Hivernage d’un moteur hors-bord, la Checklist !

Ce rituel d’automne marque la fin de saison et, avec lui, le début de l’entretien nécessaire qui permettra à son bateau de repartir de plus belle au printemps. Mais, que ces travaux soient confiés à un professionnel ou réalisés par soi-même, il est bon d’en connaître les grandes étapes. Aujourd’hui, le diagnostic d’un moteur hors-bord récent se réalise à l’aide d’un ordinateur. Raison pour laquelle un particulier pourra difficilement intervenir sur son moteur. C’est heureux, car il est recommandé de passer par un professionnel, en particulier pour les moteurs de dernière génération… La plupart des motoristes obligent même les propriétaires à faire leur hivernage chez un mécanicien agréé par la marque, pour conserver la garantie. Ce qui n’empêche pas de profiter du moment où le moteur est hors de l’eau pour procéder à un diagnostic visuel : filtres, courroies, huile, circuits d’essence et de refroidissement. Cette évaluation permet, le cas échéant, de planifier les réparations nécessaires et de signaler au concessionnaire d’éventuels doutes à propos d’un organe moteur en particulier.

• Le diagnostic

[caption id="attachment_207967" align="aligncenter" width="500"] Le diagnostic © Moteur Boat[/caption] Les moteurs de dernière génération (et même les précédents qui ont vu le jour au début des années 2000) peuvent être connectés à un ordinateur. Les concessionnaires effectuent cette opération pour avoir un diagnostic précis et connaître l’historique : durée d’utilisation aux différents régimes, nombre d’heures moteur, surchauffes éventuelles, alarmes éventuelles, etc. Demandez ce rapport qui peut être imprimé et qui trouvera sa place dans votre carnet d’entretien, très utile pour la revente.

• La vidange

[caption id="attachment_207969" align="aligncenter" width="500"] La vidange ou les vidanges © Moteur Boat[/caption] Ou plutôt, les vidanges ! L’huile peut concerner l’embase ou le carter de la tête motrice. Cette opération annuelle permet de diagnostiquer un éventuel problème, et l’état de l’huile peut apporter quelques informations : si elle est laiteuse, elle peut indiquer une fuite dans le joint de l’embase. Une pompe spécifi que est nécessaire pour extraire l’huile. Dans tous les cas, le moteur doit être bien vertical. Quant à la nouvelle huile, elle doit être spécifiquement adaptée à l’embase

• Le filtre à huile

[caption id="attachment_207973" align="aligncenter" width="500"] Le filtre à huile © Moteur Boat[/caption] Son changement est essentiel lors de l’entretien annuel du moteur et doit être réalisé avant les longs mois d’inactivité, plutôt qu’à la remise en service. Pour le changer, il faut d’abord vider l’huile moteur, retirer le filtre usé et installer un nouveau filtre en veillant à le graisser légèrement avec de l’huile neuve avant de le visser. À noter que, chez certains motoristes, ce filtre ne peut être enlevé et reposé qu’avec une clef spécifique. Puisqu’il s’agit ici de filtre, n’oubliez pas celui à essence, qui doit être changé tous les ans

• Le dessalage

[caption id="attachment_207974" align="aligncenter" width="500"] Le dessalage, du moteur et des accessoires © Moteur Boat[/caption] Le sel se cristallise en trois semaines. On comprend donc l’intérêt d’un rinçage du circuit de refroidissement du moteur pour éviter l’accumulation de sel, de microdébris ou d’algues, qui pourraient boucher ce circuit ou les ouïes d’entrée d’eau. Le rinçage peut se faire dans une bassine ou avec des oreilles plaquées sur les ouïes. Cette dernière technique est recommandée, car, dans la bassine, l’eau se chargera en sel qui sera alors réintroduit dans le circuit. Si toutefois vous optez pour la bassine, n’hésitez pas à verser une solution spéciale (de type Stopsel) dans l’eau douce où tournera l’embase.

• La courroie

[caption id="attachment_207966" align="aligncenter" width="500"] Son changement dépend de l'utilisation et de son âge, c'est la courroie © Moteur Boat[/caption] Son changement n’est pas forcément annuel, mais on peut profiter de l’hivernage pour l’inspecter et détecter tout signe d’usure, de fissures ou de déformation. En cas de changement, un bon réglage de la tension est également important, mais cette opération est à réserver aux professionnels. En général, elle est remplacée tous les 5 ans ou toutes les 500 heures d’utilisation.

• Les anodes

[caption id="attachment_207965" align="aligncenter" width="500"] les anodes à vérifier ou changer © Moteur Boat[/caption] Leur rôle est essentiel… Elles servent à protéger le moteur de la corrosion galvanique. L’hivernage est le moment idéal pour vérifi er leur état et les remplacer. Au regard de leur prix, il est inutile de faire l’impasse dessus. Elles sont à remplacer dès qu’elles dépassent plus de 50 % d’usure. Sur un hors-bord, il en existe un peu partout ; celles à l’extérieur sont très visibles, notamment sur l’embase, mais il ne faut pas négliger celles de la tête motrice.

• Les bougies

[caption id="attachment_207971" align="aligncenter" width="500"] Les bougies, à vérifier, voire même à changer une fois par an © Mioteur Boat[/caption] Elles produisent l’étincelle qui sert à enflammer l’essence dans le cylindre. Les mécaniciens recommandent de les remplacer une fois par an, car une bougie ne se répare pas, elle se change. Cette opération permet aussi de vérifier leur état : un démarrage difficile peut être le signe d’une bougie usée ou encrassée. Serrez les nouvelles bougies sans trop forcer, pour éviter d’endommager le filetage.

• Le graissage

[caption id="attachment_207968" align="aligncenter" width="500"] Le graissage © Moteur Boat Magazine[/caption] Les pièces mobiles – au niveau de la direction, de l’embase ou de l’arbre d’hélice – sont nombreuses sur un hors-bord. Un graissage est crucial pour éviter leur usure prématurée, mais aussi pour les protéger contre l’humidité et la corrosion. Mais, avant de repasser une couche de graisse, pensez à retirer l’ancienne, avec un pinceau imbibé d’essence. Généralement, chaque motoriste recommande une marque de graisse qu’il est conseillé d’appliquer. Inutile de trop charger en graisse ; un passage d’une couche suffit sur les surfaces à traiter.

• La dépose du pied d’embase

[caption id="attachment_207970" align="aligncenter" width="500"] La dépose de l'embase donne accès à de nombreuses pièces d'usures © Moteur Boat Magazine[/caption] Cette étape est importante, car elle permet de vérifier l’état de la pignonnerie, des roulements et de la turbine de refroidissement (cette petite étoile noire qui ne doit pas être craquelée, ni amputée d’un ou plusieurs bras). Elle permet aussi de surveiller le joint d’étanchéité et de le nettoyer. Attention lorsque vous dévissez les vis qui maintiennent l’embase, car, avec son poids, elle peut vous échapper des mains. Profitez de ce moment pour examiner l’arbre moteur, qui doit être graissé régulièrement.

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