8 voiliers d’occasion : Les stars de l’aluminium
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Aller là où les autres ne vont pas, oser les lagons cachés, tutoyer les glaces… Tel est le programme de ces bateaux armés pour toutes les latitudes. Texte : Patrick Benoiton et F.-X. de Crécy.
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Costaud et sécurisant sans être trop lourd, l’aluminium est perçu à juste titre comme le matériau idéal pour les voiliers de grand voyage. Associé à la formule dériveur intégral, il a donné naissance au Baroudeur des Iles tel que l’a conçu et popularisé le chantier Alubat dans les années 70-80. Mais dès 1967 et la construction de Pen Duick III, Eric Tabarly avait bien compris l’intérêt de ce matériau pour la course… Côté croisière, c’est Philippe Harlé qui introduit l’aluminium dès 1963 avec le Suroît puis le Coquelicot, chaudronné aux CMN, à Cherbourg. Mais pour la production en série, ce sont Jean-Marie Finot et Le Guen Hémidy qui se lancent avec le Brise de Mer 31.La révolution Alubat
En 1974, Alubat lance l’Ovni 25 (lire notre article complet ici) et développe une gamme qui fera le bonheur de toute une génération de baroudeurs inspirés par la prose des Moitessier et autres Damien. La même année, le chantier Garcia est créé. Le constructeur normand offrira aux voyageurs de magnifiques unités solides et conçues pour aller explorer toutes les latitudes, y compris les plus inhospitalières. Résultat de cette riche histoire industrielle et nautique : les belles occasions ne manquent pas. Elles sont plus chères que les occasions en polyester, mais souvent plus faciles à revendre et ne décotent plus… Attention cependant aux effets de la corrosion électrolytique au niveau des fonds et des structures : expertise impérative.Ovni 395
[caption id="attachment_197912" align="aligncenter" width="500"] Un dériveur intégral pour échouer à plat dans tous les mouillages © Voile Magazine[/caption] Best-seller du chantier Alubat, devant les Ovni 435 (116 unités, voir par ailleurs) et le 385 (90 unités), ce plan Briand a tous les atouts pour la grande croisière, à commencer par un volume de rangement stupéfiant. On aime également ses boiseries claires tout en rondeurs, sa soute à voiles à l’avant (plutôt rare sur un 12 m). [gallery columns="2" size="medium" ids="197905,197906"] A l’échouage, il a l’avantage de garder une assiette horizontale sur ses fonds plats. Un bateau pour partir et explorer tous les lagons sans modération.L'essai de l'Ovni 395 à relire
En chiffres
Long. coque : 12,22 m. Larg. : 4,10 m. TE : 0,58/2,10 m. Dépl. : 8 800 kg. Lest : 3 200 kg. SV au près : 83,70 m2. Mat. : alu. Arch. : P. Briand. Const. : Alubat. Prod. : 131 unités de 2004 à 2023. Cote Argus (2025) : 25 462 €.Retour au sommaire
Maracuja
[caption id="attachment_197908" align="aligncenter" width="500"] Macuja de 1982 à 1995 © Voile Magazine[/caption] Ce dériveur intégral en forme est une des références des voiliers de grand voyage, avec ses petit et grand frères de chez Garcia, Maracuja 39 et Passoa. Bon marcheur, le Maracuja affiche un volume généreux pour la vie à bord avec un carré déporté et intime. Une référence.En chiffres
Long. coque : 12,60 m. Larg. : 4,20 m. TE : 0,95/2,40 m. Dépl. : 11 000 kg. Lest : 4 000 kg. SV au près : 103 m2. Matériau : aluminium. Arch. : Harlé/Mortain/ Mavrikios. Const. : Garcia. Prod. : 100 unités de 1982 à 1995. Cote Argus (2025): 113 035 €.Retour au sommaire
Brise de Mer 34
[caption id="attachment_197910" align="aligncenter" width="500"] Brise de Mer de 1975 à 1982 © Voile Magazine[/caption] Grand frère du premier voilier de série en alu, sorti quelques années plus tard, le Brise de Mer 34 est vite devenu un voilier de grande croisière. Marin, proposé en deux types de lest, quillard ou dériveur lesté, il a encore de quoi séduire pour aller voir comment c’est de l’autre côté de l’horizon.En chiffres
Long. coque : 10,35 m. Larg. : 3,40 m. TE : 1,80 m. Dépl. : 4 500 kg. Lest : 1 900 kg. SV au près : 69 m2. Mat. : alu. Arch. : Finot. Const. : Le Guen Hémidy. Prod. : 32 unités de 1975 à 1982. Cote Argus (2025) : 27 039 €.Retour au sommaire
Porto 37
[caption id="attachment_197904" align="aligncenter" width="500"] Porto 37 de 1988 à 1994 © Voile Magazine[/caption] Encore un excellent plan Harlé, mais celui-ci est plus récent, comme en témoignent l’ergonomie du cockpit semi-ouvert et le rouf panoramique. Elégant et efficace, une rareté et un bateau de connaisseur.L'essai du Porto 37 à relire
En chiffres
Long. coque : 11 m. Larg. : 3,75 m. TE : 0,90 -2,20 m. Dépl. : 5 500 kg. Lest : 2 200 kg. SV au près : 70 m2. Mat. : alu. Arch. : Harlé. Const. : Techniforme/Yachting Sél. Prod. : 12 unités de 1988 à 94. Cote Argus (2025): 59 800 €.Retour au sommaire
Allures 40
[caption id="attachment_197911" align="aligncenter" width="500"] Allures 40 de 2005 à 2020 © Voile Magazine[/caption] Nés dans les années 2000, les Allures incarnent une nouvelle génération de dériveurs intégraux en aluminium, mais avec un pont en composite. Ils proposent en outre un confort haut de gamme et un superbe local technique. La carrière de l’Allures 40 a été prolongée par celle du 39.9.En chiffres
Long. coque : 12,65 m. Larg. : 4,15 m. TE : 1,06 -2,75 m. Dépl. : 10 900 kg. Lest : 4 240 kg. SV au près : 81,10 m2. Mat. : alu. Arch. : Berret/Racoupeau. Const. : Allures. Prod. : 50 unités de 2005 à 2020. Cote Argus (2025) : 112 000 €.Retour au sommaire
Romanée
[caption id="attachment_197903" align="aligncenter" width="500"] Romanée de 1972 à 1984 © Voile Magazine[/caption] Son programme de départ était la course-croisière mais il a vite été dépassé par le voyage dont les candidats ont fait le principal objectif, l’emmenant partout autour de la planète. En forme, rare pour l’époque, sa carène s’avère aussi rapide que solide grâce à une structure très dense, notamment sur le tiers avant.En chiffres
Long. coque : 10,20 m. Larg. : 3,52 m. TE : 1,57 m. Dépl. : 4 600 kg. Lest : 1 650 kg. SV au près : 63 m2. Mat. : aluminium. Arch. : Harlé. Const. : Pouvreau. Prod. : 185 unités de 1972 à 1984. Cote Argus (2025) : 29 517 €.Retour au sommaire
Outremer 33
[caption id="attachment_197907" align="aligncenter" width="500"] Outremer 33 depuis 1997 © Voile Magazine[/caption] Sa coque en Strongal (alu épais) et sa quille triplan en font un voilier de voyage costaud et original à l’image de son constructeur. Encore construit à Tarare, il montre aussi un look amusant qui en fait un compagnon de voyage aussi simple que séduisant. Voir chez le même constructeur l’increvable JPB 35 (plan Brouns).En chiffres
Long. coque : 10,10 m. Larg. : 3,02 m. TE : 1,20 m. Dépl. : 6 000 kg. Lest : 1 800 kg. SV au près : 56 m2. Mat. : alu épais. Arch. : Joubert/Nivelt. Const. : Méta. Prod. : depuis 1997. Cote Argus du Bateau : non référencé.Retour au sommaire
Cat Flotteur 45
[caption id="attachment_197909" align="aligncenter" width="500"] Cat Flotteur 45 de 1995 à 2005 © Voile Magazine[/caption] Et pourquoi pas un cata ? Cet indestructible Cat Flotteur en aluminium épais, construit chez Prometa (filiale disparue de Meta), est issu du fameux Banana Split d’Antoine et décliné dans différentes versions de 41 à 48 pieds. La garde à la mer semble limite, mais le propriétaire de l’époque assurait qu’il passait très bien.En chiffres
Long. coque : 13,70 m. Larg. : 6,70 m. TE : 1,20 m. Dépl. : 15 000 kg. SV au près : 118 m2. Mat. : alu épais. Arch. : Joubert/ Nivelt. Const. : Prometa. Production : de 1990 à 2005. Cote Argus (2025): 189 000 €.Retour au sommaire
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