Nouvelles

Suspense, exploits et révélations : le bilan d’une Transat Paprec hors norme

0 2

Des écarts serrés, une arrivée haletante, et une intensité de tous les instants : la 17e édition de la Transat Paprec, qui s’est conclue il y a quelques jours à Saint-Barthélemy, restera comme l’une des plus disputées de l’histoire de la course. Avec seulement 55 minutes d’écart entre les cinq premiers, des écarts de secondes entre plusieurs binômes, et une ferveur populaire rare sur l’île à l’arrivée, cette traversée de l’Atlantique en double mixte a tenu toutes ses promesses. 

[caption id="attachment_198690" align="aligncenter" width="500"] © Vincent Olivaud / OC Sport Pen[/caption]

À l’issue de 18 jours de course, c’est dans les toutes dernières heures que le podium s’est joué. Une vaste zone sans vent lors des dernières 48 heures a resserré les positions, rendant l’arrivée incertaine jusqu’au bout. Ainsi, le binôme Cap St Barth (Cindy Brin et Thomas André) a terminé 3e avec seulement 35 secondes d’avance sur Selencia-Cerfrance (Maël Garnier et Catherine Hunt). De même, 55 secondes ont séparé Hellowork (Davy Beaudart et Julie Simon), 6e, de DMG MORI Academy (Laure Galley et Kévin Bloch), 7e.

Au total, les 14 premiers bateaux de la flotte ont franchi la ligne d’arrivée en moins de six heures, un condensé de compétitivité rarement vu sur cette transatlantique. Même les derniers, Ellie Driver et Oliver Hill (Women’s Engineering Society), ne sont arrivés que 21 heures après les vainqueurs...

Annoncés parmi les favoris, Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif) ont su gérer leur course avec une grande maîtrise, confirmant les attentes placées en eux. Après avoir passé l’hiver à affiner leur binôme, ils ont fait preuve de régularité et de sang-froid, notamment en choisissant une trajectoire intermédiaire dans les derniers jours, leur permettant de creuser un écart décisif. Comme l’a résumé Charlotte Yven : « On a coché toutes les cases »,on s’était préparé pour faire face à un maximum de situations »

Une stratégie payante qui offre à Charlotte Yven sa deuxième victoire dans cette épreuve – une première pour une femme – et confirme Hugo Dhallenne parmi les valeurs sûres des transatlantiques.

Une nuit magique pour Saint-Barthélemy

L’émotion était palpable à l’arrivée de Cindy Brin et Thomas André. Native de Saint-Barthélemy, Brin a été portée par une ferveur populaire exceptionnelle : 200 bateaux suiveurs sur l’eau à 3 h du matin et une foule dense sur les pontons du village. Première femme originaire de l’île à participer à la course, elle est montée sur le podium pour sa première tentative. Un moment qu’elle a qualifié d’inoubliable : « Cet accueil, c’est stratosphérique ! »

La Transat Paprec ne laisse pas de place à l’improvisation. La fatigue accumulée, la promiscuité à bord, les longues heures de barre et l’humidité omniprésente ont mis les corps et les esprits à rude épreuve. Plusieurs skippers en ont témoigné : Cindy Brin a souffert du mal de mer, Mathilde Géron a parlé d’hallucinations, et Maël Garnier a ressenti un épuisement profond. « C’est vraiment très dur, je ne sais pas si je le referais », a confié Audrey Ogereau (Les Étoiles filantes).

[caption id="attachment_198691" align="aligncenter" width="500"] © Vincent Olivaud / OC Sport Pen[/caption]

Des talents confirmés et des révélations

Cette édition a permis à plusieurs marins de franchir un cap. Thomas André, ancien ministe, a confirmé son potentiel en terminant 3e. Le duo Garnier–Hunt a fait preuve d’une solidité impressionnante, notamment face aux avaries. Du côté de Région Bretagne – CMB Océane, Corentin Horeau a salué les progrès de Lola Billy malgré les tensions à bord : « Coco » s’est excusé d’avoir « été dur avec Lola », mais la jeune navigatrice a gagné en maturité.

Autre performance remarquée : celle de Laure Galley et Kévin Bloch, très en vue en début de course, tout comme le duo Alexis Thomas et Pauline Courtois (Wings of the Ocean), longtemps en tête.

Pour de nombreux jeunes skippers et premières participations, cette Transat Paprec a été un véritable accélérateur d’expérience. Catherine Hunt (4e), Mathilde Géron (5e), Lola Billy (10e), mais aussi les duos plus éloignés du podium comme Thomas de Dinechin et Aglaé Ribon (12e), Anaëlle Pattusch et Hugo Cardon (14e), ou encore les Écossais Maggie Adamson et Calanach Finlayson (15e) ont montré de belles promesses.
Le plus jeune binôme, Pier-Paolo Dean et Tiphaine Rideau (Banques Alimentaires, 16e), a également terminé l’épreuve avec courage.

Double vainqueur de la Solitaire du Figaro et deuxième de cette Transat en 2014, Yoann Richomme, parrain de cette 17e édition, a salué l’intensité et le niveau général : « La fin de course a été très compliquée, les écarts se sont resserrés à cause d’une météo capricieuse. Certains étaient aux premières positions dans les dernières 24 heures et ils se sont fait doubler à la fin, c’est forcément un scénario douloureux et cruel pour eux. En revanche, la victoire de Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne) est belle parce que leur gestion de course a été admirable. Et puis il y a des surprises : la 2e place de Romain Bouillard et Irina Gracheva, la 3e place de Cindy Brin et Thomas André. Ce qui est intéressant en Figaro Beneteau, c’est qu’il y a des skippers de grands talents qui permettent d’élever le niveau en permanence. C’était une course magique ! »

Source communiqué de presse 

Retrouvez toute l’actualité nautique sur Voile&Moteur

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Ecole municipale de voile de Fréjus
Ecole municipale de voile de Fréjus
Ecole municipale de voile de Fréjus

Read on Sportsweek.org:

Yacht club de Dinard
Arcachon Belle Plaisance
Dart 18
Association Voile Carry-le-Rouet

Autres sports

Sponsored