Les Voiles de Saint-Tropez 2025 : 300 voiliers de caractère en fête du 27 septembre au 5 octobre
Du 27 septembre au 5 octobre prochains, la Société Nautique de Saint-Tropez accueillera près de 300 voiliers pour une nouvelle édition des Voiles de Saint-Tropez. Fidèle à la tradition héritée de la Nioulargue, chaque classe en lice sera récompensée, non pas par des dotations financières mais par des trophées.
Multiplier les trophées en 2025
Le Trophée Rolex est sans doute la récompense la plus emblématique des Voiles. Créé en 2006, il a d’abord distingué jusqu’en 2016 le meilleur voilier classique de plus de 16 mètres, avant d’évoluer pour mettre chaque année à l’honneur une catégorie particulière de voiliers de tradition. En 2023, c’est le yawl Varuna, construit en 1939, qui avait été distingué. L’an dernier, les époques auriques avaient été célébrées avec la victoire de Marga, barré par Torben Graël.
Pour sa vingtième édition, le Trophée Rolex récompensera le meilleur des Big Boats, une catégorie mise en avant pour la dernière fois en 2022, lorsque Shenandoah of Sark, long de 54,35 mètres, s’était imposé. Cette année, la goélette Atlantic fera sa première apparition officielle à Saint-Tropez et rejoindra une flotte d’une douzaine d’unités attendues.
Les Modernes et les Maxis auront également leurs trophées distinctifs. Le Trophée BMW récompensera en 2025 la catégorie des « IRC B », qui regroupe les prestigieux TP 52 ainsi que des Wally Rocket, Solaris Club Swann, First ou encore Code 1. Ces bateaux, conçus pour la régate et optimisés pour la performance, réunissent des équipages mêlant professionnels et amateurs aguerris. Chez les Maxis, quatre catégories sont en compétition. L’une d’entre elles se verra décerner le Trophée Edmond de Rothschild, même si le choix n’a pas encore été révélé. L’an dernier, Jolt, Lyra, Yoru et Six Jaguar s’étaient imposés chacun dans leur classe.
[caption id="attachment_202331" align="aligncenter" width="500"] Crédit : Gilles Martin-Raget.[/caption]Le retour de la Club 55 Anniversary Cup
L’esprit corinthien, véritable fil rouge des Voiles, sera mis en avant à travers le traditionnel défi amical du Club 55. Né du duel entre Pride et Ikra en 1981, ce rendez-vous s’inscrit dans l’héritage de la Nioulargue et de la convivialité du célèbre restaurant de Pampelonne, qui fête cette année ses 70 ans. Pour marquer l’occasion, un unique défi baptisé « Club 55 Anniversary Cup » sera disputé, même si la liste des participants n’a pas encore été dévoilée.
Cet esprit corinthien avait été parfaitement résumé par François Carn, ancien président du Yacht Club de France, disparu le 6 août dernier : « Le Corinthian spirit ne se résume pas au fair-play, il ne s’explique pas et pourtant, il manifeste sa présence par certains signes : faire preuve de discrétion et de modestie dans la victoire comme dans la défaite, rester courtois dans les manœuvres les plus désespérées, un brin d’élégance mais point trop car l’arrogance n’est pas loin, faire preuve de bonne humeur communicative, se rappeler sans cesse que la régate est un jeu et doit le rester ».
Pour Pierre Roinson, président de la Société Nautique de Saint-Tropez, la symbolique de cet anniversaire est double : « Les 70 ans du Club 55 sont tout un symbole et nous le fêteront dignement. D’ailleurs cette date de 1955 marque aussi un tournant dans le développement de notre club ». Cette année-là, la SNST avait organisé sa première grande régate vers San Remo, ainsi que la première édition de Saint-Tropez-Porquerolles-Saint-Tropez, parrainée par Dior.
[caption id="attachment_202332" align="aligncenter" width="360"] AFFICHE-LESVOILES-2025[/caption]Enfin, l’édition 2025 sera illustrée par une œuvre du peintre Jacques Cordier. L’artiste, disparu en 1975, a marqué la scène artistique tropézienne par son regard porté sur la mer et le golfe. L’affiche choisie cette année est une huile travaillée au couteau, aux couleurs intenses, évoquant la puissance des régates et les reflets des voiles sur la mer. Exposées cet été sur la place des Lices, ses œuvres rappellent le parcours d’un créateur profondément lié à Saint-Tropez, où il s’était établi après son mariage avec Simone, fille des propriétaires de l’hôtel de la Ponche.
Sources Communiqué de presse.