La Solitaire du Figaro-Paprec, une école d’excellence !
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Charlie Dalin, Justine Mettraux, et Corentin Horeau reviennent sur leurs expériences de la Solitaire du Figaro - Paprec, et son rôle central dans leur carrière de coureur au large.
[caption id="attachment_197869" align="aligncenter" width="500"] Charlie Dalin - Vendée Globe 2024-2025 © Alexi Courcoux / Macif[/caption]
« Selon moi, la filière Figaro est un passage obligatoire dans la carrière d’un marin » C’est par ces mots que Charlie Dalin, skipper de l’IMOCA MACIF Santé Prévoyance, parle de La Solitaire du Figaro. Vainqueur du Vendée Globe 2024-2025, le marin normand a participé à huit Solitaire sans jamais en remporter une, mais reste marqué par l’intensité de cette course et surtout par l’expérience acquise au fil des éditions. « Si on a envie de performer sur le Vendée Globe et dans la classe IMOCA, cette filière Figaro est le meilleur moyen d’y parvenir. Tu navigues sur des bateaux monotypes, tu ne peux compter que sur toi-même. Il faut être dessus constamment et c’est ce qui rend l’exercice assez difficile. Elle apprend à connaitre ses limites, à les repousser bien au-delà de ce qui est humainement possible. Le format de cette course est très dense et impose une condition physique irréprochable »
Sur le podium à cinq reprises sur huit participations, Charlie rêve de pouvoir revenir naviguer en Figaro pour boucler la boucle. « Je n’ai pas cette victoire sur La Solitaire. J’aimerais beaucoup pouvoir revenir. Ce qui est frustrant, c’est que je sais exactement où j’ai perdu mes courses. La Solitaire nous apprend la persévérance et la frustration. Il y a un point qui est également très important sur La Solitaire c’est que nous commençons à appréhender différents aspects d’un projet, comme la gestion d’une saison au niveau du budget, d’une équipe, du côté sportif, de la communication et des médias », complete Charlie Dalin.
[caption id="attachment_197868" align="aligncenter" width="500"] Justine Mettraux, première femme au classement du Vendée Globe 2024-2025 © Lloyd Images / Alea[/caption]
Première femme du Vendée Globe et également issue de la filière Figaro, Justine Mettraux, skipper de TEAMWORK – Team SNEF, revient sur ses quatre années dans la classe Figaro
« Le circuit Figaro et La Solitaire du Figaro ont été une étape importante pour moi dans ma vie de marin. Je voulais aller chercher la discipline de cette classe, le haut niveau imposé par cette monotypie et un endroit où performer dans tous les aspects de la navigation. En tout cas, je suis très heureuse d'être passée par là. Il faut affiner ses compétences dans tous les domaines.
Une discipline qui permet de s’améliorer à la barre, en réglages, mais aussi de devenir un très bon navigateur, car je pense qu’il n’y a pas d’autre circuit en solo qui nous force à aller chercher les cailloux comme nous le faisons sur La Solitaire du Figaro Paprec. C’est également la classe de la finesse et de la précision. Il n’y a aucune obligation de participer à La Solitaire mais selon moi cette course est un réel plus afin d’acquérir l’expérience et l’exigence nécessaire au très haut niveau », souligne Justine.
[caption id="attachment_197867" align="aligncenter" width="500"] Corentin Horeau - Solitaire du Figaro Paprec 2023 © Alexis Courcoux[/caption]
Corentin Horeau, vainqueur de La Solitaire du Figaro Paprec en 2023, abonde : « Tous les curseurs sont poussés à l’extrême. C’est ça qui fait la difficulté de cette course. La classe est toujours très attractive et les légendes ont bien fait le travail. Que ce soit Armel Le Cleac’h, Yann Eliès, Michel Desjoyeaux et bien d’autres, tous ont participé à faire grandir la légende de cette course », confiait Corentin lors du départ de la Transat Paprec en double aux côtés de Lola Billy.
Quoi qu’il en soit, depuis 55 ans, La Solitaire du Figaro Paprec permet à des femmes et des hommes de se lancer dans le grand bain de la course au large sur un format des plus exigeants, qui nécessite abnégation, courage, détermination et persévérance. Une école de la vie qui repousse mille après mille ses limites.
L’édition 2025 perpétuera une fois de plus cette tradition et couronnera un marin qui aura réussi à faire preuve de la plus grande régularité, mais également d’audace et de témérité. Qui sera le successeur de l’Irlandais Tom Dolan, vainqueur en 2024 ? Réponse fin septembre.