IMOCA : Romain Attanasio embarque Maxime Sorel sur la Transat Café L’Or
Après un chantier technique post-Vendée Globe, le skipper Romain Attanasio relance son IMOCA Fortinet – Best Western pour une saison sportive ambitieuse. La prochaine grande échéance, la Transat Café L’Or, se fera en double avec un coéquipier de choix : Maxime Sorel.
[caption id="attachment_201134" align="aligncenter" width="500"] ©A Nivet - Polaryse[/caption]Un chantier post Vendée Globe et des sorties RP
À l’issue de son Vendée Globe 2024-2025, Romain Attanasio et son équipe ont consacré plusieurs semaines à la remise en état de Fortinet – Best Western. L'accent a été mis sur les foils, endommagés durant la circumnavigation. Dès la mi-mai, le bateau était remis à l’eau et rapidement engagé dans une série de navigations au long cours, comme un convoyage jusqu’à La Haye, dans le cadre d’un événement organisé avec son partenaire Fortinet.
Ce type de navigation a toute sa place dans la philosophie du skipper : « Ces navigations longues juste après un chantier, c’est ce que je préfère. On sort de notre confort, on avale des milles comme en course au large et surtout on valide les travaux… C’est un super mix entre préparation sportive et moment humain. Franchement, ça vaut bien plus qu’une sortie de trois heures dans une baie et ça lance la saison comme il faut. »
Le mois de juin et le début de l’été ont également été l’occasion de partager des moments privilégiés avec les partenaires du projet. Fidèle à son approche conviviale et engagée, Romain a accueilli à bord de nombreuses entreprises impliquées dans l’aventure. « C’est une habitude depuis mon premier projet Vendée Globe de dédier plusieurs semaines l’été pour que mes partenaires utilisent le bateau comme un bureau extraordinaire. Ils y invitent leurs clients, prestataires ou salariés. Je tiens beaucoup à ce que les collaborateurs s’approprient le bateau. Ce n’est pas que mon outil de travail, c’est aussi le leur. »
Une navigation avec les donateurs
Plus qu’un simple projet sportif, l’aventure de Romain Attanasio est aussi marquée par une relation directe avec son public. À l’automne 2024, après avoir démâté lors du Défi Azimut, il avait dû lancer une cagnotte Leetchi pour financer un nouveau mât. Grâce à cette mobilisation collective, il a pu prendre le départ du Vendée Globe.
En guise de remerciement, il a embarqué certains donateurs à bord : « Ces navigations avec les donateurs, c’est hyper fort. Ce sont des gens qui ont mis 1 000 euros ou plus pour nous remettre un mât, juste avant le départ du Vendée… Ils se sont fait un cadeau, mais ils m’en ont fait un aussi. À bord, ils posent plein de questions, ils refont la course, ils me racontent comment ils ont vécu le Vendée Globe de leur côté. C’est un vrai moment de partage, humain, simple et précieux. »
Une transat en double pour boucler la boucle avec Maxime Sorel
La prochaine étape sportive sera marquée par une collaboration symbolique. Romain Attanasio a choisi de s’aligner avec Maxime Sorel pour la Transat Café L’Or, une transatlantique qui compte pour le circuit IMOCA. « Maxime m’a tendu la main quand j’étais dans le dur, c’est lui qui m’a vendu son mât. C’est quelqu’un que j’estime, un super marin. On est sur des projets similaires, on avance avec une petite équipe, plusieurs partenaires, beaucoup de rigueur… C’était évident qu’on naviguerait ensemble un jour. »
Les deux hommes partagent une amitié forgée depuis 2017, alimentée par des passions communes comme la montagne ou le trail. Cette complicité, renforcée par des moments simples en dehors de la compétition, constitue un socle solide pour cette nouvelle aventure. « J’ai beaucoup d’estime pour Romain, renchérit Maxime. Nos projets se ressemblent, à taille humaine, engagés, avec une vraie proximité avec nos partenaires. Naviguer ensemble, c’est une belle opportunité de vivre quelque chose de fort. »
« Je pense qu’on va bien s’entendre à bord. On rigole, on se connaît, on aime courir tous les deux… Et puis cette histoire de mât, c’est déjà une sacrée aventure. Là, on va partager une transat, se frotter aux autres duos, naviguer à fond, et surtout ne rien regretter », conclut Romain Attanasio.