Transat Paprec. Victoire de Skipper Macif, le doublé pour Charlotte Yven avec Hugo Dhallenne
Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif) ont franchi la ligne d’arrivée à St Barthélemy à 2 heures du matin (heure locale, 8h30 heures, heure française). Derrière eux, à 7 milles, la bataille fait rage pour une place sur le podium. Mael Garnier et Cat Hunt (Selencia – Cerfrance) sont au coude à coude avec Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain), Cindy Brun et Thomas André (Cap St Barth) et Romain Bouillard et Irina Gracheva pour décrocher la lune. Les arrivées devraient se succéder.
Tout s’est joué ces dernières 24h pour Skipper Macif. Charlotte Yven et Hugo Dhallenne ont « bénéficié d’un angle exceptionnel qui leur a permis de creuser un peu l’écart par rapport à l’ensemble de la troupe » explique Francis Le Goff, le directeur de course. « Ils n’ont pas le même angle de vent que les autres ce qui leur permet d’avoir près d’une heure d’avance sur les routages », précise Yann Chateau. « Difficile de dire avec exactitude quand arrivera le premier, ajoute Francis. Ça peut être moins de deux heures ou plus de deux heures en fonction des conditions ». Si la skipper de Macif venait à l’emporter, elle réaliserait un doublé seulement réalisé avant par Armel Le Cléac’h, vainqueur de la transat en 2004 et 2010. Charlotte Yven, victorieuse en 2023 avec Loïs Berrehar, serait la première à s’imposer deux fois de suite.
Les premiers mots de Charlotte Yven et Hugo Dhallenne » Les derniers jours de course ont été longs, avec peu de vent. On n’a rien lâché. On a tout donné jusqu’à la fin, à enlever les sargasses, à régler. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. Ce qui a vraiment bien marché, c’est qu’on a formé un super binôme pendant 18 jours. »
« Gagner après le retour de la flotte, c’est super, mais on n’a rien lâché. On ne captait pas les autres bateaux à l’AIS, on ne savait pas où ils étaient. Je n’aurais jamais imaginé gagner à nouveau. Je suis très fier.«
Dans la flotte au même moment, chacun prend son mal en patience. Le manque de vent a le don de jouer avec les nerfs. « Il n’y a pas de vent et pas de mot », écrit Adrien Simon (FAUN). « Il y a de la pétole mais on y croit », assure Thomas André (Cap St Barth). Il y a également les sargasses, encore et encore. « On a l’impression de traverser un terrain de foot », se lasse Corentin Horeau (Région Bretagne – CBM – Océane).
Tiphaine Rideau (Les Banques Alimentaires) montre la quille complètement recouverte de sargasses alors que Quentin Vlamynck a filmé Audrey Ogereau (Les Étoiles Filantes) en train de les enlever, « un vrai métier d’avenir » s’amuse-t-il. La quiétude de l’après-midi a également été perturbée par une visite inattendue : un avion a survolé une partie de la flotte. Les passagers ont filmé les concurrents qui ont, eux aussi filmé l’avion. C’est le cas de Cindy Brin mais aussi de Catherine Hunt (Selencia – Cerfrance), Davy Beaudart (Hellowork). Et Davy de conclure : « Ça veut vraiment dire qu’on n’est pas loin ! »