Nouvelles

Thomas Ruyant et le Vendée Globe 2024 ; sans rancune !

0 15

Près de deux mois après son arrivée aux Sables-d’Olonne, Thomas Ruyant a pris le temps de digérer sa 7ᵉ place lors de ce Vendée Globe 2024-2025. Si la frustration demeure pour ce compétiteur avide de victoires, il assume pleinement ses choix et revient sur une édition magistrale où le niveau de performance des skippers et des IMOCA n’a jamais été aussi élevé.

[caption id="attachment_196118" align="aligncenter" width="500"] Crédit Pierre Bouras - TR Racing
Crédit Polaryse - IMOCA[/caption]

"On a vécu un Vendée Globe d’exception. Et on a navigué à un niveau de performance jamais atteint. L’intensité de la course, y compris dans le Sud, a été phénoménale et je suis fier d’avoir été de ce combat", analyse-t-il. Dans ce Vendée Globe marqué par une intensité permanente, le tournant de la course pour Thomas Ruyant a eu lieu à l’entrée de l’océan Indien. À ce moment clé, Charlie Dalin et Sébastien Simon réussissent à traverser une grosse dépression, tandis que Thomas arrive 30 milles trop tard et doit prendre une route nord qui lui coûte cher.

"Tout se joue pour moi dès l’entrée dans l’Indien avec cette grosse dépression que Charlie et Seb vont parvenir à traverser. J’arrive une trentaine de milles trop tard et ce petit décalage me contraint à faire ce choix de route au Nord que je ne peux pas regretter, car c’était le bon choix d’un homme de mer. Ces 30 milles se transformeront en 500 milles de retard."

Contrairement à l’édition 2020, où certains écarts avaient pu se combler, cette année, l’avance prise par les leaders n’a jamais été rattrapée.Mais le navigateur nordiste se satisfait de sa trajectoire dans le Pacifique, où il a su distancer des marins aussi redoutables que Jérémie Beyou et Nicolas Lunven. Il décrit notamment sa descente de l’Atlantique Sud comme un moment exceptionnel, où il a pu profiter pleinement des performances de son foiler VULNERABLE.

"Je crois qu’à ce moment de la course, j’avais fait le deuil du podium, et le bateau m’a alors offert mes plus beaux moments de navigation, toujours en pleine sécurité et dans un confort certes relatif, mais qui permettait sans trop souffrir d’atteindre et de demeurer à des vitesses très élevées dans la durée."

[caption id="attachment_196119" align="aligncenter" width="500"] Crédit Pierre Bouras - TR Racing
Crédit Polaryse - IMOCA[/caption]

Un IMOCA à la hauteur des attentes

Si Thomas Ruyant a terminé hors du podium, il retient avant tout la fiabilité et la performance de son bateau, conçu en collaboration avec Antoine Koch. Contrairement à ses précédentes participations, marquées par des problèmes techniques et des réparations incessantes, cette édition lui a permis de naviguer en toute confiance, même dans les conditions les plus extrêmes.

"Le bateau a répondu largement à nos attentes, et son niveau de préparation était incroyable. Je remercie mes équipes, et cela va aussi aux préparateurs du bateau de Sam (Goodchild), qui termine lui aussi dans un état d’intégrité étonnant. Mis à part nos soucis de voile (J-2 pour moi et GV pour Sam), nos bateaux ne nous ont jamais trahi."

Ce gain en fiabilité a permis à Thomas Ruyant de se concentrer pleinement sur la navigation, repoussant ses limites lors de journées à plus de 600 milles parcourus.

"Cette fois-ci, jamais je n’ai été dépassé par ma machine, y compris lors de ces folles journées à plus de 600 milles. Je crois que je n’ai jamais été aussi à l’aise à ces hautes vitesses et dans la durée. J’ai pu creuser des écarts dans le Pacifique dans des conditions très dures, sur des mers très formées et dans le vent fort."

[caption id="attachment_196120" align="aligncenter" width="500"] Crédit Pierre Bouras - TR Racing Crédit Polaryse - IMOCA[/caption]

Un avenir tourné vers la performance

Si la victoire n’était pas au rendez-vous, Thomas Ruyant ressort de cette édition plus déterminé que jamais. Il a pu analyser ses petites erreurs, les moments clés de la course, et se sent désormais totalement en phase avec ces foilers de nouvelle génération.

"Je vois mes petites erreurs, je discerne clairement les différentes phases de la course : en tête à l’équateur, cette descente vertigineuse de l’Atlantique, cet Indien piégeux où tout se joue et se perd, ce beau Pacifique en maîtrise, rapide et mouvementé, et cet Atlantique Sud infernal, où je perds mon J-2 et toute chance de défendre mes chances et de rentabiliser mes efforts d’avant le Horn."

Avec une confiance décuplée et une meilleure compréhension de la gestion de la performance sur ces machines extrêmes, Thomas Ruyant n’a pas dit son dernier mot. 

Source communiqué de presse

Retrouvez toute l’actualité nautique sur Voile&Moteur

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Dart 18
Arcachon Belle Plaisance
Yacht club de Dinard

Autres sports

Sponsored