Voler sur l’eau : on a testé le Fliteboard !
Parmi les joujoux nautiques les plus tendance du moment, le foil électrique – ou eFoil – fait fureur. Ce surf nouvelle génération permet de voler au-dessus de l’eau en silence, sans vent ni vagues. Si le prix d’achat (à partir de 6 000 - 7 000 €) peut freiner les curieux, de nombreuses bases de location Fliteboard en France, comme WakeAndGliss près de Paris, offrent la possibilité de s’initier en sécurité. L’avantage ? Un engin silencieux, sans émission et sans sillage, parfait pour ne pas déranger les voisins au mouillage. Photos : WakeAndGliss, l'auteur et Fliteboard
[caption id="attachment_204644" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : le moteur électrique est intégré dans la partie basse du foil et entraîne une hélice protégée par un carénage.[/caption]Le briefing sécurité : voler, oui, mais en toute prudence
Avant toute session d’initiationau Fliteboard, un briefing sécurité s’impose. Il faut porter casque et gilet de flottabilité, et garder mains et pieds éloignés du propulseur et des ailes du foil, même protégées. Le plan d’eau doit être calme, dégagé d’obstacles et profond d’au moins 1,5 mètre, à bonne distance des baigneurs et des bateaux. L’idéal reste une zone de sable fin : un fond rocheux risquerait d’endommager les ailes en carbone.
[caption id="attachment_204645" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : l’important tirant d’eau du foil nécessite une hauteur d’eau d’au moins 1,50 m pour la pratique.[/caption]Préparation et mise à l’eau du foil électrique
Le montage du mât et de la planche doit être précis. On effectue ensuite un test à sec pour vérifier la connexion Bluetooth, le moteur et la batterie. Le propulseur ne doit jamais tourner hors de l’eau plus de quelques secondes. L’ensemble pèse environ 25 kg, il faut donc parfois être deux pour le porter. On pousse la planche retournée sur l'eau, puis on la redresse en eau profonde. Le départ depuis un bateau, comme lors de notre essai sur la Seine, reste la solution la plus pratique. Lors d'un second essai depuis la plage, nous avons emprunté le chenal pour sortir à plat ventre à faible vitesse, conformément aux règles.
[caption id="attachment_204646" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : le démarrage se fait à plat ventre afin de prendre suffisamment de vitesse et pour stabiliser la planche. Le pilotage se fait par télécommande Bluetooth.[/caption]Premiers pas sur la planche : trouver le bon appui
Allongé sur le ventre, la main sur l’avant de la planche, on active le moteur grâce à une séquence de sécurité sur la télécommande Bluetooth : tirer la gâchette, appuyer sur un bouton, puis relâcher. On débute en niveau de puissance 1, à faible allure. L’équilibre se joue sur la répartition du poids : le centre de gravité doit rester légèrement vers l’avant pour que la planche garde une assiette stable. La vitesse se règle via les boutons “+” et “–”.
[caption id="attachment_204647" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : À plat ventre, mettre les deux mains sur le « nose » accélérer doucement et bien répartir le poids du corps uniformément sur la planche.[/caption]À genoux : l’équilibre avant le vol
Une fois le contrôle acquis, on passe sur les genoux. La vitesse idéale se situe entre 6 et 10 km/h. Trop lentement, la planche s’enfonce ; trop vite, elle s’élève trop tôt. Le secret est de garder la gâchette pressée en continu, sans à-coups, et de jouer subtilement sur le transfert de poids : pencher le buste vers l’avant pour rester collé à l’eau, ou en arrière pour amorcer la portance.
[caption id="attachment_204658" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : il faut d’abord stabiliser la navigation à genoux - idéalement assis sur les talons - jouer avec l’inclinaison du buste pour décoller plus ou moins puis une fois à l’aise, se lever.[/caption]Premières sensations de vol : la magie du foil
Entre 18 et 25 km/h, selon le gabarit, le foil décolle. Le bruit de l’eau disparaît, remplacé par un silence aérien : on vole. Pour redescendre, il suffit de ramener le poids vers l’avant. Ces mini « décollages » permettent d’apprivoiser la portance. Mieux vaut voler bas et brièvement au début : quelques mètres suffisent pour progresser sans chute violente.
[caption id="attachment_204660" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : les premiers moments magiques où l’on vole…Il faut toujours maintenir pas mal de poids sur le pied avant pour éviter à la planche de trop cabrer, sa tendance naturelle.[/caption]Se lever : le moment clé
Quand la stabilité à genoux devient naturelle, vient le grand saut : se mettre debout. À 8-12 km/h, juste avant le planing complet, on avance le pied avant, puis on pousse sur la jambe avant pour se redresser. Le poids doit rester sur l’avant pour éviter une montée incontrôlée. Une fois debout, le regard droit devant, épaules vers la proue, les pieds écartés de la largeur des hanches. Le contrôle vient d’une pression douce et constante sur la jambe avant, qui maintient la planche stable.
Voler pour de bon : l’eFoil à pleine puissance
Vers 20 à 25 km/h, la planche plane. Le pratiquant affine ses gestes et apprend à maintenir une vitesse constante. Le transfert de poids vers l’arrière déclenche le vol, mais il faut aussitôt se pencher vers l’avant pour redescendre. À force d’essais, les vols s’allongent, deviennent fluides et silencieux. Les virages en vol viendront plus tard : mieux vaut commencer par de larges courbes, la coordination entre vitesse et gîte demandant de la pratique.
[caption id="attachment_204661" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : la télécommande est connectée au moteur électrique via Bluetooth. En navigation la gâchette reste enfoncée (lâcher en cas de chute !) et la vitesse est sélectionnée en appuyant sur "+" ou sur "-"[/caption]Les bons réflexes du rider eFoil
En cas de chute, il faut sauter loin de la planche et du foil, dans la direction de la chute. Évitez les variations brusques de vitesse : comme un avion, le foil a besoin d’un flux constant pour rester stable. Trop lent, il décroche ; trop rapide, il devient instable.
Apprendre le foil électrique, c’est avant tout un exercice de patience. On tombe, on recommence, on affine ses réflexes… jusqu’à ce que le vol devienne naturel. Et là, la sensation est unique : une glisse suspendue entre ciel et mer, sans bruit ni remous.
[caption id="attachment_204663" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : en cas de chute il faut s’éloigner du foil dans la mesure du possible, et lâcher la gâchette d’accélération.[/caption]WakeAndGliss : le spot eFoil aux portes de Paris
Situé à moins de 30 minutes de Paris, WakeAndGliss est une base nautique d’exception installée sur les bords de Seine, dans un cadre verdoyant.
[caption id="attachment_204664" align="aligncenter" width="500"] Fliteboard : Alexis, Natacha et l’équipe de WakeAndGLiss vous accueillent à 30 mn de Paris pour une session de Fliteboard, de wakesurf ou de wakeboard ou simplement une location de bateau. Un cadre idyllique.[/caption]Alexis et son équipe y proposent des cours de wakeboard, wakesurf et eFoil, avec un encadrement professionnel et un matériel haut de gamme : bateau Super Air Nautique G21, jet Sea-Doo, pontoon boat Smartliner servant de base flottante, et même un restaurant façon paillotte avec grande terrasse.
Infos
Les sessions de Fliteboard WakeAndGliss se réservent directement en ligne sur wakeandgliss.lokki.rent