Transat Café l’Or. Romain Attanasio avec Maxime Sorel
Après un chantier technique intense post Vendée Globe pour son IMOCA Fortinet – Best Western, le skipper Romain Attanasio est de retour sur l’eau avec la Transat Café L’Or en ligne de mire. Et qui de mieux que Maxime Sorel pour l’accompagner sur la transat en double ? Une manière de boucler la boucle avec celui qui lui avait permis de prendre le départ du Vendée Globe… grâce à un mât.
Depuis son arrivée du Vendée Globe 2024-2025, Romain Attanasio et la team Fortinet -Best Western n’ont pas levé le pied. L’IMOCA Fortinet – Best Western a été remis à l’eau à la mi-mai, puis est reparti aussitôt vers La Haye, aux Pays-Bas, pour une opération organisée avec Fortinet. Une escale qui s’inscrit dans une série de rendez-vous internationaux engagée depuis 2022 avec Londres, Portsmouth et Lisbonne, puis Marseille, Gènes, Barcelone en 2023 et New York en 2024.
« Ces navigations longues juste après un chantier, c’est ce que je préfère, explique Romain. On sort de notre confort, on avale des milles comme en course au large et surtout on valide les travaux… C’est un super mix entre préparation sportive et moment humain. Franchement, ça vaut bien plus qu’une sortie de trois heures dans une baie et ça lance la saison comme il faut.»
En juin et juillet, Fortinet – Best Western a accueilli de nombreuses navigations partenaires. Des sessions devenues tradition dans le projet de Romain, toujours désireux d’impliquer pleinement ceux qui rendent son aventure possible. Le pont de l’IMOCA se transforme en lieu de rencontre, d’échange et de cohésion.
« C’est une habitude depuis mon premier projet Vendée Globe de dédier plusieurs semaines l’été pour que mes partenaires utilisent le bateau comme un bureau extraordinaire. Ils y invitent leurs clients, prestataires ou salariés. Je tiens beaucoup à ce que les collaborateurs s’approprient le bateau. Ce n’est pas que mon outil de travail, c’est aussi le leur. »
Le bateau a également accueilli à bord les donateurs de la cagnotte Leetchi, lancée en urgence à l’automne 2024, suite au démâtage subi lors du Défi Azimut. Grâce à cette générosité collective, Romain avait pu partir pour le Vendée Globe avec un nouveau mât. En remerciement, les donateurs les plus généreux ont pu goûter à la navigation et s’essayer au vol à bord de l’IMOCA Fortinet-Best Western.
« Ces navigations avec les donateurs, c’est hyper fort. Ce sont des gens qui ont mis 1 000 euros ou plus pour nous remettre un mât, juste avant le départ du Vendée… Ils se sont fait un cadeau, mais ils m’en ont fait un aussi. À bord, ils posent plein de questions, ils refont la course, ils me racontent comment ils ont vécu le Vendée Globe de leur côté. C’est un vrai moment de partage, humain, simple et précieux. »
Cette histoire du mât, qui avait déjà marqué les esprits en 2024, continue d’écrire de nouveaux chapitres. Car pour la saison 2025, Romain a décidé d’inviter Maxime Sorel à bord de Fortinet – Best Western pour une série de navigations en double, notamment la prochaine Transat Café L’Or.
« Maxime m’a tendu la main quand j’étais dans le dur, c’est lui qui m’a vendu son mât. C’est quelqu’un que j’estime, un super marin. On est sur des projets similaires, on avance avec une petite équipe, plusieurs partenaires, beaucoup de rigueur… C’était évident qu’on naviguerait ensemble un jour. »
Les deux navigateurs se connaissent depuis 2017, et partagent plus qu’un goût pour l’océan : la montagne, le trail, et une même façon de vivre leur passion. Ils avaient d’ailleurs partagé un footing aux Sables d’Olonne juste avant le départ du Vendée Globe, avec leurs compagnes et Blandine L’Hirondel de la team Meltonic.
« Ce genre de moment simple, hors du stress, ça crée du lien », sourit Romain.
« J’ai beaucoup d’estime pour Romain, renchérit Maxime. Nos projets se ressemblent, à taille humaine, engagés, avec une vraie proximité avec nos partenaires. Naviguer ensemble, c’est une belle opportunité de vivre quelque chose de fort. »
Et Romain de conclure :
« Je pense qu’on va bien s’entendre à bord. On rigole, on se connaît, on aime courir tous les deux… Et puis cette histoire de mât, c’est déjà une sacrée aventure. Là, on va partager une transat, se frotter aux autres duos, naviguer à fond, et surtout ne rien regretter. »
Maxime Sorel après son abandon sur le dernier Vendée Globe, dû à sa cheville droite gravement atteinte, a entamé une longue rééducation. Pendant les trois premiers mois de l’année, il s’est concentré sur sa remise en forme. Aujourd’hui, il est presque totalement rétabli. La preuve : le cancalais vient de terminer la Maxi Race : un tour du lac d’Annecy de 100 kilomètres à pied, 5600 mètres de dénivelé positif en passant par les montagnes. Maxime se projette pleinement vers une première participation à l’UTMB, prévue fin août. En parallèle, il recherche activement des partenaires pour écrire une nouvelle page de sa vie de marin et de sportif. Son objectif : participer au Vendée Globe 2028. Il souhaite également relever de nombreux défis en mettant en avant la pratique régulière d’activités physiques.
« Tout n’a pas été simple après l’arrêt prématuré de mon deuxième Vendée Globe. En équipe, il a fallu se remettre en question après une erreur technique survenue pendant la préparation, retrouver notre confiance mutuelle et relancer la dynamique ensemble. De mon côté, j’ai dû prendre le temps de soigner ma cheville et de me reconstruire physiquement. Mais plutôt que de subir ces obstacles, nous avons choisi d’en faire une opportunité. Cette période m’a renforcé et m’a convaincu que je devais repartir autour du monde, à la voile et à haute vitesse, avec encore plus de sens et d’engagement dans mes défis. » explique Maxime. « Je vais continuer à être évidemment parrain de l’association Vaincre la Mucoviscidose. Je vais aussi, et c’est ce que je mets en avant dans ma recherche de partenaires, pousser un maximum de gens à pratiquer une activité physique. Pour cela, je suis maintenant ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, qui encourage l’activité physique et sportive et déploie des actions de sensibilisation et de dépistage des maladies cardiométaboliques dans une démarche préventive et positive. Grâce au Lab Sport Santé du fonds de dotation, des actions de dépistage seront proposées lors d’événements grands publics. Cela coulait de source pour moi qui ai fait du sport ma vie. Je trouve que ce modèle est convaincant pour un ou des futurs partenaires à qui je veux proposer un programme de course au large avec mon voilier et mon équipe qui sont tout de suite opérationnels mais également d’autres défis pour les collaborateurs et pour moi ».