Nouvelles

Daiwa ouvre son SAV aux particuliers

0 18
L’entreprise Daiwa ouvre son service après-vente aux particuliers. La nouvelle est officielle depuis le Festival national de la pêche de Nantes des 22 et 23 mai. PEM s’est rendu dans les locaux français du faiseur nippon avant l'officialisation afin de rencontrer l’équipe de réparation Daiwa France. Le pêcheur sait que son matériel est soumis à des contraintes fortes et qu’un bon SAV fait la différence. Daiwa l’a aussi bien compris et a donc décidé d’être au plus près des clients. Nous rencontrons Maxime Kwasigroch, 43 ans, responsable SAV, dans les locaux de Daiwa France. Il nous a ouvert les portes de son univers pour nous faire découvrir son fonctionnement. Si les premiers mètres dans l’entreprise où se trouvent les différents cadres donnent l’impression d’être dans un incubateur de start-up 2.0, l’atelier de Maxime, un peu plus en arrière, tranche et nous ramène à l’ambiance TP de physique au lycée avec des outils de pointe, de grands tiroirs pleins de pièces de rechange et des personnes manipulant d’étranges objets. Maxime, surnommé l’homme de l’ombre chez Daiwa, est un fin limier du matériel nippon et se sent bien dans l’univers de la microtechnologie : « J’ai un bac STL en optique physique et je travaille chez Daiwa depuis presque quinze ans, depuis février 2010 précisément. J’ai occupé plusieurs postes, notamment dans le service commercial, avant de revenir au siège. Depuis cinq ou six ans, je suis responsable du service après-vente (SAV). Au début, je faisais beaucoup de travail manuel, maintenant, je fais également beaucoup de relation client, de logistique, de devis… » [caption id="attachment_202940" align="aligncenter" width="500"] L'équipe du SAV de Daiwa France traite déjà entre 3 et 4 000 réparations par an © B. Simon[/caption]

La réparation pourra se faire sans le détaillant

Aujourd’hui, le service s’apprête à prendre une nouvelle trajectoire. « La grande nouveauté, c’est l’ouverture du SAV aux particuliers, nous glisse Maxime. Avant, il était réservé exclusivement aux détaillants. Cette ouverture répond à une demande à la fois des détaillants, qui souhaitent déléguer certaines tâches, et des pêcheurs, surtout dans les zones où les magasins spécialisés sont rares. Avec la fermeture de nombreux petits commerces locaux, il est parfois difficile pour les clients d’accéder à un service de proximité. De plus, pour certaines personnes, notamment les plus âgées, passer par Internet peut s’avérer compliqué. L’envoi direct au SAV simplifie les choses. » Il faut dire que, aujourd’hui, le problème numéro un, qui représente 80 % des litiges, c’est le manque de rinçage. « Beaucoup de pêcheurs, surtout en mer, ne rincent pas leurs moulinets après utilisation. Le sel s’accumule, provoque de la corrosion, et parfois on reçoit des moulinets complètement immergés et jamais nettoyés. Les clients pensent que la garantie couvre tout, mais elle est conditionnée à un bon usage. Un autre problème fréquent, c’est le forçage du pick-up sur les gros poissons, ce qui endommage le ressort. Les modèles d’entrée de gamme, avec des roulements non traités pour la mer, résistent encore moins si on ne les rince pas. » La branche française réalise en moyenne entre 3 000 et 4 000 réparations par an, exclusivement en moulinet. Cette nouveauté augmentera incontestablement la charge de travail et « il faudra peut-être embaucher ». [caption id="attachment_202942" align="aligncenter" width="500"] Daiwa a annoncé lors du Festival de la Pêche de Nantes 2025 l'ouverture de son SAV aux particuliers. © DR[/caption]

Pas de diplôme, mais de la motivation

Maxime nous le dit d’emblée, il n’y a pas de diplôme spécifique pour ce métier. C’est avant tout la passion de la pêche et du travail manuel qui fait un bon employé du service après-vente. « On apprend sur le tas, principalement grâce à l’expérience et aux anciens. Cette année, pour la première fois en quinze ans, j’ai eu la chance de partir en formation au Japon avec un collègue portugais qui est responsable du SAV là-bas. C’était pour découvrir d’autres technologies, comme un nouveau système de freins sur les moulinets Saltiga. Sinon, c’est l’ancien responsable, William, qui nous a formés. Il n’était pas pêcheur, mais il avait une logique incroyable pour démonter et remonter les moulinets. Désormais, nous sommes quatre dans l’équipe : moi, plus trois techniciens, Fabien, Frédéric et Hugo. Hugo est le plus récent, il est là depuis trois ans. Fabien et Frédéric sont présents depuis une dizaine d’années. Aucun d’eux ne possède de diplôme spécifique à la réparation de moulinets, car il n’existe pas de formation dédiée. Fabien et Frédéric ont exercé des métiers manuels, comme la carrosserie, et sont très habiles de leurs mains. Hugo, lui, a un diplôme d’horloger, ce qui est intéressant, car la mécanique des moulinets ressemble à celle de l’horlogerie, avec une grande précision. »

Le SAV de Daiwa, c'est Ici

De la mécanique de pointe

L’évolution technologique à un impact évident sur le travail de nos micro-techniciens. « Avant, un moulinet, c’était simple : des gros roulements, une roue de commande. Aujourd’hui, avec des technologies comme le Magsealed ou les moulinets électriques, c’est beaucoup plus sophistiqué. Il y a davantage de roulements, des pièces très fines, des types de graisses spécifiques à respecter pour chaque composant. Par exemple, pour le Magsealed, il faut appliquer précisément une demi-goutte d’huile avec une pipette en verre. C’est devenu de la mécanique de pointe. » Et il arrive parfois que les techniciens bloquent « lorsque nous n’arrivons pas à résoudre un problème, ce qui est très rare, nous contactons le Japon par e-mail pour expliquer le souci, et ils répondent rapidement. On échange aussi beaucoup avec nos collègues en Italie et au Portugal pour partager des astuces ». Mais, dans tous les cas, les techniciens sont formels, les dernières technologies comme le Magsealed sont très efficaces en termes de protection, surtout pour la mer. Ces roulements résistent incroyablement bien, même dans des moulinets très abîmés par le sel. On ne les change presque jamais. [caption id="attachment_202941" align="aligncenter" width="500"] Seuls les moulinets sont réparés au SAV et c’est un vrai travail de micro-technicien. Alors, pour éviter toute déconvenue, rincez votre moulin après chaque sortie. © B. Simon[/caption]

Un coût des réparations non négligeable

En revanche, le Magsealed est cher. Une fiole de 100 ml coûte plus de 1 000 € au Japon. Ainsi que Maxime nous le disait plus haut, ce sont principalement des soucis de corrosion sur du matériel moyen de gamme qui remplissent les ateliers. « Si le moulinet est en bon état et qu’il s’agit d’un entretien classique, comme un graissage, on peut le faire gratuitement sous garantie. Mais si le moulinet n’est pas correctement entretenu, on établit un devis. Les coûts varient, mais pour les détaillants, un devis peut vite dépasser 100 € hors taxes, selon les interventions. En moyenne, une réparation prend deux à trois semaines, envoi et retour compris. Avec l’ouverture aux particuliers, l’objectif est aussi de simplifier et de réduire les délais. » Mais attention, le SAV ne peut remettre en état que des moulinets relativement modernes. « Il nous sera très difficile de réparer des modèles qui ont plus de 10 ans. Pour les éléments basiques comme les roulements, on arrive souvent à trouver des compatibles, mais quand il s’agit de pièces spécifiques très anciennes, c’est nettement plus compliqué. »

Dans tous les cas, n’oubliez pas le plus important : RINCER LE MOULINET.

Toute l’actualité de la pêche en mer par ICI

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Dart 18
Arcachon Belle Plaisance
Yacht club de Dinard
Arcachon Belle Plaisance

Autres sports

Sponsored