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Vendée Globe. Arrivée de Manul Cousin, 31e, deux skippers encore en course

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Il aura mis 111 jours et 38 minutes pour boucler son deuxième Vendée Globe. Manuel Cousin a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe au large des Sables d’Olonne, samedi à 13h40. Fabrice Amédeo devrait arriver le 4 mars. Le belge Denis Van Weynbergh arrivera autour du 8/9 mars mais hors course. La fermeture de la ligne étant le 7 mars à 8h.

Quatre ans après sa première participation, Manu Cousin retrouvait les mers du globe avec un bateau profondément remanié et allégé d’une tonne, rebaptisé Coup de Pouce, l’association qu’il soutient. Avec l’objectif de progresser et de se mêler à la bataille entre les IMOCA à dérives droites, il espérait signer une performance supérieure à sa 23e place d’il y a quatre ans. Mais dès les premières semaines de course, un événement est venu contrarier ses plans. Le 1er décembre, alors qu’il naviguait à une quinzaine de nœuds sous grand gennaker, son bateau a percuté un OANI (objet ou animal non identifié). À l’intérieur du cockpit au moment de l’impact, il a été projeté violemment dans son carré, échappant de peu à une blessure plus grave. Le choc, qu’il a comparé à un accident de voiture, a marqué un tournant dans sa course. Au-delà de la frayeur, il a dû retrouver la confiance nécessaire pour continuer à naviguer à pleine vitesse. Cet incident l’a d’emblée relégué plus loin dans le classement, l’obligeant à revoir ses ambitions à la baisse.

 » C’est un truc de fou ! C’était presque une histoire sans fin mais vivre la remontée du chenal, ça vaut toutes les galères du monde. J’ai eu un accueil incroyable : je m’attendais à voir du monde mais pas autant. Je tiens vraiment à les remercier tous, certains viennent de loin, c’est juste dingue ! Un très grand merci aux gens qui ont suivi cette aventure ! Je suis parti pour une course et c’est devenu une grande aventure. Depuis le cap Horn, c’est un peu galère : j’ai quasiment fait que du près ! Je suis tellement heureux d’être arrivé, j’ai beaucoup de chance d’être là et j’ai une pensée pour tous les copains qui n’ont pas pu aller au bout. Pour moi, il y a vraiment eu un avant et un après le choc que j’ai eu avec un OANI (objet ou animal non identifié). Après c’était compliqué de repartir à la fois physiquement mais aussi mentalement, j’ai mis beaucoup de temps à m’en remettre. Il y a les petits bobos du skipper et les petits bobos du bateau aussi. C’était dur de retrouver de la vitesse et j’ai peut-être été trop conservateur parfois. Après, on a pu se bagarrer avec Fabrice (Amedeo, Nexans-Wewise), ce qui était chouette. On a pu se soutenir dans les moments durs. Mais cette arrivée aussi, ça vaut tout l’or du monde. On part pour le Vendée Globe et finalement on vit une histoire de vie, c’est complètement dingue ! En mer, on est dans un espace-temps complètement différent. Je ne vais pas dire que c’est passé vite mais je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir fait 111 jours en mer ! Il y a des longueurs forcément et je n’ai pas été gâté depuis le cap Horn. Physiquement c’est dur et nos bateaux ne sont pas faits pour progresser autant au près. Mais l’être humain oublie vite les mauvais moments et ne fait que garder les bons. Et ça permet d’effacer toutes les galères ! Au Vendée Globe normalement, on maîtrise la force du vent, les conditions, on s’adapte en conséquence. Là, je ne me suis pas rendu compte sur le coup que la cellule était très importante. Elle faisait suite à un orage dans le sud de Madagascar. Ça a été 24 heures très durs mentalement, avec le vent, le tonnerre et l’impossibilité de sortir de cette zone. J’avais l’impression d’être dans un monde parallèle… On dit souvent qu’en cas d’orage il ne faut pas s’abriter sous un arbre. Moi mon arbre, c’est le mât et il fait 28 mètres de haut ! Je ne faisais pas le malin !« 


Un parcours semé d’embûches

Malgré ce coup dur, il n’a jamais renoncé. Fidèle à son état d’esprit, il a poursuivi sa route avec persévérance, surmontant les obstacles qui ont jalonné sa traversée. Comme si l’accident de début décembre ne suffisait pas, il a ensuite rencontré des problèmes techniques, notamment au niveau de sa girouette, perturbant le fonctionnement de son pilote automatique. Ce genre d’avaries peut paraître anodin, mais dans une course où chaque détail compte, cela a rendu sa navigation plus complexe et plus fatigante. S’il n’a pas pu rivaliser avec les meilleurs dans le match des bateaux à dérives, il a tout de même livré une belle bataille, restant longtemps bord à bord avec Fabrice Amedeo avant de réussir à le distancer peu avant le cap Horn. Ce passage mythique, qu’il avait rêvé de revoir après son premier Vendée Globe, a marqué un nouveau moment fort de son aventure, un instant suspendu qui rappelle pourquoi ces marins repoussent sans cesse leurs limites.

Une aventure humaine avant tout

Manu Cousin avait à cœur de faire mieux que lors de sa première participation, mais cette 31e place, bien que frustrante, ne résume pas à elle seule l’ampleur de son aventure. Il savait que ce Vendée Globe serait exigeant, et il l’a affronté avec la même passion, la même énergie communicative qui fait de lui un skipper apprécié et respecté. Son projet, porté par l’envie de naviguer tout en mettant en avant une cause solidaire, reste un succès humain.

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