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Le bilan de la classe IMOCA : Une 10ᵉ édition du Vendée Globe entrée dans l’histoire

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Avec un nombre inédit de skippers au départ, un record de "finishers" et un rythme de course effréné,  le Vendée Globe 2024 a marqué les esprits et apparait comme un tournant dans l’histoire de la voile océanique. Explications du président de la classe IMOCA, Antoine Mermod. [caption id="attachment_196029" align="aligncenter" width="500"] © Alea / VG2024[/caption] Avec une vitesse moyenne de 17,79 nœuds et 27 667 milles nautiques parcourus, Charlie Dalin inscrit son nom parmi les légendes de l’épreuve. «L’émotion était immense, car son exploit est remarquable, d’autant plus après ce qu’il a vécu il y a quatre ans », souligne Antoine Mermod. [caption id="attachment_196030" align="aligncenter" width="500"] © Alea / VG2024[/caption]

Un top 10 d’une intensité inédite

Derrière le vainqueur, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) s’offre une magnifique deuxième place, 23 heures après Dalin. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) complète le podium avec un retard de deux jours et 17 heures. Le reste du top 10 a offert un suspense haletant. Jérémie Beyou (Charal) décroche la 4ᵉ place, suivi de Paul Meilhat (Biotherm), Nicolas Lunven (Holcim-PRB) et Thomas Ruyant (Vulnerable). Justine Mettraux (Teamwork-Team SNEF) entre dans l’histoire en devenant la première femme et la première non-française à rallier l’arrivée du Vendée Globe. Sam Goodchild (Vulnerable) clôture ce groupe élite où seules 37 heures séparent les concurrents à l’arrivée. [caption id="attachment_196031" align="aligncenter" width="500"] © Alea / VG2024[/caption] « Contrairement au trio de tête, les skippers classés de la quatrième à la neuvième place ont dû affronter des conditions particulièrement éprouvantes en fin de course », explique Antoine Mermod. « Le niveau de la flotte n’a jamais été aussi homogène. » Si les IMOCA à foils ont dominé l’avant de la flotte, la lutte a été tout aussi intense parmi les bateaux à dérives. Benjamin Ferré (Monnoyeur-Duo For a Job) s’impose en 16ᵉ position, devançant Tanguy Le Turquais (Lazare) de seulement 16 minutes dans un finish haletant.

Des records et des exploits hors normes

Au-delà des classements, cette édition du Vendée Globe restera dans les mémoires pour ses performances hors du commun :
  • Sébastien Simon établit un nouveau record de distance en solitaire en monocoque sur 24 heures, avec 615,33 milles nautiques parcourus dans l’Atlantique Sud.
  • Violette Dorange (DeVenir) devient, à 23 ans, la plus jeune navigatrice de l’histoire à boucler le Vendée Globe (25ᵉ place).
  • Jingkun Xu (Singchain-Team Haikou) inscrit son nom dans l’histoire en devenant le premier skipper chinois à terminer la course, une performance d’autant plus marquante qu’il navigue avec un seul bras.
[caption id="attachment_196032" align="aligncenter" width="500"] © Alea / VG2024[/caption] Parmi les moments marquants, on retiendra aussi les actes de bravoure :
  • Violette Dorange montant deux fois en haut de son mât pour des réparations.
  • Antoine Cornic réparant son rail de grand-voile aux Îles Saint-Paul.
  • Guirec Soudée (Freelance.com) montant sept fois dans son mât et nageant sous son bateau pour dégager une voile coincée dans la quille au Cap Horn.
Avec seulement sept abandons sur 40 partants, cette édition affiche le taux de réussite le plus élevé de l’histoire. Un tournant selon Antoine Mermod : « Ce n’est plus une épreuve où les skippers sont éliminés par des problèmes techniques, mais une course où la performance prime. » Cette fiabilité accrue est le fruit de plusieurs évolutions, comme une jauge IMOCA stable depuis quatre ans, un processus de qualification plus rigoureux et un calendrier dense (  plus de 60 jours par an en course).

Vers un Vendée Globe 2028 encore plus compétitif ?

L’édition 2024-2025 a confirmé l’attrait grandissant du Vendée Globe auprès des sponsors et du grand public. « Beaucoup d’équipes ont consolidé leurs structures, attiré des sponsors solides et amélioré leur organisation. Cela explique aussi la fiabilité accrue des bateaux et le faible nombre d’abandons cette année », souligne Antoine Mermod. Avec une flotte de 40 skippers sur la ligne de départ, la classe IMOCA ambitionne d’atteindre le même niveau en 2028. « On verra, mais il y a clairement plus de 40 marins qui souhaitent participer la prochaine fois, car c’est une course exceptionnelle et un défi fantastique », affirme Mermod. L’impact international du Vendée Globe ne cesse de croître. « Cette course touche un public de plus en plus large, bien au-delà des passionnés de voile », précise Mermod. « Elle séduit les jeunes, les citadins, les Bretons mais aussi des spectateurs du monde entier. C’est cette force de narration qui attire les sponsors. » L’IMOCA ne compte pas s’arrêter là. « À l’arrivée, la plupart des skippers étaient déjà tournés vers la saison prochaine », note le président. The Ocean Race Europe s’annonce comme le prochain grand rendez-vous, suivi de 18 courses majeures d’ici 2028, de quoi continuer à écrire l’histoire de la classe. « Une chose est sûre : la flotte continuera à progresser et à nous faire vibrer », conclut Antoine Mermod. Source communiqué de presse

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