Nous avons suivi pas à pas l’expert maritime Loïc Blanken et recueilli quelques-uns de ses « trucs » issus d’une longue expérience. Photos C. Hoynant
1 | Les boulons de quille
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© C. Hoynant[/caption]
Après le contrôle de la quille de l’extérieur (traces de talonnage, corrosion, joint de quille), l’expert inspecte les boulons de quille. Il est fréquent que ceux des bateaux modernes soient corrodés (qualité moindre de l’inox). Ici, une fi ssure latérale de 15 cm en arrière du dernier boulon de quille est repérée. Pour savoir si la fissure est grave ou superficielle, il utilise un petit marteau... et son oreille d’expert.
2 | Le pied de mât
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© C. Hoynant[/caption]
Une attention particulière est consacrée aux zones de forte compression, par exemple autour d’un mât traversant – qui en outre laisse toujours passer un peu d’eau. Les varangues ne doivent pas montrer de signe de décollement, pas plus que le contre-moule.
3 | La cloison avant
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© C. Hoynant[/caption]
La cloison maîtresse en avant du pied de mât est aussi une zone d’efforts à inspecter. Là encore, l’expert cherche les signes de travail structurel anormal (décollement, etc.).
4 | Le pont en teck
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© C. Hoynant[/caption]
Attention à la rigidité du pont en sandwich, et gare au vieillissement des ponts lattés de teck ou iroko.
5 | Les hublots de rouf
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© C. Hoynant[/caption]
L’état des hublots ouvrants est important, on cherche visuellement des traces de fuite et on contrôle la souplesse des joints.
6 | Le mouillage
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© C. Hoynant[/caption]
L’expert contrôle le mouillage, évalue la corrosion et l’état du point d’étalingure au fond de la baille. Les « maillons à frapper » fragilisent la chaîne.
7 | Les vannes
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© C. Hoynant[/caption]
Toutes les vannes sont testées et vigoureusement actionnées, en complément de l’examen des passe-coques. Ici, l’examen visuel suffi t : à changer !
8 | Le contrôle du Mât
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© C. Hoynant[/caption]
La rectitude, l’absence de choc et l’état de surface du mât sont contrôlés. Mais cette inspection est effectuée au niveau du pont et à hauteur d’homme. Un contrôle dans le mât par un gréeur professionnel reste fortement recommandé.
9 | Le gréement dormant
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© C. Hoynant[/caption]
Un gréement peut présenter des dommages internes dans les sertissages que seuls des tests de radiographie peuvent déceler. L’expert peut cependant vérifier les alignements des haubans et l’état visuel des ridoirs et des terminaisons.
10 | Le moteur
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© C. Hoynant[/caption]
L’idéal est de pouvoir démarrer le moteur, mais la propreté de la cale et de son tissu absorbant est déjà bon signe. L’expert vérifie que les silentblocs ne sont ni tordus ni arrachés, qu’il n’y a pas detraces de fuite ou d’usure de la courroie. L’arbre
d’hélice (ou sail-drive) et le système d’étanchéité (presse-étoupe ou joint de sail-drive) sont contrôlés.