TeamWork TeamSnef : cap au Nord pour Justine Mettraux et son équipage
Après avoir bouclé un tour du monde en solitaire, Justine Mettraux revient sur l’eau dans un nouveau rôle : celui de skipper d’un IMOCA en équipage. Ce dimanche 29 juin, elle prendra le départ de la toute première Course des Caps à bord de TeamWork TeamSnef, accompagnée de Xavier Macaire, Marie Riou et Carlos Manera Pascual, pour un tour des îles Britanniques au départ de Boulogne-sur-Mer.
Justine Mettraux : une première en équipage sur IMOCA
Depuis leur arrivée dans le port de Boulogne-sur-Mer ce lundi 23 juin, l’équipage de TeamWork TeamSnef a entamé les derniers préparatifs en vue de cette confrontation inédite. Après un convoyage depuis Lorient, l’organisation de bord semble déjà bien en place. La skipper suisse, encore marquée par son récent Vendée Globe, découvre une nouvelle forme de navigation, collective cette fois.
« C’est vrai que je n’ai jamais skippé d’IMOCA en équipage. C’est nouveau et j’essaie de laisser de la place à chacun. Je suis convaincue que la réussite d’une course comme celle-là réside dans la capacité à bien fonctionner ensemble », constate-t-elle après une dizaine de journées d’entraînement.
Le tour des îles britanniques s’annonce comme un défi d’une distance de 2 000 milles. La course ne révélera son sens de rotation, horaire ou antihoraire que 24 heures avant le départ. Un suspense tactique qui impose à chaque équipage une préparation millimétrée, avec des scénarios multiples à anticiper. « Nous avons prévu un rythme de quarts mais il faudra être très flexibles. On a essayé de déterminer plusieurs modes, départ, passages de caps… mais chacun devra savoir tout faire et la météo jouera aussi son rôle. Une chose est sûre, on va beaucoup manœuvrer ! » souligne Justine Mettraux.
[caption id="attachment_200217" align="aligncenter" width="500"] Crédit : G. Lebec.[/caption]Xavier Macaire sera en charge de la navigation, Marie Riou des réglages. C’est à Carlos Manera Pascual, le benjamin de l’équipage, qu’incombera le travail physique sur la plage avant. Un rôle déterminant, comme il l’explique lui-même : « Sur ces bateaux, si on calme le jeu comme les skippers ont l’habitude de le faire en solo, la perte à la manœuvre est importante. Si on cumule ça sur tout le parcours, on a fait le compte, à la fin c’est énorme. Donc, nous allons chercher à réduire au maximum les temps où le bateau est ralenti. À moi de dire sur la plage avant jusqu’où c’est raisonnable de faire les préparations à chaque changement de voilure et d’essayer de m’adapter ! »
Un équipage soudé et prometteur
Pour Carlos Manera Pascual, connu pour son podium sur la Mini Transat 2023 et sa victoire sur la Niji 40 aux côtés de Xavier Macaire, cette participation marque une étape importante. Enthousiaste, il confie : « C’est ma première expérience sur un foiler performant en IMOCA et j’ai un super feeling avec le projet. Tout est assez simple je trouve, on est bien alignés, je pense qu’on a tous les mêmes valeurs en fait. Justine cherche à bonifier le groupe tout le temps. Elle est dans une logique de performance, mais elle a une relation très saine avec les gens et ne manque pas d’empathie. »
Cette alchimie humaine et technique pourrait bien être un atout face aux dix autres IMOCAs. Lors du stage de préparation à Port-la-Forêt en mai, Justine avait déjà pu mesurer le niveau de la concurrence. Elle notait alors : « De nombreux teams ont investi beaucoup d’énergie sur cet aspect de la préparation, en vue notamment de The Ocean Race Europe. [...] À nous d’élever notre niveau pour aller les taquiner ! »
Le parcours de la Course des Caps mènera les marins jusqu’à des latitudes élevées, frôlant les 59° Nord. Une navigation dans des eaux froides et souvent capricieuses, même en été. Le week-end précédent, une dépression a balayé le nord de l’Angleterre avec 40 nœuds de vent, tandis que la France profitait d’une chaleur estivale.
Source : communiqué de presse