Imoca. Jérémie Beyou en double avec Morgan Lagravière sur Charal !
Jérémie Beyou sera en double avec Morgan Lagravière sur l’IMOCA CHARAL. Le programme : la Rolex Fastnet Race puis sur le Défi Azimut et la Transat Café l’or (ex-Transat Jacques Vabre), point d’orgue de cette année 2025 sur laquelle Morgan est Double vainqueur en titre ! le bateau a été optimisé avec une nouvelle paire de safrans et plusieurs changements en matière d’ergonomie.
Quelles sont les motivations à l’origine de votre duo ?
Jérémie : « Ça faisait longtemps que je souhaitais disputer des courses avec Morgan. C’est quelqu’un de très talentueux, qui ne lâche jamais rien et il l’a déjà prouvé en Figaro comme en IMOCA. Morgan saura nous aider à trouver les petits pourcentages qui nous manquent pour améliorer le bateau et être encore plus fort. »
Morgan : « Jérémie est un sacré compétiteur, un skipper qui donne tout en mer et en même temps, c’est quelqu’un de très humain et de très attachant. Il a une expérience hors norme, une équipe soudée, un bateau très performant : c’est une chance de pouvoir le rejoindre cette année et tout faire pour apporter le petit plus qui permettra d’accéder à la première place. »
Qu’est-ce qui vous motive à évoluer ensemble pendant cette saison en double ?
Jérémie : « Grâce à son parcours, à son expérience en IMOCA, Morgan a un feeling hors pair. Nous sommes très complémentaires. Ça nous servira pour aller chercher tous les détails qui pourront nous permettre, je l’espère, de remporter des victoires. Et puis Morgan a forcément plus de recul que moi qui suis à fond dans le projet. Ce recul et cette nouvelle approche peuvent nous aider à progresser. »
Morgan : « J’ai envie d’apporter cette petite pierre à l’édifice qui lui permet de se hisser jusqu’à la première place. Entre notre complémentarité, notre compatibilité sur l’eau, le savoir-faire et le sérieux de l’équipe, je sais qu’on peut cocher toutes les cases. »
Le rendez-vous majeur de la saison, ce sera la Transat Café L’Or (ex-Transat Jacques Vabre). Vous avez tous les deux une solide expérience de cette course. Quelles sont les clés pour performer ?
Morgan : « Comme le disait Jérémie, je ne suis pas cartésien, j’aime beaucoup avancer à l’émotion, au ressenti, au feeling. Je crois qu’il faut surtout un bateau compétitif, deux personnes à bord capables de travailler ensemble et susciter de l’émulation et une bonne dynamique. Nous avons tous les éléments avec Charal pour performer et si je peux apporter la petite étincelle qui permet de se transcender, je ne me priverai pas ! »
Jérémie : « Ça va être intense avec un parcours rapide, peu d’options. Ce qui compte, c’est d’être rapidement aux avant-postes. On doit tirer les bons bords dans la Manche, veiller aux coureurs, aux bascules de vent, être dans les premières positions dès le départ. Nous avons vu que les bateaux qui sont plus performants au portant avaient un petit avantage. C’est justement un de nos axes de travail cette année en travaillant sur le plan de voilure. »
Le bateau est actuellement en chantier. Dans quel état est-il après le Vendée Globe et quels travaux ont été réalisés ?
Jérémie : « Malgré le rythme infernal du Vendée Globe, on a pu constater qu’il y avait très peu de dégâts de structures sur le bateau. Ça démontre le très bon travail réalisé par toute l’équipe pour assurer sa fiabilité mais aussi son potentiel très intéressant récompensé par cette belle 4ème place lors du Vendée Globe. Après avoir remplacé les pièces usagées et amélioré certains aspects en matière d’accastillage, on a donc pu se focaliser sur les optimisations. On a ainsi revu l’ergonomie et la circulation dans le bateau pour l’adapter au double et à l’équipage. Nous avons aussi la chance de pouvoir utiliser une nouvelle paire de safrans que nous avions reçue avant le Vendée Globe. Elle va nous permettre d’être plus à notre avantage sur les allures rapides et donc de gagner en performance. »
Quel regard portes-tu sur le bateau Morgan ?
Morgan : « Il est très compétitif et peut gagner des courses importantes, notamment la Transat Café L’Or ! C’est un bateau polyvalent, au près comme au portant, qui n’a pas de point faible. À son bord, on sait que l’on a entre les mains un IMOCA qui nous permet d’être performant. Il est novateur, notamment avec son système de safran. Il a beaucoup de potentiel… Et je suis convaincu qu’on peut parvenir à exploiter 100% de son potentiel ! »