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Les skippers britanniques en force sur la Transat Paprec 2025

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À l’heure où le sprint final s’engage dans la Transat Paprec, les écarts se resserrent dangereusement. Hier, à 16h, Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois) et Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne) menaient la flotte, talonnés de près par Cap St Barth et Les Étoiles Filantes. La bataille se joue désormais sur les options météorologiques, chacun tentant de contourner par le nord une vaste zone de calme. 

[caption id="attachment_198105" align="aligncenter" width="500"] © Vincent Olivaud / OC Sport Pen Duick[/caption]

Cartographie et classement pour suivre en direct la Transat Paprec – Voile & Moteur

Parmi les 19 duos engagés, huit binômes étrangers, dont cinq britanniques, ont pris le départ à Concarneau. Un chiffre loin d’être anecdotique, reflet d’une ouverture croissante du circuit Figaro au-delà des frontières françaises. Parmi eux, deux Écossais, Maggie Adamson et Calanach Finlayson (Solan Ocean Racing), font particulièrement sensation par leur approche singulière : captation vidéo sous les foils, instants suspendus au violon sur le pont… Mais derrière ces images poétiques, l’engagement est total. « Le Figaro, c’est vraiment génial », affirment-ils. « La course est rapide, intense mais on aime tous les deux les courses longues ».

Même enthousiasme chez leurs compatriotes Ellie Driver et Oliver Hill, qui naviguent à bord de Women's Engineering Society : « Nous avons réussi à gérer les problèmes que nous avons traversés, on a pris de meilleures décisions et on s’amuse bien ensemble ».

S’intégrer dans une course majoritairement française représente un défi pour ces marins internationaux. Maggie Adamson l’explique simplement : « Le comité de course et les organisateurs ont été très accueillants et nous ont facilité la tâche. C’est une classe française certes mais qui est très ouverte aux internationaux. » Une réalité que confirme Tom Dolan, marin irlandais bien connu du circuit Figaro : « Il est important de dépasser la barrière de la langue. Le premier conseil que je donne aux jeunes étrangers qui souhaitent s’aguerrir en course au large, c’est d’apprendre le Français ».

Les échanges entre navigateurs anglophones sont également facilités par la création d’un groupe WhatsApp, actif depuis deux ans, où figurent notamment Maggie, Calanach, Ellie et Oliver. Un outil précieux pour rompre l’isolement.

[caption id="attachment_198107" align="aligncenter" width="500"] © Vincent Olivaud / OC Sport Pen Duick[/caption]

Financement : le nerf de la guerre pour les outsiders étrangers

Derrière l’enjeu sportif se cache une autre difficulté, celle du financement. Ellie Driver et Oliver Hill ont été parmi les derniers à officialiser leur participation. « Ça a vraiment été dur d’être au départ », confient-ils. « Pour nous, toutes les démarches avant le départ étaient nouvelles et ça a tout compliqué ».

Maggie et Calanach partagent le même constat : « Ce qui est difficile, c’est d’être au départ. Le système de sponsoring en France est beaucoup plus structuré qu’au Royaume-Uni. On a beaucoup galéré pour monter le projet et on n’a pas du tout eu le temps de nous entraîner. »

Un point que souligne aussi Tom Dolan : « Il y a un aspect financier mais aussi culturel, tant la course au large est très peu reconnue » dans certains pays comme le Royaume-Uni.

Naviguer ensemble malgré la barrière linguistique

À bord de Selencia Cerfrance, Catherine Hunt forme un duo avec le Français Maël Garnier. Malgré les origines différentes, l’anglais s’est imposé comme langue de travail. « C’est une façon de faire un pas vers Cath et puis ça me permet de progresser », expliquait Maël avant le départ.

Catherine, de son côté, se montre reconnaissante : « Je suis très reconnaissante envers Maël de pouvoir parler anglais, même si parfois je me sens un peu coupable de ne pas parler français, en particulier pour les sujets techniques, stratégiques et tout ce qui requiert un vocabulaire plus spécifique. »

Mais tout cela n’est pas laissé au hasard : « Nous étions conscients du défi que représentait cette barrière linguistique et nous avions beaucoup travaillé dessus avant le départ », assure-t-elle. Selon elle, « la navigation en double récompense ceux qui ont de bonnes capacités de communication ».

Source communiqué de presse 

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