un des quatre sports additionnels des Jeux de Paris avec l'escalade, le breaking et le surf. Il sera à Los Angeles en 2028.
A la différence du park, où les runs se déroulent dans un +bowl+ en forme de piscine, le street consiste en un enchaînement de figures dans une aire reproduisant du mobilier urbain (rampes, escaliers, bancs, etc.).
Pays de skate
Longtemps perçu comme une activité réservée aux marginaux, le skateboard est devenu un sport très populaire au Japon, dont la jeune génération d'athlètes écrase la concurrence depuis Tokyo, où le pays a glané trois médailles d'or sur quatre possibles.
"Nous sommes très forts en skateboard, car les Japonais sont disciplinés, honnêtes et font beaucoup d'efforts", a estimé dimanche en conférence de presse la médaillée d'argent Liz Akama.
"Nous apprenons beaucoup les unes des autres et notre environnement est très propice à l'entraînement", a estimé de son côté Coco Yoshizawa.
Lundi à Paris, les Japonais sont également appelés à briller chez les hommes grâce à Yuto Horigome, champion olympique en titre, Sora Shirai et Ginwoo Onodera, prodige de 14 ans. A moins que le Français Aurélien Giraud, favori, ne se glisse sur le podium.
Il s'agit des premières récompenses délivrées sur le site du parc urbain de La Concorde, avant le BMX Freestyle, le skateboard park, le Basketball 3x3 et enfin le breaking en fin de deuxième semaine.