Le coin du mécano : Trois astuces pour consommer moins
0
4
Naviguer plus loin en consommant moins, c’est possible. À condition d’adopter quelques principes simples pour optimiser le rendement, sans compromettre les performances. Voici trois pistes pour y parvenir. Photos ; DR
Il est possible de réduire significativement sa consommation sans sacrifier la performance, simplement en appliquant quelques règles de bon sens.
Voici les facteurs clés qui influencent la consommation d’un bateau.
1/ Le montage du moteur, un détail qui pèse lourd : au-delà de la puissance, c’est le positionnement du moteur qui compte. Un bloc hors-bord mal monté, trop bas par exemple, crée davantage de traînée. Plus la partie immergée est importante, plus la résistance à l’eau augmente, entraînant une surconsommation. Ajuster correctement la hauteur du moteur peut ainsi faire la différence, tout comme le choix de l’hélice : nombre de pales, pas et diamètre sont autant d’éléments à prendre en compte pour réduire la traînée.
[caption id="attachment_204776" align="aligncenter" width="500"] La bonne hauteur de montage : un moteur monté trop bas engendrera davantage de traînée et donc de consommation. © Moteur Boat Magazine[/caption]
Multiplier les gestes pour réduire la facture
La plaque anti ventilation du moteur doit être alignée, voire légèrement au-dessus du fond de coque, et le régime maximal du moteur doit correspondre avec les recommandations du motoriste (6 000 tr/mn par exemple).
[caption id="attachment_204775" align="aligncenter" width="500"] La plaque antiventilation (à droite) doit être alignée, voire un peu au-dessus du fond de coque © Moteur Boat Magazine[/caption]
2/ Alléger, toujours alléger : plus un bateau est lourd, plus il s’enfonce dans l’eau et plus il consomme. Il faut donc être vigilant à la charge embarquée : nombre de passagers, matériel de pêche, viviers pleins, réservoirs d’eau douce ou de carburant surdimensionnés… Certains plaisanciers vont jusqu’à adapter la quantité de carburant embarquée à la sortie prévue, préférant mettre 50 litres plutôt que 100 pour une simple balade à la journée. L’idée est de trouver le bon compromis entre autonomie et légèreté.
[caption id="attachment_204774" align="aligncenter" width="500"] Estimez la quantité de carburant pour votre sortie (avec toutefois une marge de sécurité). Inutile d’alourdir le bateau avec des centaines de litres superflus. © Moteur Boat Magazine[/caption]
3/ Comprendre la carène et sa vitesse de croisière : les coques planantes, comme celles de nos coques open et day-cruisers, atteignent leur meilleur rendement lorsqu’elles ont déjaugé, c’est-à-dire qu’elles glissent sur l’eau au lieu de la pousser. Cette position limite la traînée au minimum. Chaque bateau possède une « vitesse de croisière », souvent située entre 20 et 30 noeuds correspondant au meilleur rapport entre consommation et performance. Passé un certain seuil – appelé « vitesse de déjaugeage » – une baisse de régime et un réglage fin de l’inclinaison moteur (trim) peuvent permettre de conserver la bonne vitesse tout en réduisant la consommation.
[caption id="attachment_204777" align="aligncenter" width="500"] L’instrumentation actuelle indique les régimes auxquels le rendement est le plus favorable. © Honda Marine[/caption]
Prenons l’exemple d’un Antarès 9 avec 2 x 200 chevaux Mercury : à 35 noeuds, la consommation est de 115 l/h. À 24 noeuds, elle tombe à 57 l/h.
Imaginez les centaines d’euros économisés à la fin des vacances, en choisissant au mieux sa vitesse !