Après une honorable 4ème place à la barre de l’IMOCA Allagrande Mapei avec Ambrogio Beccaria lors de la Transat Café L’Or, Thomas Ruyant fait le bilan de ses derniers mois et projette sur l’avenir ses ambitions. Il laisse la barre d'Allagrande Mapei au skipper italien alors que son nouvel IMOCA, un plan Koch/Finot-Conq est en cours de construction chez CDK Technologies.
Co-skipper d'Ambrogio Beccaria sur la Transat Café L'Or, il a mis pied à terre vendredi 7 novembre à Fort-de-France, au terme de 12 jours et 7 heures d’un remarquable sprint transatlantique. Thomas Ruyant a remis les clés de son plan Koch/Finot-Conq de 2023 (FOR PEOPLE, VULNERABLE) à son binôme.
Et pour cause, il est maintenant temps pour le coureur au large de se consacrer, avec son équipe, à travailler sur
son nouvel IMOCA. Lequel est actuellement en construction à Lorient.
« On avait l’ambition de renouer avec la victoire »
Le bilan de la Transat Café L’Or s’avère mitigé pour le skipper de 44 ans : «
Quatrième sur une transat, avec le niveau des adversaires, ce n’est pas si mal, mais après avoir gagné les deux dernières éditions, on avait l’ambition de renouer avec la victoire. On est donc sportivement un peu déçu, mais on est à notre place », explique-t-il.
Avant d’affirmer :
« désormais, en IMOCA, il faut être bon à tous les niveaux et ne pas faire d’erreur pour espérer l’emporter aujourd’hui avec le niveau sportif et technique de la Classe. On a fait des erreurs, de bonnes et de moins bonnes choses ».
[caption id="attachment_206168" align="aligncenter" width="500"] Ambrogio Beccaria prend donc la barre d'Allagrande Mapei. © Lorenzo Sironi[/caption]
L’heure de la transmission
Il s’agissait de la première transat en IMOCA d’Ambrogio Beccaria, vainqueur de la précédente édition de la route du Café en Class40. Et quelle bonne occasion pour Thomas Ruyant de transmettre son savoir-faire. "
Je crois que Bogi a désormais les clés pour bien faire et entamer la partie solo de son programme", estime-t-il.
L'italien naviguera l'IMOCA Mapei ces 4 prochaines années autour d’un programme sportif intense qui comprend les plus belles épreuves de course au large en solitaire et en équipage, avec l’
objectif de s’aligner sur le Vendée Globe 2028.
Thomas Ruyant, concerné par un inévitable rôle de passeur envers son coéquipier « Bogi » comme il le surnomme, témoigne : «
C’était le but de cette année 2025 de transition, mettre le pied de l’équipe Mapei à l’étrier de la classe IMOCA, les aider à appréhender toutes les difficultés de la gestion d’un Team IMOCA. La saison a été difficile, avec des avaries majeures mais on a réussi à être au départ de toutes les courses du programme ».
[caption id="attachment_206170" align="aligncenter" width="500"] Thomas Ruyant a mis pied à terre vendredi dernier à Fort-de-France. © Lorenzo Sironi[/caption]
Bilan de cette dernière saison à la barre d’Allagrande Mapei
Le skipper parle d’un bateau «
magique au portant », qui lui a procuré beaucoup de plaisir. Il se souvient de la bonne entente avec Ambrogio Beccaria et des «
bords de folie » réalisés sur cette transat.
Il note la progression de cette année dans l’utilisation de leurs bateaux, grâce au programme en équipage qui leur a permis d’appréhender le foiler différemment.
« On a réussi à faire en double ce que l’on fait en équipage. Le début de saison nous a donc bien aidé dans cette transat », se félicite-t-il.
Il est temps pour Thomas Ruyant de tourner une page pour en écrire une autre : la construction de son nouvel IMOCA. Un
« IMOCA dingue », le décrit-il. Place d'abord au repos, puis à l'assemblage du bateau à Lorient et la recherche de partenaires pour ce nouveau monocoque.
Sources : Communiqué de presse TB Press.
