27 ème Voiles de Saint- Tropez, les classiques de demain
(Communiqué de l’organisation) Petits airs et grand soleil ont dominé cette première journée de la 27ème édition des Voiles de Saint-Tropez, ce qui a permis à la direction de course de la Société Nautique de Saint-Tropez, bien inspirée, d’enchaîner les cinq départs des Modernes en trente minutes chrono! La brise un peu plus soutenue du côté de Pampelonne assurait un joli spectacle chez les Maxis 1 et Maxis GP qui ont pu disputer un parcours construit alors que les autres classes partaient sur un parcours côtier en direction de Cavalaire. Demain, c’est le grand jour pour les voiliers de Tradition qui se dégourdissaient les voiles dans le golfe pour le plus grand plaisir des spectateurs.
IRC 0, gros niveau !
Départ royal ce matin à 12h10 pour Nanoq Final Final, le TP52 américain skippé par son altesse Frederik du Danemark, le plus prompt sur la ligne. Mais dans cette classe des IRC 0, trustée par les professionnels, il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers. C’est rapidement Albator 3 parti en bâbord à droite qui s’extirpait le mieux d’un golfe pas très clair avant de trouver de l’air plus frais à l’extérieur de la baie. Dans cette classe de très haut niveau, émargent six TP 52, mais aussi quelques unités exceptionnelles comme Daguet 5 le plan Carkeek de Frédéric Puzin, premier sur la ligne d’arrivée en temps réel cet après-midi et les deux Wally Rocket 51, monotype lancé cette année par Wally qui a fait forte impression cet été au revival de l’Admiral’s Cup. Ces trois-là présentent les plus gros ratings et doivent près de 7 minutes par heure à Albator 3, le Botin 44, nouvelle monture de Philippe Frantz, à l’opposé du spectre dans cette classe. Arrivé neuvième sur la ligne, ce dernier s’octroyait aujourd’hui la deuxième place en compensé, juste derrière le TP 52 Zen.
Les Wally en force
Ce sont pas moins de 10 Wally qui participent à cette 27ème édition des Voiles de Saint-Tropez. Aux côtés de Galateia, champion du monde des Maxis à Porto Cervo cet été, on retrouve cette année un autre Wally Cento. Il s’agit de l’ex Magic Carpet Cubed à Linsay Owen Jones, rebaptisé Tilakkhana II par sa propriétaire Pascale Decaux, bien entourée de plusieurs équipières dont l’italienne Dee Caffari, Marie Riou ou Sophie de Turckheim.
En catégorie Maxi 3, on compte un Wally 77, un 80, un 94 et le Wallywind 110 qui reste du haut de ses 33,42 mètres le plus grand yacht de la gamme actuelle, un deuxième exemplaire venant d’ailleurs d’être lancé en juillet dernier par le chantier.
Mais l’actualité de la marque créée par Luca Bassani en 1994 et rachetée en 2019 par le groupe Ferretti est l’arrivée chez les Modernes de deux Wallyrocket 51 (IRC 0) et de leur grand frère le Wallyrocket 7X, baptisé Django (Maxi GP). Après Frers, Reichel Pugh ou Judel-Vrolijk, Wally a fait cette fois appel à Botin et Partners, qui marquent de leur empreinte des modèles très radicaux, entièrement dédiés à la course. Le 7X se démarque notamment par son déplacement léger, seulement 12 tonnes, associé à des ballasts liquides de 2,7 tonnes. Après un très bon début de saison, avec notamment la victoire de Django à la Maxi Yacht Rolex Cup de Porto Cervo, les Voiles de Saint-Tropez pourraient être la confirmation de la justesse du concept.
Résultats de toutes les manches du jour sur www.lesvoilesdesaint-tropez.fr (tableau officiel)
Trois questions à Jean-François Cuzon, navigateur sur le Maxi « V »
Bien connu dans le monde de la course océanique par sa société Pixel sur mer, en pointe dans l’acquisition et le traitement de données, Jean-François Cuzon est aussi un régatier de haut niveau.Champion du monde de 470 en 1999, équipier de Michel Desjoyeaux et membre de plusieurs défis pour la Coupe de l’America, il est aussi le navigateur de V, le plan Mark Mills engagé en Maxi 1.
En quoi consiste le travail de navigateur sur un Maxi sur des formats de régate très courts comme ceux des Voiles de Saint-Tropez?
JFC: Je commence ma journée par l’étude fine de la météo sur la zone de course, ce qui est essentiel notamment dans le choix des voiles embarquées. Sur l’eau, je suis le garant du fonctionnement de l’électronique du bord et de la précision des données, essentielles pour naviguer à 100% du potentiel du bateau. J’échange aussi beaucoup avec le tacticien sur les phases de départ et le déclenchement des manœuvres, le calage des lay-line.
L’équipage de V est très international
C’est une richesse, assurément. L’équipage de V mêle 15 nationalités et aussi une bonne quinzaine de titres de champion du monde ! Mener ces bateaux à haut niveau suppose un échange permanent et l’expertise de chacun dans son domaine. Nous sommes 25 à bord, il y a du travail pour tout le monde et une ambiance excellente!
Comment abordez-vous cette édition des Voiles de Saint-Tropez qui succède au championnat du monde de Porto Cervo?
Nous venons pour performer. Avec Galateia et Leopard 3 notamment, nous sommes très proches. A Porto Cervo, il a suffi d’une dernière journée moyenne avec quelques soucis d’hydraulique à bord pour perdre le lead au classement par rapport à Galateia. Les régates se jouent à très peu de choses, il faut viser l’excellence, d’autant que les bateaux évoluent tout le temps d’un championnat à l’autre.
Zoom sur Bénédiction: A l’heure où les équipages chassaient la rosée et faisaient briller inox et vernis, le père Jean-Paul Gouarin a béni la course du balcon de l’hôtel Sube. Peu après 9 h00 ce matin, le ballet des grands yachts sortant du port pouvait commencer,
Programme des Voiles de Saint-Tropez 2025.
Mardi 30 septembre Régates Maxis, Modernes et Classiques, dont le Trophée Rolex
Mercredi 1 octobre: Régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, dont le Trophée Rolex
Day Off pour les Maxis
Jeudi 2 octobre: Club 55 Cup, Match Race Wally Rocket 51, Régate du Trophée Gstaad YC des Centenaires (départs décalés), Journée des Défis et pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, Régates pour les Maxis
L’article 27 ème Voiles de Saint- Tropez, les classiques de demain est apparu en premier sur Yachting Classique.