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12 questions pour mieux louer

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Faut-il forcément louer un catamaran ? Par une agence ou en direct ? En prenant quelles options ? Réussir son week-end ou ses vacances sur l’eau, c’est d’abord répondre à ces questions pratiques… Allez, on vous aide !

1| Catamaran ou monocoque ?

C’est un faux débat : le catamaran est plus spacieux, mais bien plus cher. Le monocoque a pour lui un dynamisme sous voiles et un plaisir de manoeuvre que seuls quelques rares catamarans disponibles sur le marché de la location peuvent proposer. La question est plus légitime lorsque l’on réunit deux familles. Si huit à dix équipiers peuvent se loger sur un multicoque de 45 pieds, ne négligez pas le plaisir de naviguer en flottille, de tirer chacun ses propres bords pour rejoindre le mouillage. Dans ce cas, opter pour deux monocoques au lieu d’un seul multicoque a pas mal d’avantages. Par exemple, celui de faire, au mouillage, le voilier des adultes et celui des ados, ou de mixer les équipages à chaque étape, mais aussi de se lancer des petits défi s sur l’eau… Voire de vous affronter sur un parcours côtier. Veillez dans ce cas à louer des voiliers égaux en taille sous peine de devoir calculer au mouillage la compensation réglementaire ! Les avantages du multicoque en croisière sont légion : espace, convivialité, petit tirant d’eau, frais partagés…

2| Quid du rachat de la franchise ?

C’est une option fortement recommandée pour des vacances sereines. Le rachat de franchise permet, comme son nom l’indique, de réduire drastiquement la franchise (le montant à votre charge en cas de sinistre), par exemple de 4 000 à 350 € – mais pas de la supprimer. Le rachat coûte de 4,5 à 8 % du prix de la location, ce taux augmentant avec le montant de la location, et en fonction de la zone. Les rachats de franchises sont par exemple plus chers aux Antilles qu’en « zone Europe ». Vous avez la possibilité de prendre un rachat de franchise auprès de votre agence, chez Ouest Assurance par exemple si vous passez par GlobeSailor. Vous pouvez aussi prendre un rachat de franchise sur place, chez les loueurs qui vous le proposent, et c’est souvent plus intéressant parce que la caution s’en trouve réduite d’autant. Pourquoi faire un rachat de franchise s’il faut encore déposer 6 000 € de caution sur place ? L’offre de certains courtiers commence à évoluer vers un « rachat de caution » qui peut permettre de pallier cet inconvénient… En attendant, autant racheter la franchise « en local ».

3| Et en cas d'annulation

Soyons clairs, il n’existe pas de clause de mauvais temps : si la météo n’est pas à la navigation, il faudra trouver au port d’autres occupations. En revanche, comme pour vos autres locations (maison, voiture…), il est possible de souscrire une assurance annulation auprès du loueur ou de l’agence de location (maladie, accidents, etc.). Si toutes les créances du contrat ont été réglées avec une carte incluant un service annulation (Gold, Visa…), il n’est pas nécessaire de souscrire l’assurance auprès du loueur. Attention cependant à bien vérifier auprès de votre établissement bancaire que la location d’un voilier est prise en compte par votre contrat.

4| Faut-il commandes son avitaillement ?

Le gain de temps peut être appréciable pour l’avitaillement de base, surtout si vous arrivez par avion ou en train. Les supermarchés sont rarement placés en face des marinas. Il faudra ensuite compléter l’avitaillement avec des produits frais glanés sur un marché local – c’est même une bonne façon de commencer le voyage. La bonne escale pour faire un avitaillement gourmand et local peut aussi fournir un premier but de croisière… [caption id="attachment_198403" align="aligncenter" width="500"] L’avitaillement est l’une des clés d’une croisière réussie. Cap sur les produits locaux ! © Voile Magazine[/caption] Généralement, le responsable du site est très au fait de ce type d’informations qui relève presque du bon sens marin. Certains loueurs incluent une offre « drive » dans leurs services. D’autres, comme Albatros Yachting en Grèce, proposent un transfert aéroport/base de location incluant un premier arrêt dans un supermarché, puis un second chez un maraîcher proposant fruits et légumes locaux.

5| One-Way ou Retour à la base ?

Le « one-way », qui prévoit la prise en charge du bateau dans un port et son retour dans un autre, est une option classique mais en fait assez rare, et de toute façon payante. Elle sera proposée selon les disponibilités du planning des bases de départ et d’arrivée. Le prix dépendra de la taille du voilier (env. 500 € pour un 46 pieds) car le loueur doit engager un skipper pour convoyer votre voilier vers sa base de départ. Cependant, c’est une façon de faire vivre l’expérience d’une traversée (par exemple continent-corse) à son équipage. C’est surtout une option très intéressante pour naviguer d’île en île en mer Egée, par exemple, avec le meltem dans le dos et sans se soucier du retour. Le loueur Kiriakoulis propose ainsi cette option (gratuite hors saison) au départ d’Athènes pour une dépose du voilier dans les Cyclades.

6| Faut-il prendre l'option Spi ?

Elle n’est pas proposée par toutes les sociétés de location, tant s’en faut, mais on ne peut que vous la recommander. On est là pour faire de la voile ! Opter pour une voile de portant permet notamment de rendre plus vivantes les navigations en cata. Sans elles, sauf bonne brise favorable, vous serez en mode convoyage, voire bien souvent voile et moteur… Attention cependant, le gennaker est une voile fragile et il faudra bien respecter sa plage d’utilisation et la manier avec précautions sous peine d’y laisser une partie de sa caution !

7| Faut-il passer par une agence ?

En France, on loue généralement en direct. A l’étranger en revanche, passer par une agence apporte une certaine sérénité. Car l’agence devient votre unique interlocuteur. Elle a sélectionné des loueurs locaux et connaît leurs pratiques, leurs habitudes, et elle parle français ! La connaissance du terrain par les agences est réelle et en plus de gérer en temps réel la disponibilité des flottes, leurs conseils seront bienvenus. Quant aux tarifs, n’imaginez pas faire des économies en vous passant de leurs services, leur marge est prise sur celle des sociétés de location, et les tarifs affichés sont soit identiques, soit inférieurs à un devis réalisé en direct. Certaines agences telles que Globe Sailor offrent des avantages à leurs clients : abonnement Navily premium, accès Météo Consult premium, abonnement offert à la plateforme de diffusion Sailorz, etc.

8| Avec ou sans permis ?

En France, aucun permis n’est nécessaire. A l’étranger, la présentation au minimum du permis côtier (voir par ailleurs),est indispensable pour espérer passer des vacances à la voile. Attention, passé une certaine taille de voilier, certains loueurs exigent la présence de deux skippers à bord, soit la présentation de deux diplômes !

9| Avec ou sans guide côtier

Avec ! Ne comptez pas sur ceux que vous trouverez à bord, car leur mise à jour n’est pas garantie. Généralement, il s’agit d’un Bloc Marine ou équivalent avec des indications sur les principales escales, mais pas forcément sur les mouillages de la zone. Embarquez donc avec vous vos guides côtiers, vous multiplierez les chances de trouver le plus beau mouillage de l’été. Vous pouvez aussi utiliser l’application de mouillage collaborative Navily, moyennant un abonnement modique (quand il n’est pas offert par l’agence, voir question 7), vous aurez accès à plein de propositions de mouillages et de conseils souvent mieux actualisés. [caption id="attachment_198401" align="aligncenter" width="500"] L’application collaborative Navily fournit des informations riches et fi ables sur les mouillages © DR[/caption] De la même manière, on vous recommande d’embarquer votre cartographie numérique (smartphone ou tablette) et de rester connecté à vos sites et applications météo habituels. En Méditerranée enfin, l’application gratuite Dona est hautement recommandée pour être sûr de mouiller en épargnant les herbiers de posidonies.

10| Faut-il vérifier l'inventaire ?

[caption id="attachment_198402" align="aligncenter" width="500"] Si le vent le permet, envoyez les voiles pour vérifier leur état. Tout sera clair au retour ! © Voile Magazine[/caption] Oui. Ce n’est pas de la défiance vis-à-vis du loueur, mais du bon sens : l’inventaire permet d’ouvrir tous les équipets, de soulever un maximum de panneaux bref, de faire connaissance avec le voilier de vos vacances. C’est un gage de sécurité. Vérifiez donc l’inventaire – en équipage – et n’hésitez pas à retarder d’une heure l’appareillage pour compléter une caisse à outils, signaler l’usure d’une voile, etc. Soyez méticuleux, car c’est maintenant qu’il faut lever tout malentendu avec la société de location concernant l’état du bateau : voiles, on l’a dit, annexe, niveau d’huile dans le moteur, fonctionnement du guindeau, des toilettes, de l’électronique, du pilote… Vérifiez la propreté et l’assèchement des fonds, la charge des batteries ; la tenue des chandeliers, du balcon, du vît-de-mulet. C’est aussi le moment de poser toutes les questions utiles au loueur.

11| Faut-il cacher une avarie ?

Evidemment non ! Ne cachez rien. Ni la vaisselle perdue au fond du mouillage, ni le bout de lest laissé sur un caillou… L’inventaire signé à l’arrivée et au départ est là pour se prémunir de ce désagrément et assurer au locataire qui prendra votre suite que le voilier est apte à repartir en mer pour une nouvelle croisière. De toute façon, les loueurs font systématiquement intervenir un plongeur à la fin d’une location. Une précaution qui est une forme de garantie pour vous : on ne pourra pas vous reprocher après coup un choc sur les oeuvres vives. Notez par ailleurs que tous les bateaux sont aujourd’hui équipés de trackers GPS qui vous trahiront si vous avez mal calculé votre courbe de marée ou, de façon générale, si vous étiez au mauvais endroit, au mauvais moment… Certains de ces trackers ont même des capteurs inertiels qui rendent compte des chocs anormaux. De toute façon, il est dans l’intérêt de tous d’avoir une relation transparente

12| Prendre l'Option ménage ?

C’est laissé à l’appréciation de chacun. Cependant, se passer de la corvée de ménage permet de prolonger un peu la croisière et de ne pas la terminer par une tâche ingrate… C’est les vacances après tout ! Attention, l’option ménage ne vous dispense ni de faire la vaisselle ni de sortir les poubelles, bien au contraire ! Il faut dans tous les cas rendre un bateau présentable. Avant de débarquer, pensez aussi à faire le plein de gasoil. Dans le cas contraire, un surplus vous sera facturé.

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