Fin prêts, concentrés et opportunistes, Justine Mettraux et Xavier Macaire qui partiront dans quelques jours à bord de l'IMOCA TeamWork Team Snef auront à cœur de donner le meilleur pour la dernière course de la saison, la dernière aussi de leur plan VPLP sous les couleurs de leurs partenaires.
Retenter l'option nord comme en 2023 ?
Quel sera le scénario de la Transat Café l’Or, 17ème édition de la Route du Café ? Celui de la dernière édition en 2023, on parlait alors de Transat Jacques Vabre, n’avait pas manqué de sel. Un départ reporté pour cause de météo apocalyptique, le doublé de Thomas Ruyant (qui remet son titre en jeu cette année) et au milieu de l’Atlantique, l’échappée belle de Justine Mettraux qui, en compagnie à l’époque de Julien Villion, avait largement contribué à pimenter le scénario de la transat en double par une option Nord solitaire et engagée.
Les 18 IMOCA amarrés dans le bassin Paul Vatine depuis jeudi dernier vont écrire une nouvelle page dans la riche histoire de la Transat en double et TeamWork Team Snef compte bien y tenir son rôle. Celui de parfait outsider, face aux bateaux de nouvelle génération avec à son bord un tandem bien décidé à ne pas se laisser faire. A eux deux Justine Mettraux et Xavier Macaire ont disputé six fois l’épreuve, en Class40, IMOCA et même Ocean Fifty pour Xavier.
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Imoca TeamWork - Team Snef skippers Justine Mettraux and Xavier Macaire are photographed in action onboard before the Transat Café L’Or in France, on August 27th, 2025. (Photo by Ronan Gladu / TeamWork Team Snef)[/caption]
Du Havre à Fort de France, une course de vitesse pure ?
Surtout, ils ont montré qu’à bord de leur IMOCA de 2018, ils peuvent jouer les trouble fête et tenir la dragée haute aux meilleurs, à l’image de la deuxième place acquise en septembre dernier lors du dernier Défi Azimut Lorient Agglomération, répétition générale de la Transat. "
Cette course a montré aux autres qu’on savait faire de belles choses et elle nous a mis en confiance. Le duo fonctionne, nous faisons partie de ceux qui ont le plus navigué en double et je pense qu’on a fait tout ce qu’il fallait pour être bons dès le départ car ce sera une question de rythme" dit Xavier devant la table à cartes de TeamWork Team Snef à mettre de l’ordre dans les roadbooks et documents préparatoires de la stratégie de course. "
On ne se fixe pas d’objectif de place mais on sait que si on navigue bien, un joli résultat peut être au bout. Il faudra aussi être à la hauteur de ce bateau dont ce sera la dernière course aux couleurs de TeamWork Team Snef" abonde Justine.
Une chose est sûre, Justine et Xavier ne pourront pas jouer l’échappée belle de 2023 puisque la flotte des IMOCA est désormais canalisée dans sa descente de l’Atlantique avec l’archipel des Canaries à laisser à tribord avant de traverser l’Atlantique vers Fort de France. Une contrainte qui laisse tout de même du jeu selon Xavier : "
L’alizé peut être franchement établi à la latitude des Canaries et ce sera une course de vitesse. Mais s’il n’est pas calé, il y aura du jeu tactique dans la seconde partie de la course" Justine pense quant à elle que le contournement de l’archipel peut livrer des surprises : "
La partie entre Fuerteventura et l’Afrique est technique, puis le bon dosage de la trajectoire entre le gain sur la route vers l’ouest et les dévents des îles qui peuvent s’étendre sur plus de 150 milles au Sud sera un moment important".
Départ tonique prévu
Ils sont arrivés au près, ils repartiront au près ! La semaine passée, l’anticyclone régnait encore sur la France avec ses vents frais de Nord-Est contre lequel il avait fallu bagarrer pour rallier le Havre depuis Lorient. Aujourd’hui, les premières perturbations annonçant l’hiver sonnent à la porte de l’Atlantique avec leurs vents d’ouest, leurs rafales et la mer qui va avec. Comme souvent, le début de course très tactique en Manche devrait se faire face aux éléments, ce qui obligera à doser entre vitesse et préservation du matériel, ce qui ne semble pas inquiéter Xavier : "
Je ne suis pas sujet au mal de mer sur les débuts de course et les IMOCA sont quand même de gros bateaux qui permettent de traverser rapidement les systèmes. Je préfère être barricadé sous la casquette de TeamWork Team Snef qu’à la barre d’un Class40 ou d’un Ocean Fifty pour passer un front !".
Justine qui considère qu’il est "
encore trop tôt pour se projeter vraiment sur la météo" se félicite de son côté de savoir le bateau prêt. "
En arrivant au Havre mercredi dernier, la job list était vraiment réduite, nous avons passé le contrôle sécurité samedi et chacun va pouvoir prendre quelques jours de repos avant le milieu de la semaine où les choses sérieuses vont commencer".
Source : communiqué de presse TeanWork Team Snef.