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Vendée Globe 2024 : le bilan du Pôle Finistère Course au Large

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Le Vendée Globe 2024-2025 a été marqué, entre autres, par  celle de Charlie Dalin qui a établi un nouveau record en bouclant le tour du monde en seulement 64 jours. Cette édition a également mis en lumière le rôle central du Pôle Finistère Course au Large, basé à Port-La-Forêt, dans la préparation des skippers. En effet, 8 skippers du Top 10 s'entraînent au sein de cette structure d'excellence…

[caption id="attachment_195981" align="aligncenter" width="500"] Photo : Vincent Curutchet / Alea / Disobey / MACIF[/caption]

La victoire de Charlie Dalin est le fruit d'une stratégie audacieuse et d'une préparation rigoureuse. Selon Jeanne Grégoire, directrice du Pôle Finistère Course au Large, "La trajectoire et l'engagement de Charlie resteront dans les mémoires !" Elle souligne également la performance remarquable de Yoann Richomme, qui a terminé à la deuxième place après avoir mené une partie de la course, notamment au Cap Horn. "Le duel a bien eu lieu !", s'exclame-t-elle. Plus largement, 8 des 10 premiers concurrents se préparent au Pôle et naviguent ensemble à l'entraînement.

La 16ᵉ place de Benjamin Ferré, premier des bateaux à dérives, sur le mythique bateau vainqueur de François Gabart, un dessin de 2010, est également à souligner.

La domination des skippers formés au Pôle Finistère

Au-delà du podium, la lutte pour les places d'honneur a été intense. Les conditions météorologiques, depuis ce "cut" de la flotte dans l'Océan Indien, ont été particulièrement ingrates pour un groupe composé de Jérémie Beyou, Paul Meilhat, Thomas Ruyant, Justine Mettraux, Sam Goodchild, Boris Herrmann et Sam Davies. Le vent fort rencontré ensuite dans la remontée de l'Atlantique a été très stressant. C'est une phase du parcours où les bateaux sont fatigués et peuvent casser n'importe quand.

Après avoir navigué bord à bord avec Nicolas Lunven dans le grand sud, Jérémie Beyou a réussi à s'imposer sur ce groupe. Il s'est battu pour cette quatrième place autant que si ça avait été la première. Il est sorti gagnant d'un jeu tactique au large du Brésil et a aussi réussi à se défaire de Sam Goodchild qui a rencontré des soucis techniques sur la fin de parcours. La régate a vraiment été intense, les skippers étaient fatigués et usés à leur arrivée.

[caption id="attachment_195982" align="aligncenter" width="500"] Le 3 décembre, après 22 jours de course, Charlie Dalin (en bas à droite) choisit une route sud risquée mais payante.[/caption]

Une fiabilité accrue des bateaux

Le faible nombre d'abandons lors de ce Vendée Globe témoigne de la fiabilité accrue des bateaux et de la préparation rigoureuse des skippers. "Il y a eu peu d'abandons sur ce Vendée Globe, certainement grâce aux sélections plus exigeantes. C'est la première fois que les marins arrivent aussi bien préparés, ce qui explique qu'ils parviennent à boucler leur tour du monde en course."

Sur le plan statistique, quinze des seize coureurs du Pôle ont réussi à terminer en course. Seul Eric Bellion a dû faire escale, avec assistance, aux Malouines mais il a réussi à rallier les Sables d'Olonne en solitaire. Nous sommes très heureux de voir que des projets aussi variés que ceux de Damien Seguin, Jean Le Cam, Violette Dorange ou Sébastien Marsset soient allés au bout et aient trouvé leur public dans cette grande aventure qu'est le Vendée Globe.

[caption id="attachment_195984" align="aligncenter" width="500"] Erwan Tabarly, entraîneur, réalise les routages avant chaque course.[/caption]

La formation scientifique de certains skippers semble être un atout majeur dans la compétition. "On peut se poser la question. Depuis la victoire de François Gabart, les profils scientifiques ont un avantage. Comprendre et maîtriser la conception de sa machine permet de mieux l'utiliser et, je pense, de mieux supporter les vitesses." Cependant, Jeanne Grégoire rappelle que la part dite de "feeling" reste importante et que la corrélation entre intuition et compréhension technique est essentielle pour une performance redoutable.

Les filières de détection, pépinières de talents

Les programmes de détection, tels que le Skipper MACIF, jouent un rôle crucial dans l'émergence de talents. "La force des filières réside dans la stabilité de fonctionnement. Cela permet aux coureurs d'aborder les différentes thématiques de la performance, et de l'environnement de la performance et ce, de manière progressive et cadrée." Ces structures offrent un cadre exigeant qui prépare les skippers aux défis des "gros" projets. Jeanne Grégoire exprime également son espoir de voir ces filières continuer à produire des champions, notamment avec des skippers comme Elodie Bonafous, première lauréate du Challenge Océane, qui sera au départ du Vendée Globe en 2028 avec un bateau neuf sous les couleurs d'Horizon 29.

[caption id="attachment_195985" align="aligncenter" width="500"] L'équipe du Pôle, sur l'eau, pour accueillir Charlie Dalin[/caption]

La campagne Vendée Globe marque la fin d'un cycle de quatre ans pour la nouvelle équipe du Pôle. Face à une demande croissante d'adhésion, le Pôle a dû adapter son fonctionnement traditionnel. "Depuis 2 ans, l'équipe Imoca du Pôle est composée de 16 navigateurs, c'est du jamais vu. Nous avons souvent des stages avec plus de 10 bateaux." 

Source communiqué de presse 

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