La Course des Caps 2025 : un nouveau défi XXL pour la flotte IMOCA
C’est une grande première qui s’annonce à Boulogne-sur-Mer. Du 24 juin au 6 juillet 2025, la cité nordiste accueillera La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord, une toute nouvelle épreuve en double inscrite au calendrier IMOCA. Un tracé exigeant de 2 000 milles autour des îles Britanniques.
Le parcours promet d’être aussi spectaculaire que sélectif. En quittant Boulogne-sur-Mer, les IMOCA devront contourner l’Irlande, grimper jusqu’aux Hébrides extérieures puis jusqu’aux Shetland, avant de redescendre vers la Manche. Un théâtre d’opérations rarement emprunté en course, où les pièges sont nombreux. « Ce sera à la fois de la course côtière et du large, avec de nombreux pièges en chemin : des plateformes pétrolières, des effets de site, des éoliennes… Ça promet d’être vraiment passionnant, mais il va falloir bien préparer la course ! », explique Thomas Ruyant, engagé sur VULNERABLE, qui retrouvera les eaux de son enfance.
Autre singularité, la diversité des mers traversées, aux conditions très contrastées : houle atlantique, courants puissants, variations climatiques brutales. Une configuration idéale pour éprouver les stratégies les plus fines. « C’est un super parcours, très technique, sans nuits, et au cours duquel on navigue à des latitudes plus au nord que celles du cap Horn au sud ! », souligne Arnaud Boissières, qui alternera la barre avec Benjamin Dutreux à bord de l’ex-GUYOT Environnement – Water Family.
Le niveau de cette première édition s’annonce remarquable. Charlie Dalin, vainqueur du dernier Vendée Globe, sera l’un des grands favoris à bord de MACIF Santé Prévoyance. Il retrouvera notamment Jérémie Beyou sur Charal, bien décidé à jouer les premiers rôles.
À leurs côtés, Fabrice Amedeo (Ocean Calling), Weöres Sabolcs (New Europe), et d’autres têtes d’affiche du Vendée Globe composeront un peloton relevé. L’intensité s’annonce maximale, à l’image de l’ambition portée par cette épreuve.
« C’est une manière intéressante de commencer à prendre en main un nouveau bateau, surtout en le faisant avec Benj’ et son équipe qui l’ont optimisé », affirme Arnaud Boissières, qui voit dans cette course l’opportunité de relancer un projet après un Vendée Globe en demi-teinte : « C’est effectivement une belle manière de relancer un projet après le tour du monde qui, pour moi, n’a pas été celui attendu ».
La nouvelle génération en embuscade
Outre les ténors du circuit, cette Course des Caps permettra également de mesurer la montée en puissance de la nouvelle génération IMOCA. Rosalin Kuiper, à la barre de Holcim – PRB, représentera cette jeunesse ambitieuse et audacieuse. De même que Élodie Bonafous, qui prendra en main Horizon29, un nouveau 60 pieds qui fera ses débuts dans la classe.
Autre figure montante, Violette Dorange, révélation du dernier Vendée Globe, sera engagée aux côtés de Sam Davies sur Initiatives Cœur. « Cette collaboration prometteuse offrira à la jeune navigatrice l'opportunité de découvrir les subtilités des bateaux à foils, aux côtés de l'une des figures les plus expérimentées du circuit. » Une étape clé dans son apprentissage qui pourrait bien marquer un tournant dans sa jeune carrière.
Un défi local pour Thomas Ruyant
Le skipper nordiste Thomas Ruyant voit dans cette épreuve un double enjeu, sportif et personnel. Après des mois loin de l’eau depuis la ligne d’arrivée du Vendée Globe, il retrouvera la compétition à domicile : « La Course des Caps sonnera la reprise après le Vendée Globe. J’avoue être pressé de retourner sur l’eau. Je n’ai pas navigué depuis un bon moment. Mon dernier bord, c’était pour franchir la ligne d’arrivée du Vendée Globe. Ça commence sérieusement à me démanger ! »
Ce sera aussi pour lui l’occasion de régater dans un format nouveau : « Jusqu’à présent, j’ai surtout régaté en double ou en solo. Cette épreuve sera l’occasion de découvrir un nouveau mode de fonctionnement. »
Deux anniversaires maritimes majeurs
2025 sera une année symbolique pour la cité portuaire. Les 200 ans de la SNSM seront marqués lors de cette Course des Caps. La station de Boulogne-sur-Mer, fondée en 1825, est la plus ancienne de France. Créée par un comité de la vie portuaire, elle a posé les bases de ce qui deviendra plus tard la Société Nationale de Sauvetage en Mer. Aujourd’hui encore, 38 bénévoles y sont engagés. La SNSM rassemble désormais plus de 11 000 sauveteurs répartis sur 140 stations, perpétuant une tradition de solidarité en mer vieille de deux siècles.
Autre événement à souligner : le centenaire du Yacht Club Boulonnais. Né en 1925, il puise ses racines dans les premières régates organisées dès 1852. Il compte aujourd’hui plus de 200 licenciés et joue un rôle actif dans la formation des jeunes, notamment à travers une École de Sport, une École de Voile, et une section Handivoile lancée en 2021. Il s’impose comme un acteur clé de la vie nautique locale et un vivier de talents.
« C’est vraiment chouette de partir de chez moi, ou presque. On sait que les organisateurs vont tout faire pour que les choses soient bien faites. La bonne surprise, c’est le nombre de bateaux engagés et la qualité du plateau », conclut Thomas Ruyant.
Source communiqué de presse
