Patrimoine : Marité, un vieux gréement à croquer !
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Il n’y a pas que les amoureux du patrimoine qui se régalent de ces vieux voiliers en bois, les champignons aussi…
Après avoir mis à l’arrêt l’Hermione, forcée de se réfugier en cale sèche et à mendier les fonds nécessaires (il manque toujours une poignée de millions), c’est au tour du trois-mâts goélette Marité, dernier terre-neuvas français (1923) d’être mis au sec à Port-en-Bessin- Huppain dans le Calvados.
Le mal est similaire, le remède est connu et la facture est, là encore, salée. 2,5 millions d’euros, pour traiter et éliminer le champignon qui s’est attaqué à la partie basse de la coque et à l’étrave.
Aujourd’hui, la progression du parasite est maîtrisée, mais des travaux importants sont indispensables pour panser ses plaies et éviter au mal de revenir.
Avec 500 000 € supplémentaires, le groupement d’intérêt public propriétaire du Marité envisagerait aussi de remplacer l’actuel moteur diesel par une propulsion hybride…
L’urgence est désormais de convaincre particuliers et entreprises d’en devenir mécènes.
Une opération de séduction et de récolte de fonds aidée par la Fondation du patrimoine. Cette institution n’a pas de baguette magique mais une sérieuse expertise.
Depuis 25 ans, elle a soutenu la restauration de 41 000 sites patrimoniaux publics et privés.
Le mécénat recouvre différentes formes : les dons financiers, mais également ceux en nature (fourniture de matériel, de marchandises…), les dons de services (réparations, entretien…) ou la mise à disposition de compétences et de savoir-faire.
Alors ? Qui pour sauver deux navires classés Bateau d’intérêt patrimonial (BIP) ?

