THE FAMOUS PROJECT CIC – CARNET DE BORD – JOUR 10
Mardi 9 décembre – A l’épreuve du Sud
Le Maxi Trimaran de The Famous Project CIC progresse à belle allure depuis l’équateur, au large de Salvador de Bahia, dans un alizé de sud-est, peu virulent d’une douzaine de nœuds. Suffisamment pour permettre à Alexia Barrier, Dee Caffari, Annemieke Bes, Rebecca Gmür Hornell, Deborah Blair, Molly LaPointe, Támara Echegoyen et Stacey Jackson de marcher deux fois plus vite que le vent et de commencer à aligner des journées à plus de 500 milles par 24 heures.
Tous les esprits sont déjà tournés vers le grand défi de la fin de semaine, la ô combien stratégique transition entre l’actuel régime d’alizé, travers au vent, avec les systèmes perturbés de l’Atlantique Sud et ses puissants flux portatifs.
Le Maxi Trimaran IDEC SPORT va progressivement arrondir sa route pour contourner l’anticyclone de Sainte Hélène et s’engouffrer dans sa bordure sud où sévissent ces vents puissants, autoroute vers l’Afrique du sud.
Toute la subtilité consistera alors à bien placer le multicoque géant entre hautes et basses pressions, dans un angle favorable, là où la mer ne sera pas encore trop formée. Tout l’équipage s’y prépare, conseillé depuis la terre par le spécialiste météo Christian Dumard qui s’entretient régulièrement avec Alexia et Dee.
Les mots d’Alexia Barrier : « Le sud va nous demander beaucoup d’humilité et de finesse. »
« L’Atlantique nord a été une mise en jambes tonique, une vraie phase d’apprentissage avec de la mer, pour apprendre à régler ce bateau surpuissant et exigeant. La première semaine nous a permis de rentrer dans la course, de comprendre le langage du bateau et d’affiner nos automatismes. J’ai eu l’impression que le trimaran nous testait, nous observait, et se demandait s’il pouvait nous faire confiance.
On commence maintenant à bien ressentir le bateau, on mesure son inertie et sa capacité à accélérer. On ne cherche pas à aller à 100% de son potentiel, mais on cherche plutôt à maitriser toutes les composantes de cette navigation à 100%. Ce bateau est sain et pardonne beaucoup.
Il y a une bonne gestion de la fatigue au sein du groupe. Chaque fille a bien pris sa place. Il y a beaucoup de solidarité. Certaines filles me surprennent par leur calme en toutes circonstances, d’autres par leur dévotion technique, à l’image de Tamara (Echegoyen), qui cherche en permanence les bons réglages et ne lâche pas un poulième de nœud. Elle ressent parfaitement le bateau. Des filles s’affirment. Ce groupe est beau à voir de par la diversité de ses talents, ce qui fait notre force.
J’ai regardé les temps de référence à l’équateur. On n’a clairement pas le score par rapport à IDEC SPORT de Francis Joyon, Banque Populaire ou Spindrift. Mais il y a aussi sur cette liste des grands marins comme Kersauzon ou les frères Peyron, Steve Fossett, Peter Blake et on figure sur cette liste. On s’est posé sur l’épaule des géants pour écrire notre histoire. L’équateur marque le premier chapitre de notre aventure.
Le sud va nous demander beaucoup d’humilité et de finesse. Le nord nous a mis en jambe, l’équateur nous a mis dans le match, et le sud va nous mettre à l’épreuve. On ne va pas affronter le sud, mais composer avec lui. »
Article by The Famous Project CIC
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