Pour bien démarrer cette saison, nous vous proposons un petit tour d’horizon des leurres à ne pas oublier à la maison. À travers quatre familles, nous allons plonger progressivement dans les eaux à peine réchauffées de cet épisode printanier pour en tirer le meilleur.
Bien que la surface soit magique au printemps et finalement plus adaptée à la prospection qu’en été, elle demande quand même que la température des eaux soit acceptable. D’ailleurs, c’est souvent à la suite de plusieurs journées ensoleillées que l’on obtient les meilleurs résultats au stick.
Or actuellement, nul ne sait quel temps il fera au cours des prochaines semaines, et nous n’en sommes qu’au début des beaux jours. Par conséquent, la pleine eau reste incontournable. Il faut pour cela se préparer quelques leurres capables d’appeler les poissons, nous allons donc nous intéresser aux poissons nageurs.
Lorsqu’on pense au confort que procurent les leurres de surface, notamment en ce qui concerne le lancer, on peut éprouver quelques réticences à revenir à nos anciennes amours, en particulier avec les poissons nageurs. Il faut dire que, techniquement, ces derniers sont bien plus performants aujourd’hui qu’ils ne pouvaient l’être autrefois. Tout spécialement les modèles qui possèdent une bavette courte ou, mieux, rétractable. En termes de distance, cela n’a rien à voir avec un leurre mal équilibré et affublé d’une bonne grosse bavette bien large.
Néanmoins, il est important de tout de même faire une sélection entre deux types de poissons nageurs.
Les wobblers
On entend par wobblers ceux qui produisent une nage de queue. Leur bavette est assez large et creuse, ce qui
leur permet d’emmagasiner une bonne charge liquide. Cela engendre une énergie dynamique bien plus grande
qui donne au leurre la possibilité de taper de la queue. Les ondes vibratoires sont puissantes et traversantes. Elles se propagent en profondeur et sur les côtés, battant le rappel de loin.
Ces leurres sont recommandés pour les courants, les vagues et en général toutes les situations qui s’avèrent compliquées en raison du bruit ou de l’instabilité du leurre. On peut, si on a vraiment besoin d’ancrer le leurre dans le liquide, opter pour des modèles coulants, plus lourds et plus stables dans le courant ou la vague. Ces poissons nageurs ne sont pas conseillés pour les eaux calmes. On les travaille essentiellement en linéaire, et de préférence avec une canne douce qui absorbe une partie des vibrations.
« Les wobblers sont recommandés pour les courants, les vagues et en général toutes les situations qui s’avèrent compliquées en raison du bruit ou de l’instabilité du leurre »
Les rollers
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On appelle rollers ceux qui possèdent une nage chaloupée. Le corps effectue un roulis sur les flancs, et tout comme le wobbler bat de la queue latéralement, le roller bat des flancs. La quantité d’eau repoussée est bien plus faible, mais tout aussi qualitative quand les conditions l’exigent. On parle ici de mers calmes à légèrement perturbées. Le roller peut être assimilé au jerk bait, même si, en raison de la multitude de créations du marché, il est possible de se faire piéger par des modèles « exotiques ».
Le jerk bait peut laisser penser qu’il doit être « jerké » ou animé par des tractions vives. C’est parfois le cas, mais uniquement si la mer est un peu agitée. Il est aussi préférable qu’elle soit légèrement limoneuse, pour que les
déhanchements du leurre soient masqués. Enfin, mieux vaut pratiquer ces animations en milieu ouvert, et non pas à proximité de roches. Stratégiquement, il convient de toujours commencer à prospecter en procédant à des récupérations régulières,en augmentant progressivement la vitesse. Puis, lorsqu’on considère que l’animal ne réagit pas, alors on peut animer.
Il existe bien entendu d’autres familles de poissons nageurs, dont les grands plongeurs (ou crank baits). Ils ne sont pas à exclure, mais dans l’idée de concentrer notre rédaction sur les leurres essentiels, nous préférons les mettre de côté en raison de leur spécificité. S’il faut aller chercher les profondeurs, autant le faire avec des leurres souples.
Chatouiller les fonds
Aller chatouiller le fond est bien plus risqué avec un poisson nageur, surtout si le milieu est fort encombré. Avec un minimum de connaissances techniques, les leurres souples permettent bien plus de choses. Ils viennent en
quelque sorte combler régulièrement les vides laissés par les autres types de leurres, et notamment par
les leurres durs.
Nous n’allons rien inventer ici, puisque les deux familles majeures dominent la pêche au souple depuis une quinzaine d’années. Néanmoins, attachons-nous à les scruter…
Les shads
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Les shads maintiennent l’axe de la vibration, succédant aux rollers sur l’échelle de la douceur. Ils se scindent en deux sous-familles : les shads à fortes vibrations et les shads doux.
La matière est directement incriminée dans cette distinction. Les shads réalisés dans un plastique mou émettent des vibrations très douces, leurs homologues fabriqués dans un plastique plus ferme produisent des vibrations plus intenses.
C’est simple comme peu de choses le sont. Le shad réagit immédiatement à la moindre sollicitation, et la texture de la matière repousse d’autant plus les limites qu’elle est souple ou rigide. On peut alors jouer avec les éléments et les conditions, comme on le fait avec des poissons nageurs. À mauvaise mer, shad puissant (fortes vibrations), à mer calme, shad doux (matière très souple). On s’adapte à la vigilance et aux capacités des animaux.
Commençons toujours par travailler le shad dans les couches supérieures pour progressivement descendre vers le sol. En linéaire entre deux eaux, puis en alternant les pauses sur le fond et les récupérations canne haute. Tant que l’eau est claire, recherchons des têtes plombées légères préférant diminuer le diamètre de tresse à l’augmentation du poids. Quand l’eau se teinte et s’agite, amplifions le poids, sans pour autant transformer le leurre en enclume. Restons si possible en zones ouvertes et dégagées.
Pour travailler les végétaux et les roches, nous avons les autres leurres.
Les slugs et les finess
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Lores volupta temporit poruptat et harchic ientibusa quis quiscie nderup tat fugit re ratat que apiscim quiste[/caption]
Nos deux dernières familles de leurres sont les grandes stars des pêcheurs branchés. Le slug est reconnaissable à sa coupe en « V » et au plat qu’il doit obligatoirement posséder sur une des faces. Le finess est un hybride, à la base dénuée de caudale, mais qui désormais peut en arborer une, toute petite, sans que le leurre soit exclu
de la famille.
Ces modèles sont toujours dotés d’une queue très fine et d’un corps plutôt rond. Ils peuvent être équipés en « Texan » avec des hameçons spécifiques qui dissimulent leur pointe dans la peau du dos. Alors on peut accéder à des zones impossibles à atteindre avec les autres modèles.
La grande valeur de ces leurres souples est d’offrir des nages faites de volutes et de fluidité. Attachez-vous à cette image de volupté, les leurres doivent être légers, comme portés par l’eau. Le choix de la forme de la tête et du poids est primordial, peut-être encore plus qu’avec tous les autres. Respectez le design du leurre en optant pour des profils planants (surfaces portantes) ou cylindriques qui conduisent parfaitement les trajectoires. À fuir : les têtes rondes ou trop volumineuses.
