Transat Café l’Or. L’Ocean Fifty Koesio échoué à Guernesey récupéré
Après le chavirage de l’Ocean Fifty Koesio et l’hélitreuillage de l’équipage, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont récupéré à Guernesey leur bateau avec leur équipe. Par chance le bateau est venu sur un banc de sable sans trop de dommages sur le bateau qui avait ses foils et ses safrans intactes. Un petit miracle.
Après son chavirage dans la nuit de samedi à dimanche au nord de Guernesey, l’Ocean Fifty Koesio d’Erwan Le Roux et Audrey Ogereau avait dérivé jusque dans la baie de Lihou. Les images satellites laissaient craindre un naufrage sur les rochers, tant la zone est hérissée d’écueils. Mais le trimaran a échappé au pire en s’échouant sur un banc de sable, miraculeusement préservé des récifs alentour. Dès lors, une véritable opération de sauvetage s’est mise en place. En milieu d’après-midi, grâce à une manœuvre collective et sous le regard des autorités locales, le bateau a été tracté jusqu’à la plage la petite île anglo-normande. Stabilisé pour l’instant, il reste en un seul morceau, avec ses appendices encore en place. L’opération de sécurisation se poursuit, et l’équipe travaille désormais à préserver son intégrité dans l’attente des prochaines étapes.
De l’angoisse au soulagement
La matinée avait pourtant commencé dans la crainte. À marée basse, Vincent Domand et Mathilde Dechezleprêtre, membres de l’équipe technique, avaient rejoint le bateau et constaté de visu son échouage. Leur première mission a été d’alléger le trimaran en retirant voiles et bidons d’eau, afin de limiter les contraintes sur la structure lorsque la mer remonterait. Les douanes britanniques ont encadré ces premières opérations, récupérant le matériel débarqué. Pendant ce temps, Erwan Le Roux, Audrey Ogereau et Grégoire Aubert rejoignaient Guernesey à leur tour.
Une décision cruciale
Face à l’urgence imposée par la marée montante, plusieurs options ont été envisagées : tenter un remorquage vers le large, soutenir le bateau avec des bouées, ou le tirer à terre. La troisième solution a été retenue, jugée la plus sûre pour éviter que le trimaran ne soit broyé sur les récifs voisins. Quelques heures plus tard, la manœuvre a été menée à bien : Koesio a été ramené sur la plage, échappant à la menace immédiate des roches.
Vers un rebond du projet
Si le multicoque reste marqué par son chavirage, il est encore debout. Ce premier succès, obtenu grâce à la mobilisation conjointe du duo, de l’équipe technique et des partenaires, offre un répit bienvenu. La déception sportive est immense, mais l’essentiel est préservé : un bateau en un seul morceau, une équipe soudée et un projet qui peut envisager de rebondir. Pour Erwan, Audrey et tout le team, l’heure est désormais à la vigilance et à la détermination, avec la conviction que cette épreuve brutale ne signe pas la fin de l’aventure, mais une étape de plus dans leur histoire commune.

