Gitana 18 : les couleurs du nouveau trimaran Ultim révélées

En 2017, pour le lancement du Maxi Edmond de Rothschild, le team franco-suisse avait défrayé la chronique en confiant la décoration du bateau à un grand nom du street art, Cleon Peterson, en partenariat avec le Palais de Tokyo. Ce dernier voyait alors le Gitana 17 comme une extension, une exposition permanente "hors les murs" dédiée à un certain street-art détourné et marinisé avec le concours de Jean-Baptiste Epron, designer en vue de la plupart des bateaux de course au large. [caption id="attachment_199887" align="aligncenter" width="850"] Le design du précédent Gitana, le 17, était signé d'une star du street art, Cleon Peterson. Celui du Gitana 18 bénéficiera d'un travail similaire, mais avec d'autres artistes. ©Eloi Stichelbault[/caption] Ariane de Rothschild, l'armatrice des Gitana, est aussi férue d'art contemporain. Elle a donc tenu à reconduire un projet artistique similaire pour le nouveau trimaran (le futur Gitana 18) en cours d'assemblage au chantier CDK, à Lorient (voir Voile Magazine de mai, n°353). [caption id="attachment_199884" align="aligncenter" width="1020"] De gauche à droite Hugo Vitrani, curateur au Palais de Tokyo, Michael Quistrebert et Jean-Baptiste Epron. ©Guillaume Le Corre/polaRYSE[/caption] Cette fois-ci, le team Gitana a choisi deux artistes atypiques et volontiers disruptifs, Michael et Florian Quistrebert. Deux plasticiens dont le récent travail sur les formes et les volumes exprimés en points pouvaient trouver sur un Maxi-trimaran comme Gitana 18 un support littéralement extraordinaire. Ainsi fut fait, avec les mêmes intervenants autour des artistes, Hugo Vitrani côté Palais de Tokyo et Jean-Baptiste Epron côté Gitana. [caption id="attachment_199885" align="alignright" width="937"] Michael et Florian Quistrebert ont livré de nombreuses études sur une simple silhouette fournie par Jean-Baptiste Epron avant d'arriver au design final.[/caption] Le résultat est très différent de ce qui avait été réalisé sur Gitana 17, peut-être plus abouti en termes d'interactions entre les coques et les différentes voiles d'avant. "On a eu plus de temps..." se félicitait Jean-Baptiste Epron lors de la révélation du nouveau design du bateau au Palais de Tokyo ce 17 juin. Exit les combattants géants aux formes pleines, Gitana 18 accueille des guerrières casquées, entre antiquité grecque et bas-relief Art déco, armées des fameuses lances issus de l'héraldique familiale Rothschild et évoquant Ariane de Rothschild et ses quatre filles. [caption id="attachment_199886" align="alignright" width="896"] Le même sous J3, avec le pont, les bras et les flotteurs. Remarquez la continuité graphique entre les flotteurs et la voile d'avant - les vagues.[/caption] Un graphisme tout en tension et en mouvement qui donne le ton de cette nouvelle campagne qui devrait commencer avec la prochaine Transat du Café l'Or : Gitana 18 arrive, et il est là pour en découdre. Pour vaincre ? Sans aucun doute, même si la transat en double arrive un peu tôt après la mise à l'eau. Mais une victoire sur la Route du Rhum 2026, qui coïncidera dans le calendrier avec les 150 ans de l'écurie Gitana, serait la bienvenue !