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Vendée Globe. Arrivée d’Oliver Heer, 29e

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Oliver Heer est arrivé ce lundi après 99 jours, 05 heures et 27 minutes de navigation. Il est le premier Suisse-allemand à terminer la course. Le Vendée Globe n’était pas seulement une course pour lui mais la réalisation du rêve de toute une vie.

Dès les premiers jours, la mer lui a rappelé que le Vendée Globe n’était pas un rêve d’enfant, mais une guerre d’usure. Un bon départ, puis un long calvaire dans les zones sans vent, laissant filer les concurrents devant lui. Un passage de l’équateur en fond de classement, une pénalité de deux heures pour une voile débarquée sans autorisation… Le Suisse allemand aurait pu perdre pied, il a serré les dents. En Atlantique Sud, premiers gros pépins. Un moteur inondé, sa grand-voile abîmée, un vérin de quille récalcitrant. Il s’adapte, répare et continue. En franchissant le cap de Bonne Espérance, il célèbre le moment avec un cigare et une gorgée de whisky, savourant ce premier vrai jalon. L’océan Indien, lui, n’a rien d’une invitation à la détente. Violent, imprévisible, épuisant, il bouscule Tut Gut., son bateau, qui accuse le poids des ans. Mais il ne lâche rien et, malgré les vagues hostiles, il progresse. Plus tard, au cœur du Pacifique, il aperçoit un iceberg au passage du point Némo. Seul au monde, au point le plus isolé de la planète, il comprend la démesure de ce qu’il est en train d’accomplir. Puis vient le cap Horn, le Graal. Celui dont il rêvait depuis ses navigations en Optimist sur le lac de Zurich. À cet instant, il n’est plus un simple marin en quête d’un défi. Il est un Homme qui touche à son destin.
Un rêve construit sur la résilience

Le parcours d’Oliver Heer est marqué par un tournant personnel. Après une brève carrière dans le commerce en Extrême-Orient, le décès prématuré de son père, lui-même passionné de voile, le pousse à tout quitter. Il rejoint l’équipe d’Alex Thomson, apprend, grimpe les échelons et devient boat-captain du célèbre skipper britannique. L’idée de faire son propre Vendée Globe l’obsède, jusqu’à ce que Thomson, après son propre abandon en 2020, l’encourage à franchir le pas. Son projet se monte avec les moyens du bord, un bateau de 2007 et un budget serré. Pas de foils révolutionnaires, pas de préparation millimétrée, juste de la détermination et une foi inébranlable. À l’approche du but, le vent, complice ou bourreau selon les jours, décide de ralentir la cadence. L’attente devient son dernier adversaire. Frustrant, rageant, mais le marin suisse-allemand en a vu d’autres. Chaque mille gagné est un pas de plus vers la délivrance. Et ce lundi, après plus de 99 jours de mer, il met pied à terre en Homme accompli.

Aujourd’hui, le navigateur suisse-allemand Oliver Heer, 36 ans, a inscrit son nom dans l’histoire de la voile en terminant le Vendée Globe, la course la plus éprouvante et la plus prestigieuse de la course au large. Il a bouclé son tour du monde en solitaire et sans escale dès sa première tentative, devenant ainsi le premier navigateur suisse-allemand à inscrire son nom au palmarès de la course.

Un rêve réalisé

Pour Oliver Heer, le Vendée Globe n’était pas seulement une course, c’était la réalisation du rêve de toute une vie. Ayant grandi sur les rives du lac de Zurich, Oliver Heer a appris à naviguer avec son père, mais c’est après le décès prématuré de ce dernier qu’il a décidé de poursuivre sa véritable passion : la course au large. Laissant derrière lui une carrière d’entreprise traditionnelle, le parcours de Heer l’a vu faire équipe avec le navigateur britannique Alex Thomson pour la campagne du Vendée Globe 2020, qui s’est avérée être l’inspiration pour Heer de franchir le pas et de créer sa propre campagne du Vendée Globe.
En 2024, avec une petite équipe, un budget modeste et une énorme quantité de travail et de dévouement, Oliver est parti à la conquête du Vendée Globe à bord de Tut gut. Plus qu’un simple défi personnel, cette course a marqué un tournant pour la voile hauturière germano-suisse.

La volonté de le terminer

La course d’Ollie n’a pas été sans obstacles. Au début de l’épreuve, une panne de moteur l’a privé de puissance et un dysfonctionnement de la quille a affecté ses performances pendant la majeure partie de la course. Pourtant, il a relevé chaque défi avec la positivité et la détermination qui le caractérisent.
Oliver a déclaré : « C’était un de mes rêves d’enfant, et je n’arrive toujours pas à croire que j’y suis arrivé ! Les adieux d’il y a 99 jours resteront inoubliables, mais franchir la ligne d’arrivée aujourd’hui a été extraordinaire. Je n’arrive toujours pas à y croire ».

Un exploit historique

L’achèvement du Vendée Globe par Oliver Heer n’est pas seulement une victoire personnelle, mais un moment décisif pour la voile suisse-allemande. Comme moins de 150 personnes n’ont jamais terminé cette course extrême, son exploit le place dans un groupe d’élite de marins qui ont relevé le défi le plus difficile du monde en solitaire.
Tout au long de la course, Oliver a tenu ses fans informés par des mises à jour quotidiennes, partageant ses aventures à bord de Tut gut et montrant son attitude positive inébranlable, même face aux tempêtes, aux dommages causés aux voiles et aux trous de vent frustrants. Sa personnalité attachante et son sourire contagieux ont conquis le cœur de milliers de supporters à travers le monde.

Après avoir terminé le Vendée Globe, Oliver se concentre désormais sur le prochain chapitre de sa carrière.
« Après de courtes vacances avec ma femme, je vais travailler dur pour trouver des partenaires et des sponsors pour les années à venir. Mon objectif ultime est de participer à The Ocean Race et de revenir pour le Vendée Globe 2028. Le voyage ne s’arrête pas là, je suis plus motivé que jamais pour continuer à repousser les limites ! »
Oliver Heer n’est pas seulement entré dans l’histoire, il ne fait que la commencer !

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